Le problème, avec ce genre de rapport, c'est les conséquences…
Entre les gays qui vont se sentir en insécurité chaque fois qu'un groupe d'hétéros les fixe et ceux qui vont, en réaction, font dans l’agressivité…
Bien sûr, je suis d'avis de voir les réalités en face.
Mais ce rapport est une caisse de résonance, un amplificateur à problèmes.
Il m'arrive régulièrement de songer qu'une frange du monde gay ne voit pas la banalisation de l'hоmоsехualité sous un jour favorable et agite le chiffon rouge dans une logique identitaire.
Ça me fait penser aux gens qui sont dans l'obésité morbide et qui "affichent" leur bien-être, leur poids comme un choix assumé, qui revendiquent et imposent quand, au départ, ils ne rencontraient que des sourires gênés et un peu de pitié.
Un mal de vivre (faire 140kgs est une réelle souffrance) qui se transforme en agressivité revendicative ou en peur qui cloître chez soi.
Mais, au final, ces gens vont se faire traiter de gros porcs au même titre que je vais être taxé de petit con si j'ai une embrouille avec quelqu'un.
Mais que l'on soit pédé, gros ou petit, ça tombera à plat si, soi-même, on est dans la propre acceptation de soi.
Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit le proverbe.
Vouloir être accepté par les autres AVANT d'accepter pleinement qui on est me semble un exercice voué à l'échec…
Pour le reste, le plus souvent, ce sera des railleries plus ou moins à deux balles dont il arrive qu'on en rit soi-même, quitte à exprimer une gêne si on se rend compte qu'un noir, un Belge, un maghrébin, un bègue, un chauve, un nain, un juif, … est dans les parages.
Sinon, il reste une frange dure qui, elle, est à réprimer sans ménagement, mais c'est à la justice de le faire à chaque fois que la ligne rouge est franchie.
Ce qui me semble fait, une fois surmontées les réticences policières que l'on peut rencontrer parfois…
Et qui va t'on retrouver
Souvent, des mecs plus ou moins bourrés, ԁгоgués, à plusieurs parce que c'est un comportement de meute.
Ils se font un pédé parce qu'il passe dans le coin mais, le plus souvent, n'importe quel représentant d'une minorité aurait fait l'affaire…
Bref, il faut être vigilant vis à vis du phénomène de l'homophobie tout comme il convient de protéger les gros qui essuient des insultes et reçoivent des marques de mépris.
Mais, la vraie réponse à mon sens consiste à faire sa vie dans l'espace public avec mesure Et visibilité.
C'est la banalisation qui assure la tranquillité, par la mise en exergue, l'action militante, le rapport de force.
Posons nous la question: À quel moment un homophobe gagne t'il
- À chaque fois que deux mecs qui s'aiment se lâchent la main ou la taille quand il se baladent dans la rue.
- Même chose quand deux mecs se sentent en devoir d'hystériser leur hоmоsехualité en faisant n'importe quoi en public.
- Carton plein quand les mecs restent cloître chez eux; ils n'existent plus.
- Mais succès aussi quand ils font du bruit pour exister; suffisamment pour irriter le commun des mortel qui n'en avait pas grand chose à foutre mais que ces folles qui papillonnent autour finissent par irriter.
Le vivre ensemble n'est pas être favorable à tout.
Cela consiste simplement à ce que chacun ait une place dans la société, sans être constamment à jouer des coudes…