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ӏпсеstе dépénalisée (page 4) - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : ӏпсеstе dépénalisée
  • 50_nuances_de_bi Membre suprême
    50_nuances_de_bi
    • 27 septembre 2014 à 23:23
    j'ai couché avec ma soeur et elle ma dit " tu fais l'amour aussi bien que papa", et je lui ai répondu "je sais, maman me la dit

    Guy Bedos
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 28 septembre 2014 à 06:19
    Soyons précis, comme son nom l'indique, le Deutscher Ethikrat est un Conseil d'éthique en relation avec le Parlement allemand ; il n'est chargé que de recommandations.

    Comme vous l'avez remarqué, il ne s'agit en aucun cas de légaliser l'іпсеstе. On veut juste supprimer l'incrimination pour l'іпсеstе en ligne collatérale, au premier degré (frère et sœur).

    Le Conseil d'éthique réagit à une affaire qui a fait grand bruit Outre-Rhin. Un frère et une sœur avaient décidé de vivre maritalement et avaient eu quatre enfants. Après leur condamnation et l'épuisement des voies de recours, ils ont voulu provoquer une évolution du droit.

    A titre personnel, l'acte іпсеstuеuх - je l'ai déjà dit dans un autre topic - provoque une forme de répulsion totalement irrépressible, à tout le moins lorsqu'il implique les deux premiers degrés de parenté, en ligne ascendante, descendante ou collatérale.

    Cela dit, tout ce qui heurte la morale des uns ou des autres n'a pas vocation à être incriminé en raison de son seul principe d'immoralité. Les "bonnes mœurs" impliquent une dimension culturelle et religieuse qui n'est pas universellement partagée ; le droit de nos sociétés libérales (on peut le regretter ou non) n'est pas fait pour imposer la morale de la majorité à la minorité. La seule limite acceptable est celle du trouble à l'ordre public, ou de la violation d'une liberté reconnue comme fondamentale, en ce qu'elle figure au sommet de la hiérarchie des normes.

    Je suis conscient que l'incrimination de l'іпсеstе n'est pas une réponse. Cela me dégoûte, et je suis incapable de résister à ce dégoût. Mais le fait est que des personnes appartenant à une même famille tombent amoureux et témoignent d'un amour fort et sincère. J'ai du mal à concevoir un droit qui puisse punir une telle relation, si tant est qu'elle implique bien deux majeurs consentants.

    Pour autant, l'іпсеstе sur mineur doit demeurer une circonstance aggravante pour l'infraction de рéԁорhіlіе (le Deutscher Ethikrat est d'ailleurs favorable à un renforcement des sanctions). La société ne doit pas non plus légaliser l'іпсеstе : le droit civil, par exemple, doit continuer de prohiber les unions légales entre parents proches et ne pas favoriser la construction de familles consanguines : elles comportent un risque trop élevé de maladies génétiques, sur plusieurs générations, et font peser sur les descendants les conséquences d'un choix effectué par leurs ascendants. Rappelons que pour l'affaire à l'origine de cette réforme possible du droit pénal allemand, le couple a quatre enfants, dont deux souffrent d'un handicap.

    S'il est contraire au principe de la liberté individuelle (telle qu'elle est conçue actuellement, avec une force et une vigueur que je trouve parfois excessives) d'interdire à deux personnes de s'aimer et d'avoir des enfants, il n'est pas non plus acceptable que le droit consacre l'іпсеstе et les conséquences qu'il emporte.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 28 septembre 2014 à 08:51
    Excellent exposé Ygg.

    De toute manière, n'oublions pas que les individus concernés se comptent en exagérant à peine, sur les ԁоіgts d'une main à l'échelle d'un pays, la Nature est bien faite, et ne favorise pas l'attirance entre personnes issues d'une même fratrie, ce type de déviance, est le fruit de conditions défavorables bien particulières.

    Comme Ygg le souligne, l'іпсеstе, dès lors qu'il résulte, de la ԁоmіпаtіоп de l'un sur l'autre, d'un parent abusant de son enfant, ou d'un individu abusant d'un handicapé mental, doit par contre donner lieu à une extrême fermeté de la part de la Justice, de toute manière, nous entrons là dans un tout autre domaine, c'est moins le caractère іпсеstuеuх qui est mis en avant, mais le viol sur mineur ou personne vulnérable.
  • metal Membre émérite
    metal
    • 28 septembre 2014 à 09:32
    Bonjour Ygg, enfin UN qui n'impose pas ses propres pensées à la majorité silencieuse.

    Tu me fais un grand рlаіsіг, le monde démocratique n'est pas perdu et pur fariboles.

    Je peux aller à la messe tranquillement en ce dimanche, mes biens chers frères. (je déconne)

    Comme il vaut mieux 2 fois qu'une, je fais référence à ce morceaux de ton pavé.
    ""Cela dit, tout ce qui heurte la morale des uns ou des autres n'a pas vocation à être incriminé en raison de son seul principe d'immoralité. Les "bonnes mœurs" impliquent une dimension culturelle et religieuse qui n'est pas universellement partagée ; le droit de nos sociétés libérales (on peut le regretter ou non) n'est pas fait pour imposer la morale de la majorité à la minorité. La seule limite acceptable est celle du trouble à l'ordre public, ou de la violation d'une liberté reconnue comme fondamentale, en ce qu'elle figure au sommet de la hiérarchie des normes. "" Bon dimanche ensoleillé.

    Je serais bien curieux de savoir comment un autre intervenant affirme que les іпсеstеs sont comptabilisables sur le ԁоіgt d'une main, y aurait il des statistiques, des fichiers
    Trop drôles ce genres d'affirmations jetées à la volée, sans aucun fondement, sauf l'imaginaire naïf.
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 28 septembre 2014 à 11:46
    Bonjour Green,

    Je trouve qu'il est quand même bien triste d'avoir recours à de hautes autorités pour régler les problèmes de fеssеs des gens.
    N'y a t-il plus d'éducation dans les familles ?


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  • greenary Membre élite
    greenary
    • 28 septembre 2014 à 12:22
    Bonne question, cher Textoo!
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 29 septembre 2014 à 06:40
    Draco et moi sommes très souvent d'accord, sur le fond des débats. Il a sa propre personnalité de laquelle émerge sa façon de s'exprimer. J'ai la mienne. La différence de forme évite sans doute les impressions de répétition.


    Je trouve qu'il est quand même bien triste d'avoir recours à de hautes autorités pour régler les problèmes de fеssеs des gens.
    N'y a t-il plus d'éducation dans les familles ?

    Il ne suffit de dire aux familles : "éduquer vos enfants !" pour lutter contre l'іпсеstе. J'ai tendance à penser que les origines de l'іпсеstе sont un peu plus complexes et ргоfопԁеs qu'un simple défaut éducatif. Dans ce cas, on prend le problème par l'extrémité de la bobine, sans remonter à son origine. L'éducation - si elle ne véhicule pas l'interdit de l'іпсеstе ou échoue à l'empêcher - est la conséquence d'un système familial complexe. Il a sa propre structure ; ses propres règles tacites de fonctionnement ; ses propres relations avec la morale, la culture, la religion ; ses propres rapports avec la société.

    Les individus qui composent la famille et leur comportements sont tributaires de ce groupe qui les transcende, et qui régit leurs relations avec les autres membres. Par exemple, si l'exclusion sociale d'un individu rencontre un schéma familial fortement intégrateur duquel il ne parvient ni à s'extraire ou ni se séparer, se forme un terreau fertile à l'іпсеstе au sеіп de ce groupe de repli ou de refuge. L'іпсеstе peut y être consenti ou subi, sans que les individus qui l'acceptent ou l'imposent aient conscience d'un dysfonctionnement et/ou mal éventuellement provoqué. Dans ce cas, il y a bel et bien une éducation mais, au lieu d'exclure l'іпсеstе, elle l'intègre.

    Ainsi, il n'est ni dommage ni dommageable que le droit étatique s'intéresse à l'іпсеstе, ne serait-ce que pour protéger les citoyens contre les conséquences particulièrement destructrices d'un іпсеstе subi.

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