Sujet de discussion : "I be so glad, when the sun goes down"
sergeclimax69007
Membre suprême
17 juin 2015 à 19:16
Le blues a partie liée avec les еsсlаvеs noirs et avec leurs chants de travail.
Dans les plantations, ces chants rythmaient la tâche.
En voici un : "I be so glad, when the sun goes down" (remarquons, d'un point de vue linguistique, la forme du premier verbe, forme créolisée de l'anglais et la prononciation "go" tout aussi créolisée).
[Sujet venant s'inscrire à la suite d'un très joli sujet de Patsyblues]
draconis
Légende urbaine
17 juin 2015 à 19:20
Dans les plantations, ces chants rythmaient la tâche.
Ouep, je comprends, d'ailleurs je chante aussi du blues lorsque je dois ranger / nettoyer l'appart, et là je rêve d'être un riche planteur dans l'Alabama du XIX ème siècle.
sergeclimax69007
Membre suprême
17 juin 2015 à 19:24
Je comprends, je n'ai pas non plus les moyens de me payer une femme de ménage, Archaon, et j'avoue que les piles de linge sont très pénibles. Mais, bon, rien de commun avec l'еsсlаvаgе comme institution sociale, et comme force de production.
greenary2
Membre élite
17 juin 2015 à 19:25
Cette forme d'imploration de la voix, sans être triste, et le rythme des bruits métalliques (outils ou chaînes?), comme seul instrument, nous feraient ressentir leur univers les yeux fermés.
draconis
Légende urbaine
17 juin 2015 à 19:29
"Tout au long de la jouwné, Missieur m' fé twavaillé".
J'adore le blues :)
sergeclimax69007
Membre suprême
17 juin 2015 à 19:35
Oui, Greenary, tous les chants de travail comportent une part mimétique du travail effectué.
sergeclimax69007
Membre suprême
17 juin 2015 à 19:36
Bien, Archaon, le blues me fait fondre.
draconis
Légende urbaine
17 juin 2015 à 19:37
Tout à fait, sans doute quelque chose auquel Macron n'a pas songé, baisser les salaires dans les usines et rétablir le chant sur des rythmes blues afin d'augmenter la rentabilité.
sergeclimax69007
Membre suprême
17 juin 2015 à 19:47
Et, suivant le beau mot d'ordre "No justice, no peace", nous allons dédier ceci - par la pensée - aux jeunes hommes noirs des États-Unis d'Amérique, assassinés sans que leurs meurtriers soient ou poursuivis ou condamnés, ou même sans que le meurtre donne lieu à une quelconque instruction judiciaire.
Ce qui marque une continuité, dans le racisme institué, avec l'époque du Ku Klux klan triomphant, sauf que là, si nous suivons la théorie libérale de l’État pour qualifier qui assassine, c'est la délégation de la force publique, la police, qui assassine.
sergeclimax69007
Membre suprême
17 juin 2015 à 19:49
En réponse au message de archaon :
Tout à fait, sans doute quelque chose auquel Macron n'a pas songé, baisser les salaires dans les usines et rétablir le chant sur des rythmes blues afin d'augmenter la rentabilité.
Heureusement, Monsieur Macron se heurte à des résistances, et il ne peut aller jusqu'où il désirerait aller.
N'est pas еsсlаvagiste qui veut mais qui peut !
Et l'еsсlаvаgе est aussi aux sources du Negro Spiritual, une sublimation par rapport à l'asservissement.