Je réagis à ce sujet en grand pragmatique:
1°La norme sociale contre l'іпсеstе est juste dans la mesure où elle prévient la consanguinité et ses conséquences.
2° Elle prévient de la "concurrence déloyale" constitué par un "membre de la maison" par rapport aux gens du dehors.
Concernant les relations homos, le point 1, on s'en fout.
Reste le point 2 qui tombe lui aussi dans le cas où les protagonistes n'auraient pas vécu dans la même maison.
Maintenant, dans le cadre de rapports hétéros, de frères et sœurs ou demi ayant grandit dans la même maison, la loi me semble fondée.
Je ne porte, par la présente, aucun jugement moral.
C'est juste de l'observation au sujet de ce qui fonctionne bien et fonctionne mal d'un point de vue social.
On notera d'ailleurs la rareté extrême de l'amour qui génère un couple fusionnel entre frères et sœur.
Dans les faits, on est plutôt dans un contexte qui procède plus de la rivalité que de la fusion.
On est dans la même équipe mais l'autre est aussi un concurrent dans la même écurie et les places sur le podium sont individuelles.
Même dans le cas de jumeaux qui sont fusionnels par essence, cela n'arrive pas dans l'immense majorité des cas.
Il y a donc une norme non écrite qui tend à entraver ce genre de rapprochement.
Ceci posé, que deux frères ou deux sœurs vivent ensembles et couchent ensembles une fois adultes et dans la liberté de se choisir ou de choisir quelqu'un d'autre, je n'y vois pas une raison de les mettre en taule.
Par contre, imposer la stérilisation de couples frère-sœur me semble tout à fait légitime, au regard du risque majeur de progéniture déglinguée.