Prenons un exemple concret:
Akim a 41 ans et souffre du cœur avec une valve hs…
Le royaume du Maroc est sympa pour y faire quelques jours de tourisme mais, coté santé, tu as de l'argent ou tu crèves.
Bref, s'il n'y pas la ressource pour lâcher quelques milliers d'euros et se faire opérer, il va agoniser de plus en plus péniblement sous les yeux de femme et enfants qui dépendent de sa force de travail pour leurs subsistance.
De l'autre coté de la Méditerranée, il y a moyen de faire.
Le problème étant que rien qu'en Afrique, il y a bien plus de cas comme celui là que d'habitants en France…
Autre problématique alors que l'on est pas face à un problème de développement économique mais de choix politique: Les USA.
Il y a John qui rit et John qui pleure.
John qui rit a du taff bien payé et une bonne mutuelle.
Il profite d'une médecine de pointe et a accès à ce qui se fait de mieux pour régler ses problèmes de santé.
John qui pleure n'a pas de mutuelle…
En cas de problème un peu sérieux, il sera renvoyé à la maison parce qu'il ne pourra pas supporter le coût financier de ses soins et se retrouvera peu ou prou dans la situation du Marocain cardiaque.
Un troisième exemple: Haïti.
Bref résumé de ce qui s'y passe en terme de santé, confié par un pote qui y a passé 25 ans: "À Haïti, tu es en bonne santé ou tu es mort…"
C'est cela, la réalité du monde d'aujourd'hui.
Trois mois de plus ou de moins de couverture sociale ne changent rien à ces phénomènes de mаssе et ces résultats de politiques qui ne sont que la traduction moderne de la loi de la jungle et de la survivance du plus apte, du plus rapide, du plus malin,…
Loi de la jungle qui réalise que l'on peut venir se faire soigner sans avoir besoin d'un passeur avec un visa touriste de trois mois, coûter dans ce court labse de temps 50 ou 100000€ à la sécu sans espoir de récupérer ces fonds.
L'Africain voit une рlапche de salut et la pérennité du système qui lui sauve la mise lui passe logiquement au dessus de la jambe.
Le Français, quand à lui, n'a rien contre cet homme et voudrait que les choses aillent bien pour lui.
Reste que ce brave homme est un train de saboter un système de santé qui lui ne peut survivre à la répétition effrénée de ce genre de situations…
Je ne m'en réjouis nullement mais le fait est là.
Ce n'est pas tant un problème de ressources mais un truc lié à la nature même de l'homme.
Pour quelques euros par personnes, on peut éradiquer la tuberculose, le palu, la syphilis, la polio et d'autres sаlореries qui tuent des centaines de millions de gens dans les pays dits en voie de développement.
Pour quelques autres euros, on peut sauver d'autres centaines de millions de personnes par l'accès à l'eau potable et la sortie de la malnutrition.
Mais comme la natalité est une exponentielle, ce rêve tournerait au cauchemar sur des populations qui ne sont pas dans l'état d'esprit de contrôler les naissances…
Bref, le progrès de se décrète pas à l'extérieur mais est une lente évolution accompagnée de multitudes de drames individuels avant d'arriver à une prise de conscience collective et d'une cohérence civilisationnelle permettant d'élever l'état sanitaire des populations.
De plus, c'est une construction fragile qui, elle même, peut tomber malade; le libéralisme économique étant facteur de développement autant que de médecine à X vitesses…
Demain en France, c'est possiblement toi, pifou, à qui on refusera de te soigner au motif que tu ne pèse pas assez lourd en terme de surface financière…