J'entends le président de la commission d'enquête du Sénat, sénateur LR, qui évoque "oh non pas une affaire d’État, mais de graves agissements alors que l’Élysée se doit d'être irréprochable" (ce n'est pas verbatim, mais en substance).
Les néo-gaullistes font ce qu'il peuvent, en y mettant des rondeurs et une indulgence presque gouailleuse, pour atténuer le caractère bonapartiste (autocratique, avec les pleins pouvoirs concentrés en un seul homme) de la Cinquième république.
Voilà des défenseurs des institutions actuelles.
Je condamne, d'autant plus, le fait que les députés et sénateurs LFI et PCF ne caractérisent pas le bonapartisme de la Cinquième république, pour démolir les paravents et dire la vérité sur les institutions, car la vérité est la condition de l'émancipation sociale.
"L'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes" (devise de la Première Internationale) : comme c'est vrai, mais les dirigeants ont des responsabilités s'ils prétendent à ce rôle ! La vérité sur la condition sociale des travailleurs, condition qui dépend du régime institutionnel plus ou moins autoritaire, plus ou moins favorable à l'expression légale du mouvement ouvrier !
Oui, il importe d'avoir une vue juste des institutions,
de voir vers où ça tend, à la tentation fasciste,
car c'est la condition de la sauvegarde du mouvement ouvrier.
Il n'y a pas de café du commerce, ici !