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Et si c'était possible... (page 2) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Et si c'était possible...
  • coucoumevoilou Membre élite
    coucoumevoilou
    • 31 octobre 2018 à 17:42
    En réponse au message de parfum-de-femme :

    Le premier serait mon père.
    Une énigme pour le gosse de huit ans que j'étais lorsque ma mère, fuyant avec ses six enfants ce type violent et alcoolique, a mis un point final à notre histoire commune.

    J'ai connu un personnage double:
    Mon père à jeun qui était quelqu'un de gentil.
    Le mème aviné qui me terrifiait et était capable des pires excès.

    Il est mort en 1982 à 48 ans puisque son propre corps en avait aussi assez de le supporter avec ce qu'il lui infligeait…

    Alors, pourquoi vouloir rencontrer ce sinistre personnage
    Parce que, pour moi, c'est l'exemple type de quelqu'un de bien à la base et qui s'est mis complètement à déconner et je voudrai comprendre pourquoi…


    Le second serai mon frère aîné qui est mort à 42 ans "grâce" à l'amiante.
    Si j'avais encore une heure à passer avec lui, ce serait pour lui dire que je l'aime et pour lui demander pardon.

    C'était quelqu'un de foncièrement gentil; d'une gentillesse que l'on trouve d'autant plus chez les esprits simples comme le sien.
    Il n'était pas bête mais d'une intelligence humble qui n’éprouvait pas le besoin de s'étaler comme la mienne.
    Il était dans la réserve quand j'utilisais mes bonnes faсultés intellectuelles pour briller en société.
    Je le prenais de vitesse avec mon esprit vif quand lui cheminait tranquillement à son rythme.

    La performance peut-être très cruelle et j'ai abusé de cette faсulté à son désavantage.
    Quand il est mort, j'ai eu tout le temps pour réaliser qu'en fait, c'était le meilleur, de loin, de nous deux, en tant que personne.
    Moi, je n'étais qu'un singe savant à coté de lui.
    Lui, une belle personne que j'avais molesté de temps en temps au simple motif que je percutais plus vite que lui et le renvoyais dans ses 18 mètres au motif que j'avais une toujours une longueur d'avance dans ma réflexion ou ma conversation.

    Quelle connerie, il en avait plusieurs d'avance sur moi du point de vue de son humanité…


    Mais, pour finir, tout cela est un exercice de pensées.
    On peut le faire mais cela ne change rien au passé qui est passé.
    Mais si cela nous encourage à soigner notre présent, c'est un exercice utile.

    Merci Vany, cela m'a fait du bien de réfléchir à la question et de poser des mots sur des choses qui sont des failles substantielles de mon existence.

    Mon b père était le mm personnage que votre père, (pr les addictions), et pire pr les sévices, je stopperais ici.

    Désolée pr votre père et votre frère...
    RESPECT

  • blue-arts Légende urbaine
    blue-arts
    • 31 octobre 2018 à 17:45
    En réponse au message de parfum-de-femme :

    Le premier serait mon père.
    Une énigme pour le gosse de huit ans que j'étais lorsque ma mère, fuyant avec ses six enfants ce type violent et alcoolique, a mis un point final à notre histoire commune.

    J'ai connu un personnage double:
    Mon père à jeun qui était quelqu'un de gentil.
    Le mème aviné qui me terrifiait et était capable des pires excès.

    Il est mort en 1982 à 48 ans puisque son propre corps en avait aussi assez de le supporter avec ce qu'il lui infligeait…

    Alors, pourquoi vouloir rencontrer ce sinistre personnage
    Parce que, pour moi, c'est l'exemple type de quelqu'un de bien à la base et qui s'est mis complètement à déconner et je voudrai comprendre pourquoi…


    Le second serai mon frère aîné qui est mort à 42 ans "grâce" à l'amiante.
    Si j'avais encore une heure à passer avec lui, ce serait pour lui dire que je l'aime et pour lui demander pardon.

    C'était quelqu'un de foncièrement gentil; d'une gentillesse que l'on trouve d'autant plus chez les esprits simples comme le sien.
    Il n'était pas bête mais d'une intelligence humble qui n’éprouvait pas le besoin de s'étaler comme la mienne.
    Il était dans la réserve quand j'utilisais mes bonnes faсultés intellectuelles pour briller en société.
    Je le prenais de vitesse avec mon esprit vif quand lui cheminait tranquillement à son rythme.

    La performance peut-être très cruelle et j'ai abusé de cette faсulté à son désavantage.
    Quand il est mort, j'ai eu tout le temps pour réaliser qu'en fait, c'était le meilleur, de loin, de nous deux, en tant que personne.
    Moi, je n'étais qu'un singe savant à coté de lui.
    Lui, une belle personne que j'avais molesté de temps en temps au simple motif que je percutais plus vite que lui et le renvoyais dans ses 18 mètres au motif que j'avais une toujours une longueur d'avance dans ma réflexion ou ma conversation.

    Quelle connerie, il en avait plusieurs d'avance sur moi du point de vue de son humanité…


    Mais, pour finir, tout cela est un exercice de pensées.
    On peut le faire mais cela ne change rien au passé qui est passé.
    Mais si cela nous encourage à soigner notre présent, c'est un exercice utile.

    Merci Vany, cela m'a fait du bien de réfléchir à la question et de poser des mots sur des choses qui sont des failles substantielles de mon existence.

    https://youtu.be/jYb_aYgmGP4

  • blue-arts Légende urbaine
    blue-arts
    • 31 octobre 2018 à 17:50
    Tres beau message PARFUM DE FEMME le passé est passé mais nous gardons cette force Qui nous permet D avancés et aimés l avenir vers le plus Humains
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 31 octobre 2018 à 18:09
    En réponse au message de coucoumevoilou :



    Mon b père était le mm personnage que votre père, (pr les addictions), et pire pr les sévices, je stopperais ici.

    Désolée pr votre père et votre frère...
    RESPECT


    Merci pour ta réaction,coucoumevoilou.
    Nos histoires nous placent face à nos traumatismes quand plus rien n'est effaçable et tout a agit pour construire ce que nous sommes.
    Des enfances blessée qui donnent des adultes abîmés.
    Mais le temps nous donne du temps pour digérer tout cela, même si ça prend du temps et que c'est aussi une souffrance.

    Je te souhaite coucoumevoilou que cela soit pour toi aussi quelque chose que tu puisses mettre dans la case "souvenir".
    Ces choses ont le pouvoir d'être de notre actualité toute notre vie et nous tourmenter sans fin.

    Il faut en parler, quitte à n'en parler qu'à soi-même, par exemple en écrivant son histoire sans que ce soit destiné à être lu par qui que ce soit.
    C'est de cette façon que j'ai pu ranger ces traumatismes d'enfances dans la rubrique souvenirs et que j'ai pu me comprendre et me supporter dans mon histoire personnelle.

    Ensuite, on peut faire sa vie avec des cicatrices qui nous constituent mais que l'on ne cache plus parce que la terreur qui allait avec s'est dissipée.
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 31 octobre 2018 à 18:14
    En réponse au message de patrice30 :

    Tres beau message PARFUM DE FEMME le passé est passé mais nous gardons cette force Qui nous permet D avancés et aimés l avenir vers le plus Humains

    Merci Patrice

    Ton Mistral Gagnant, c'est ta sensibilité.
    Cette chose qui me manquait parce qu'elle m'avait fait beaucoup souffrir.
    Alors, je capitalisais sur le réel, la maîtrise des choses, l'intellect.
    Jusqu'au jour où tu réalises que, si tu n'es pas un être sensible, tu n'existes pas…
  • tony_truand Membre émérite
    tony_truand
    • 31 octobre 2018 à 20:04
    Brigitte Macron : mais avant de m'asseoir avec elle, je placerais à l'endroit où elle s’assiérait une faille spatio-temporelle pour qu'elle se perde à jamais dans le néant :O
  • 50_nuances_de_bi Membre suprême
    50_nuances_de_bi
    • 31 octobre 2018 à 22:06
    Coluche : il en aurait des choses à dire sur le monde actuel
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 1 novembre 2018 à 10:24
    Parfum de femme
    Les gens comme ton frère réfléchissent beaucoup et se trompent rarement
    Ils vont leur train de sénateur et gagnent toujours à la fin
    Sans vivre dans le passé tu as appris la plus belle des leçons et tu t es ameliore grâce à lui et c'est ça l essentiel
    Quand à ton père tu auras beau converser avec lui tu ne lui trouveras aucune excuses
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 1 novembre 2018 à 10:47
    Merci Pifou
    Je n'ai pas de rancune envers mon père mais un très grand sentiment de gâchis…
    Comment peut-on se faire autant de mal alors que l'on s'aime: C'est le genre de choses dont j'aimerai bien discuter avec lui.

    Non pas pour le juger ou régler des comptes; la mort s'en est déjà chargée.
    Mais parce que je ne suis pas immunisé contre cette terrible maladie qui fait que l'on peut se comporter en nuisible de ceux que l'on aime.

    Je ne vais pas noircir mon tableau; je pense que je ne m'en suis pas mal tiré de ce coté, que ce soit avec ma femme ou mes enfants par exemple.
    Il est toujours possible de mieux faire mais j'aurai pu être aussi un beau salaud.
    Je sais par ехрéгіепсе que j'ai une très bonne capacité à l'être si je dégoupille.
    De ce point de vue, je me suis toujours senti comme potentiellement dangereux.
    Une espèce de rage intérieure qui ne demandait qu'à s'exprimer…

    Ça peut paraître contradictoire mais ce sont les sports de combat qui m'ont canalisé, discipliné.
    Reste que ce paradoxe qui consiste à entrer en lutte avec des gens dont on veux le plus grand bien est terrifiant à mes yeux…
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 1 novembre 2018 à 12:12
    Pas besoin de sport de combat la non violence est ancrée en soi même quand on a baigner dans la violence
    Maintenant la haine et l amour sont les mêmes racines mais toi tu ne sais que trop bien le mal que ça peut engendrer donc tu ne reproduira pas le même système
    Nous pouvons tous être ultra violent c est dans la nature humaine dans la plupart des cas nous la canalisont

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