J'ai réussi ma vie, à défaut de réussir dans la vie.
Une somme de galères assez considérable qui a révélé que j'étais à peu près incassable.
Ce qui fait que, plus le temps passe, plus je suis serein, alors que j'ai commencé mon existence selon un profil anxieux.
Pour moi, réussir sa vie, c'est vivre en dehors de toute peur.
Il ne s'agit pas d'être inconscient, de vivre en kamikaze.
Le truc, c'est d'être tranquille, serein, ouvert.
Alors, on peut profiter de la vie.
Quand à la question du bonheur qui ne peut être qu'en société (selon menxy) ou en autonomie personnelle (selon plop_plop), leur position est inconciliable parce que tous les deux ont raison…
Je suis d'avis que ce sont les autres qui nous font exister mais aussi qu'il faut accepter sa propre solitude qui ne dépend pas du fait d'être seul ou accompagné mais d'un état fondamental de tout être humain.
Cela rejoint la notion de peur; l'approbation d'autrui rassure.
Compter pour les autres et réciproquement, cela a une dimension apaisante.
La peur nous occupe: Combien de choses faisons nous dans la vie pour lutter contre la peur de la solitude, du lendemain, de l'ennui,…
Je crois que tout est lié à cette peur fondamentale.
S'en affranchir (peut-on vraiment le faire complètement ?) permet l'autonomie autant que de se sentir bien avec les autres.
Sa présence nous connecte à l'avenir et au passé.
Son absence nous replace dans notre présent qui, une fois un minimum qui nous sort de l'indigence, s'avère le plus souvent porteur de bien-être.
Ne reste plus alors que l'affliction du malheur qui frappe ça et là au hasard et qui peut nous atteindre.
Mais, même dans ce cas, la vie a de bonne choses à offrir à qui sait entrer dans sa danse sans craindre de trébucher!