Je suis opposé à cette guerre, qui ne servira en rien le peuple syrien, le canardera (rappelons le précédent irakien, où il y aura eu des centaines de milliers de morts grâce à l'intervention des USA et de leur coalition, et des centaines de morts chaque jour), le livrera encore davantage à une fausse résistance autoproclamée et barbare (le groupe al Nosra est la branche d'al Qaida en Syrie) et étouffera la vraie liberté qui est celle du peuple syrien d'en finir avec Bachar El-Assad, si tel est son souhait.
Toute intervention extérieure est une atteinte, quel que soit le prétexte à première vue "humanitaire", à la liberté du peuple syrien et à son autodétermination.
Je trouve que, dans cette histoire, soudain, les puissances impérialistes, la majeure et les mineures (dont le gouvernement français) brandissent la méchanceté diabolique de Bachar El-Assad, opportunément, parce que ce tyran, dont la lignée fut considéré comme très fréquentable pendant des années par nos hypocrites sauveurs des peuples, tels Monsieur Hollande, n'est plus en odeur de sainteté, et qu'il convient de dépecer un État de plus, pour prendre de vitesse, et faire avorter (comme on n'a pas réussi à le faire en Tunisie, malgré les deux assassinats de dirigeants ouvriers en 2013) une révolution chassant un poussah sanglant.
Je ne serai jamais du côté de ceux qui, sous divers prétextes, plus humanitaires les uns que les autres, veulent anéantir un régime - but proclamé - et - but effectif - anéantissent un pays, son peuple, et le livrent aux barbares, tandis que leurs compagnies pétrolières et autres compagnies servant la "reconstruction" ou la "sécurité" prospèrent sur les amas de décombres.
Le mouvement ouvrier aux États-Unis d'Amérique du Nord est opposé à cette guerre, et réclame des investissements publics non dans des bombes, par milliards de dollars (puisque l'industrie d'armement est la courroie d'entraînement de l'économie actuelle), mais dans la santé et dans les écoles.
De toute façon, mon avis ne dépend que de ma culture politique, de mon orientation, et c'est une voix parmi tant d'autres.
Quant à répondre à des arguments puérils comme "Tu ne te sens pas mal d'être dans le camp de Poutine", ou à des attaques ironiques du genre "C'est ça, tout va pour le mieux", voir Micka, une case en dessous, alors que je n'écris rien de tel, je ne m'y engagerai pas, ses propos sont - pour le coup - stupides car caricaturaux.
Je constaterai, simplement, que la culture politique de Micka est celle de Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire aux relations internationales du PS, et du premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, qui, avec des qualificatifs comme "munichois", lancent l'anathème.
Je salue en Micka un fidèle partisan des œuvres guerrières de Monsieur François Hollande, mais je ne le traiterai pas de belliciste, ce serait d'un ridicule.
Nous avons des divergences, voilà tout.
Je ne me sens pas dans le camp de Poutine, et le peuple syrien est au plus mal, étranglé de part et d'autre.
Je vois s'avancer, après les étrangleurs El-Assad, et après les étrangleurs islamistes armés par le Qatar, un troisième groupe d'étrangleurs, les prétendus "humanitaires" qui ont fait de l'Irak un champ de guerre permanent, de l'Afghanistan un désastre islamiste qui a propagé la guerre au Pakistan, et de la Libye un lieu sans État où seule l'exploitation du pétrole fonctionne encore et un pays d'où s'est propagée la guerre dans tout le Sahel.
Tel est le bilan de toutes les guerres impérialistes récentes.
Les gouvernements qui souhaitent guerroyer ou la prétendue "communauté internationale" - cette fiction fabriquée de mots ronflants - qu'invoque Micka ne sont pas les sauveteurs des peuples : ce sont des boute-feux et des étrangleurs, comme les autres.---------------------------------------------------------------------------------
-- Ceci posé, lorsque je lis de la part de celui qui a créé le sujet cette "argumentation", "Tu penses qu'un président qui a abandonné sa femme et ses enfants va peut être s'occuper du peuple syrien alors qu'il n'est déjà pas capable de s'occuper de lui même?", je perçois que nous sommes dans la plus grande confusion, et pour le moins dans l'absence de pensée.
Cela m'évoque le niveau d'argumentation des Mormons qui comparent l'Univers à une chose manufacturée, et disent que, comme pour un moteur, il faut un fabricant à l'Univers : c'est le même niveau d'analogie,
très pauvre.--------------------------------------------------------------------------------------
Seule l'intervention de Micka m'a persuadé de ne pas effacer ce que je pense, pour ne laisser simplement que les deux paragraphes ci-dessus.