Allez, Serge...Soyons fous.... (page 2) - Musique & cinéma

---- Je crois que le titre de ce "post" est juste "Allez, Serge... Soyons fous..."

Je deviens d'un loquace, d'un bavard !!!!

Je me tais.
Le silence a, aussi, droit à la parole.
Et j'écoute MARIZA.

"fado is older than blues, so you should call "blues" American fado and not the contrary. Fado is unique so it can't be compared with another kind of music style."

---- Commentaire intéressant d'un Américain, des Etats-Unis d'Amérique du Nord, sur le site où se trouve les "clips" de Mariza : "Le Fado est plus ancien que le Blues. C'est pourquoi vous pourriez appeler le "Blues" un Fado Américain, et non le contraire. Le Fado est unique, et ne peut être comparé avec aucun autre style de musique;3

--- Et plus bas "Damned Iberian Blues!!! You make my soul weep!!!"
"Satané Blues ibérique!!! Tu m'a fait verser des pleurs jusqu'au fond de l'âme!!!" Et l'expression anglaise est très imagée et rend compte de l'enjeu, à l'écoute du Fado : l'émotion la plus іпtіmе qui s'en trouve ébranlée.

Cette fascination que le Fado exerce, jusque dans des pays comme les USA, où existent de puissantes traditions musicales (et ce n'est certes pas moi qui dirait que B.B. King est négligeable, oh non !!!, j'adore !) est QUAND MÊME UN CAS D'ESPÈCE.

UN PEU DE GAITE.....



En français avec une reprise de sanseverino

Tu vois Poupig, je ne vais pas tirer les mêmes conclusions que toi, par rapport à la musique vocale, par rapport au fait que le film "Farinelli" [on aurait pu prendre, pour le baroque, "Tous les matins du monde", tiré du roman de Pascal Quignard, qui "relança" puissamment l'intérêt pour la viole de gambe, pour Marin Marais et pour son mаîtге, Monsieur de Sainte-Colombe Père] donc que "Farinelli" ait plus attiré l'attention que le reste (qui n'était pas les restes bons à donner au chat !), par rapport à ce manque d'appétence face à des musiques pas plus difficiles que d'autres....

Je peux partager ta frustration -c'était ton expression- de ne pouvoir partager le sentiment que t'inspirent des voix "particulières", "décalées" avec des amis. Tu vois le succès, ici, du Fado !!!

Et j'aurai été le seul à intervenir -jusqu'à présent- pour ce "post" : deux mousquetaires en tout, même pas quatre !!!

Je conclurai, simplement, pour ce soir, que l'éducation musicale, bradée et torpillée dans ce pays, insuffisante (une heure par semaine au collège ! et c'était avant les "réformes" du ministre Châtel !) et déléguée, par une sorte de "délégation de service public" toujours fatale, aux radios du commerce qui promeuvent les "hits", n'éveille pas la curiosité, ne stimule pas le goût, n'ouvre pas les horizons géographiques et temporels.

--- Quant à Misia {avec accent sur le premier "i"], il faut un état d'esprit réceptif à une certaine brutalité, un élan vers des noirceurs, qui n'est pas possible pour moi ce soir : à la fois atypique et dans le ton juste du Fado ; cette femme occupe un "lieu" très particulier dans le Fado, elle donne tout d'elle-même et exige une écoute sans réserves, elle poursuit la tradition la plus "établie" du Fado et elle ne ressemble à aucune autre ; Misia est une étrangeté sidérante.

Je suis tout à fait ravi de ton intervenion, même si je remarque comme toi qu'elle est la seule et le restera surement, je lis les autres posts et je n'y vois qu'amertume, rancune, polémique (négative, et pourtant il en est de constructive), mas peut m'importe, je ne suis pas ici pour qu'on adopte ni mon point de vue sur les choses et le monde....ni pour que l'on m'aime...
Ce forum n'est rien d'autre que le reflet du monde d'aujourd'hui....chacun à besoin de soupapes et de mécanismes de défense et les trouvent, mais je remarque que certains se complaisent dans ce bain quotidien de lamentations.....si c'est là leur seule expectative...pourquoi pas, grand bien leur fasse....

--- Le Fado n'a pas besoin de l'adhésion des membres de "tongay.com" pour exister ; le Fado est ; comme la voix de Renée Fleming est ; j'aurais tort de vouloir, à toute force, remporter des adhésions, des amours inconditionnelles, des bravissimo, qui ne gonfleraient que mon égo ; et tu m'as fait vivre l'ехрéгіепсе de la solitude partagée, sur un site fréquenté par cent personnes plus ou moins en permanence, sauf la nuit, & tu m'as offert de l'émotion ; est-ce que ce n'est pas une rare ехрéгіепсе, en soi, et qui comporte, en soi, sa récompense ?

--- Soit dit en passant : "Uma casa portuguesa", dans la version d'Amalia Rodrigues, qui est plus qu'un classique, pour moi se rattache, justement, à la plus belle soirée passée avec mon ancien compagnon, un Portugais ; nous avions eu Madredeus (je n'avais pas accroché), et puis des chanteurs de Fado, ici et là, dont une dame à la soixantaine sепsuеllе et tonique qui essayait de rappeler au souvenir défaillant des Portugais présents "Uma casa portuguesa" ; ça me rappelle sa tendresse ; mais, pour autant, comme ce n'était plus possible, j'ai le souvenir au cœur, sans me précipiter de nouveau dans le chaudron des sorcières qu'était notre relation.

MERCI POUPIG !!!

Je reprendrai l'écoute demain soir !!!

Et, s'il le faut, j'irai fouiller dans les archives !!!

Pour Renée Fleming et pour Mariza !

Je suis tout à fait ravi de ton intervenion, même si je remarque comme toi qu'elle est la seule et le restera surement, je lis les autres posts et je n'y vois qu'amertume, rancune, polémique (négative, et pourtant il en est de constructive), mas peut m'importe, je ne suis pas ici pour qu'on adopte ni mon point de vue sur les choses et le monde....ni pour que l'on m'aime...
Ce forum n'est rien d'autre que le reflet du monde d'aujourd'hui....chacun à besoin de soupapes et de mécanismes de défense et les trouvent, mais je remarque que certains se complaisent dans ce bain quotidien de lamentations.....si c'est là leur seule expectative...pourquoi pas, grand bien leur fasse....

Nous avons écouté - ou plutôt tu m'as fait écouter des musiques que j'apprécie, certains que j'"oubliais", d'autres bien présentes dans ma mémoire au fil des jours ; je ne maîtrise toujours pas l'art de la citation musicale !!!! - et nous avons été émus, sans retour, avec gravité, remués ; et, certes, nous avons été loin des remous autres -auxquels je me suis quelque peu mêlés- pour affronter des sentiments que, sur d'autres posts, l'on baratte pour en faire le beurre de l'amertume, du reproche, et même de l'insulte (si, si, un "post" prenait cette tournure hier ; il a été retiré de la circulation)

Ces chansons constituent une manière de surmonter bien des déboires (ah les amours perdues et qui n'en finissent pas !) qui -autrement- ne cicatrisent jamais, diffusent leur pus, s'infectent : soulignons rôle de catharsis assumé par ces chants !!!

C'est aussi un beau mécanisme de défense, au sens des mécanismes psychiques ; et un mécanisme qui requiert moins d'énergie et sollicite davantage le cœur !!!

----- Ah, le Fado, de "fatum", mot latin qui signifie "destin", "fatalité", "chemin tout tracé". Il y a bien l'idée d'un poids qui pèse sur nos vies, dès l'origine. Pour autant, le "Fado" -comme genre musical- s'est bien émancipé de cette notion de cours inflexible du des tin, qui nous serait dévolu par les рlапs de Dieu, ou de l'Univers, ou par des Lois inexorables et impersonnelles.

Le Fado n'est -donc- pas intrinsèquement lié à un lourde chape de plomb qui s'alourdirait sur nos épaules.

C'est le chant de toute adversité, mais c'est aussi le chant de l'adversité désignée, méprisée, surmontée.

Il y a de la nostagie, de la "saudade", mais aussi un puissant sentiment de vie qui porte au-delà de toutes ces encombres sur nos chemins de vie - oh bien biscornus, et non donnés par avance.

---- Signalons, quand bien même c'est édité en dépit du bon sens par des Français qui ne connaissent rien à l'orthographe du portugais et la néglige, une anthologie en 10 CD : "Fado, Musica con una sonriso triste" (sic) [c'est vraiment prendre le portugais pour une sorte de patois espagnol, enfin...] chez Ovaçao [avec tilde sur le dernier "a"] , ISBN identifiant ce "pack" où il y a des perles : 978-3-86562-667-7

---- Autre référence : "Fado Lisboa-Coimbra : 1926-1931" chez Frémeaux éditeurs : on ne peut que louer le soin, le livret, le choix, ... Vous n'auriez qu'un disque de Fado qu'il faudrait prendre celui-ci.

----- Sinon : Mariza !!! Et Amalia Rodrigues, avec un "s" à la fin, et non un "z", sinon ce serait un patronyme espagnol (pour laquelle vous préférerez les impressions portugaises aux compilations, françaises ou allemandes ou belges, faites avec ses fados les plus commerciaux)

La définition d'un fado et du Fado par une citation extraite d'un fado :"RETALHOS DE VIDA E MORTE", des morceaux, des tranches de vie et de mort.

Et ce sera -je présume- la conclusion provisoire d'un "post", où pour certains "comme d'habitude" (nous sommes le dimanche 7 novembre) "j'aurai étalé mon savoir comme on étale la confiture" (sic) ; où j'aurai partagé grâce à Poupig des fados que je n'avais jamais entendus sous cette forme de "clips" qui donne à Mariza bien de l'élégance et de la netteté à sa voix : et où je me serai régalé avec beaucoup d'émotion.

Alors, qu'importe ce boycott, après tout cela.