Tant que la social-démocratie qui a lié son avenir au maintien du capitalisme, tant que les partis issus des anciens PC staliniens qui ont aussi leur rôle dans le maintien de l'Ordre capitaliste, tant que des confusionnistes comme Jean-Luc Mélenchon n'auront pas été dé-saisis de leur influence et, effondrés, remplacés par un authentique parti des travailleurs salariés, le fascisme menacera sans contre-poids.
En Italie, rappelons que l’ancien Parti communiste italien s'est dissous, alors qu'il rassemblait des militants attachés à la défense des travailleurs, quelle que soiit la ligne générale de leur parti : résultat les "démocrates de gauche" (alliant restes du PCI avec les démocrates-chrétiens), devenus "PD" "Parti démocrate", puis "Démocrates" pour appliquer la politique de tous les gouvernements servant le Capital.
En Espagne, plus grave, les PS et PC ont signé les Pactes de la Moncloa après la mort du fasciste en chef, avec la monarchie héritière désignée par Francisco Franco, avec un appareil d'Etat inchangé : résultat le PCE n'existe plus ; le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) est un parti qui ne remet pas en cause les institutions de la monarchie, et qui actuellement gouverne sans perspective de rupture avec l'ordre établi qu'il protège, différemment du Parti Populaire de Rajoy, tombé et évacué du pouvoir exécutif en août 2018. Ce gouvernement du PSOE ne résoudra même pas la crise catalane, car la question des nationalités est insoluble dans le carcan monarchique qui oppresse tous les peuples d'Espagne.
Ces deux pays illustrent à merveille les raisons du dégout pour l'action politique ; tant de maintien de l'Ordre par une prétendu "Gauche" écœure ; comme l'écrivait Léon Trotski en 1938, "La crise historique de l'humanité se résume à la crise de la direction révolutionnaire." (Programme de Transition).
Heu, ne comptez pas sur les Macron, et autres capitalistes caricaturaux : le capitalisme est incompatible avec une démocratie. Et, comme le capitalisme est aux abois avec la baisse tendancielle du taux de profit, il précipiterait très facilement la planète vers une guerre détruisant les forces productives (dont des centaines de millions d’humains) pour ensuite nous rejouer ce que l'on a appelé en France "les trente glorieuses"!