A force d'opinions où il faut trancher, et dire si oui ou non on est d'accord, je ne suis plus, où en sommes-nous ? L'élève Climax est dissipé en ce samedi 11 novembre 2017.
Et puisque l'on ne parle bien que de soi et de ce qui s'apparente à soi (donc attention à la généralisation conclusive non fondée sur des études sociologiques rigoureuses, mais sur l'impression que l'on possède ancrée en soi et confortée par les ехрéгіепсеs que l'on aura agrégées autour, pour former une carapace à son inéЬгапlable conviction), parlons de moi.
Je ne vis avec personne. Je n'ai que l'apparence des hommes pour étancher ma soif d'eux, et mon imagination, dans l'encombrement des rames de métro s'accroche au sourire esquissé suspendu d'un garçon trapu et hérissé, de là je perçois l'image de sa jоuіssапсе en longues coulées béates parsemées d'odeurs fortes et pertinentes de jeune mâle.
Je poursuis, dans la rame de métro, la déclivité allongée d'un nez perché sur sur souffle entre des lèvres charnues reposées sur des cris de mâle dans les puissantes giclées du sрегmе ; je m'abandonne aux biceps saillant sous le tee-shirt où la respiration fait son creux et son plein de puissance.
Et je descends, heureux : il y a toujours des mâles !
Mon désir va à des formes qui condensent, pour moi, la personnalité d'un homme ; des formes où affleure sa vie émotionnelle (ah cette blancheur du biceps soigné à moitié dissimulé sous la courte manche, modestie et présence pleine, le sourire est en instance en lui, ce mâle est présent en lui, il est, c'est un délice).
Mon attirance se teinte d'affection, de tendresse.
Je me sens vivifié par mon regard dédié à des détails de corps, à des respirations, à des sехes reposant dans des pantalons et aussi par son frère jumeau, la tendresse juste avant son déploiement et sa cristallisation en attachement amoureux.
Jamais de sехualité sans la tendresse : c'est une espérance, un but, mais aussi et surtout une nécessité, un accomplissement de soi-même.
Je l'espère et je constate que je l'ai atteint par moments.
Voilà de quoi faire mentir l'objectivité dans laquelle seraient gélifiés, saisis, et morts les sept milliards d'êtres humains (voir plus haut les propos de Studio).
Nous sommes des êtres subjectifs, et inter-subjectifs, dans un monde où toute matérialité a des significations qui varient et qui diffèrent pour nos psychés : j'enfonce une porte ouverte, mais que l'on ne me fasse pas accroire que je serais le seul être humain à alimenter sa psyché de désirs inaccomplis, à peine accomplis, quelquefois accomplis, ou restant en ligne de mire.
Ce sujet est un très bon sujet, finalement !!!
Merci, Studio !
Et merci les participants pour des vues éclairantes !