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Et si c'était possible... (page 3) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Et si c'était possible...
  • vany Membre élite
    vany
    • 3 novembre 2018 à 14:37
    Merci pour vos commentaires... vos histoires, j'ai lu plein de belles choses!

    Pour ma part, ayant à trois reprises passé à deux ԁоіgts de la mort... je ne la crains plus! Je sais que lorsque le moment sera venu pour moi d'entreprendre la montée de ce long escalier, j'espère que tous les gens que j'ai aimés, qui ont croisé ma route tout au long de mon passage ici-bas, seront là pour m'accueillir.

    stairway-to-heaven-helena-georgiou.jpg

    J'ai toujours eu un faible pour cette musique synthétisée semblant sortir d'endroit étrange... que l'on ne visite que dans nos rêves les plus ргоfопԁs, et lorsqu'au début de mon adolescence j'ai commencé à écouter ce genre de musique, mon frère me disait... «toi et à ta foutu musique hallucinogène!» C'est ma folie, mes croyances et même si je ne suis pas très pratiquant, je l'assume entièrement!







  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 3 novembre 2018 à 16:36
    Personnellement, je ne vois pas la mort comme une étape vers autre chose.
    Pour moi, la mort et une fin au même titre que la naissance ou plutôt la conception est un début.
    Avant, je n'existais pas; après, je ne serai plus.

    La permanence de la vie, je la vois comme un fleuve qui coule.
    Il nous attrape au bord et nous emmène pour un petit bout de chemin puis nous abandonne.
    Mais nous, individuellement, avons un début définitif et une fin qui ne l'est pas moins.
    Personne ne m’accueillera à la porte de la mort et je ne serai même plus.

    Quand on a vraiment pas peur de sa fin, ce n'est pas une perspective triste ou inquiétante.
    On accepte qu'il n'y ait qu'un tour de manège, on comprend que la vie et liée à la mort et l'existence indissociable de la non-existence.

    C'est pour cela que j'ai parlé d'un "exercice de pensée".
    Ce postulat de la rencontre d'un défuпt que l'on choisirait en vue de conjurer, ne serait-ce qu'un petit moment, l'implacable réalité de son absence définitive…

    Tu as de très belles photo sur ton profil.
    Images de routes automnales qui sont splendides alors que la mort naturelle est partout dans ces clichés.
    Pour la feuille écarlate qui est en train de mourir, l'arbre lui est éternel.
    Pour l'arbre, c'est la forêt et pour elle, c'est le monde…

    Entre l’inexistence et la mort, il y a le délicieux mouvement de la vie.
    L'éternité ne peut se concevoir, à mon sens, que immobile, donc non vivante.
    Si on est des être vivants, cela ne peut qu'avoir une fin.

    Bon, ce n'est pas pour casser le moral des croyants, cette réflexion de comptoir, au contraire.
    Mais me semble que échanger les croyances contre les réalités est une bonne chose qui permet de s'affranchir d'un non-lieu que l'on s'acharne à vouloir meubler.

    Les croyances ont leur fond de commerce dans la négation du réel et la volonté de notre cerveau d'être pour toujours.
    Alors que la réalité a les deux pieds dans la vie, en jouit comme une parenthèse délicieuse entre rien et rien.

    C'est la condition impérative pour exister et profiter de la vie:
    Ce n'est qu'un tour de manège et pas la peine d'en perdre une miette en cherchant à attraper un роmрon.
  • vany Membre élite
    vany
    • 5 novembre 2018 à 13:03
    Vous parlez bien cher monsieur, c'est très réconfortant de vous lire, l'automne représente pour moi la mort, une étape qui se termine.

    En hiver... surtout ici au Québec on est comme on dit en anglais en stand-by comme un ours qui hiberne, on vit au ralenti en attendant le retour du printemps... de la vie!
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 5 novembre 2018 à 14:04
    Merci Vany, content que cela te plaise.
    Accepte, si tu le veux bien, mon tutoiement comme une proximité d'esprit alors que la géographie de nos résidences est au contraire bien distante.

    Les saisons sont comme les humains si ont ne les "individualise" pas, elles intègrent un cycle.
    Un automne cède face à l'hiver et il sera remplacé par un automne qui suivra l'été.
    Une espèce de permanence des choses dans le contexte du mouvement des saisons.
    Tout comme il y a une permanence de la vie dans le cycle continu de nos uniques existences individuelles.
    Le tout constituant une symphonie de notes vivantes et de silences sans vie sans quoi les notes ne seraient pas.

    La lumière n'est rien sans l'obscurité, une montagne ne doit son nom que relativement au niveau de la mer et la vie ne se définie que parce qu'elle germe de l'inexistant et y retourne.

    Prenons notre vie comme un moment personnel unique de l'éternité.
    Considérons notre levé de soleil, notre plein jour et notre crépusсule comme autant d'événements souhaitables de notre existence et ainsi, on est à même d'en ressentir leur beauté respective.
    C'est bien réconfortant quand, dans le match de notre vie, la seconde mi-temps est déjà en cours et que la perspective des prolongations ne va pas de soi.
    On décline à son rythme, on opère des soustractions dans son possible.
    Pourtant, on est dans des moments uniques de nos existences avec certes des nouvelles contraintes mais aussi des bonheurs inconnus jusqu'alors.

    Le piège, c'est de regarder son passé avec nostalgie et de se lamenter de l'érosion du temps qui passe.
    La solution est dans le fait de se renouveler jour après jour.
    De repartir à zéro, en quelque sorte.
    On se lève avec le possible du jour qui n'est pas forcément celui de la veille.
    Et on fait avec dans la volonté que, le soir venu, ce jour valait la peine d'être vécu.

    Dans cet état d'esprit, même une maladie, événement évidement non recherché, peut se vivre comme une opportunité non souhaité mais qui offrira son lot d'ехрéгіепсеs de vie.

    Dans cet état d'âme, pas besoin de divinité car la vie se suffit à elle-même dans la quête du divin.

    J'ai expérimenté le temps qui passe dans ma chair et même des malheurs comme le cancer se sont avérés des obstacles sur lesquels je me suis hissé pour voir la beauté de la vie avec une plus belle perspective encore.

    Tu ressorts de ce genre d’ехрéгіепсе avec le sentiment que le sentiment que la longueur de l'existence n'est rien mais que sa couleur est tout.
    Ainsi, que le nuit vienne demain ou dans 20 ans est de l'ordre du détail.
    L'essentiel est que tant que dure le jour, on reflète la beauté de la vie !

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