Bon, Samuele, je ne veux pas de problème avec les Parrains de ton île, alors je vais être gentille.
À 22 ans, tu as le temps.
Le temps de digérer l'écart que tu constates entre ce que tu espères des gens et ce qu'ils sont en vrai.
Le temps aussi de mieux te connaître car on est celle ou celui qui se défend le plus pour ne pas être révélé à nos propres yeux tel que l'on est.
La solution, c'est de se voir telle que l'on est, le plus complètement possible et avec bienveillance et ça prend pas mal de temps.
Ensuite, les défauts des autres, on voit peu ou prou les mêmes chez soi et cela nous incite à l'observation plutôt qu'au jugement, que ce soit pour soi ou pour les autres.
C'est cette lucidité qui nous ouvre aux autres, sans illusion mais aussi sans exigeance particulière, juste par appétit d'être avec son semblable, avec tout ce que cela implique de médiocrité partagée.
Fais de ton mieux pour être quelqu'un de bien et entoure toi de gens qui font des efforts dans ce sens mais accepte aussi quand les gens ont fait tout leur possible et qu'il reste encore des choses à supporter.
Aimer, c'est faire avec en se disant que cela vaut la peine parce qu'à coté de ça, il y a quelqu'un qui est riche de bonnes choses aussi.
Un peu comme un jardinnier qui se fait mal au dos, crotte ses chaussures et se salit les mains pour sortir d'une terre engraissée de fumier de bonne choses pour réjоuіг son âme…