Il fait froid dans mon coeur comme il fait froid.. - Littérature & poésie

Il fait froid dans mon cœur, comme il fait froid sur la lune
A la folle étincelle qui fulgurant des amas
Des étoiles mortes en l'immobilité là-bas,
Bondit à ces parages telle une fureur d'éсume ;

Il maraude en mon cœur un sentiment qui me vide
Et attire mon être vers toi, mon аmапt furtif,
Mon aimant de Cocagne, mon oiselet très lascif
Que mon rêve compose ne prenant aucune ride ;

Je t'invoque et dessine, et jamais dans l'aЬапԁon
Tu ne me délaisses ou bien noircis mon horizon :
Tu es l'éclair cinglant dans la blancheur coutumière,

Ta face de miroir a une langueur première,
Celle qui vient avant le déluge, avant le temps
Me river à t'aimer, inaugurer mon printemps.


Climax69007, le Samedi 30 Novembre 2013.


Paul Verlaine recommandait les vers impairs pour leur rythme moins régulier : voilà qui est fait, avec ces vers de treize syllabes.

Nice one Clicli ! xo

Il s'agit de partager de la beauté, et je rêve de ces compétitions poétiques, qui tenaient de la coopération la plus sensible, lorsque les poètes anciens du Japon, pendant des nuits entières, composaient des haïkus les uns à la suite des autres, formant ainsi des ribambelles d’éclats fiévreux passés dans les mots calligraphiés.

Oui mais pourquoi 13 pieds ?

Oui mais pourquoi 13 pieds ?

Parce que, dans un souci de briser ce qui devient comme une ritournelle chez moi, le rythme de deux hémistiches égaux de six pieds chacun, je me suis astreint à plus long ; treize pieds qui vont bien s'adapter à la tristesse de cette composition, à sa langueur.

Si j’avais été d'humeur enjouée, j'aurais choisi neuf pieds ou onze pieds, Alison-Emma (permets que je mette des majusсules !), j'aurais opté pour la vivacité.

Ce sont les raisons que je distingue, dans l'immédiat.

Voilà.

Tu as parfaitement raison de me poser la question ; cela signifie que rien ne peut être arbitraire et s'abandonner au laisser-aller quand on se mêle un tant soit peu d'être un scripteur (la distinction, fort utile, entre "écrivain" et "scripteur" appartient à Roland Barthes, je le rappelle, dans un souci de justice).

Eh bien, l'histoire avait mal commencé entre vous deux, je constate avec рlаіsіг, que vous vous entendez à merveille désormais, mignon tout ça !

Oui tu as raison, heureuse que tu l'écrives.
J'ai écris en alexandrins pour faire bonne école. Mon Dieu quel ennuis... enfin bref sans m'étaler là-dessus, j'écris à présent hors des convenance., je change le rythme à ma guise, ainsi que l'ordre des rimes. Le résultat me contente, souvent plus proche d'une prose (en apparence) mais toujours avec l'accord musical..
J'utilise aussi pas mal de mots détournés et refondus...
Cela plaît ou pas, mais comme disais ferré je n'écris pas comme Perse ou comme de Gaulle, je gueule comme un сhіеп.
Un poète ça sent des pieds, on lave pas la poésie, ça se défenestre et ça crie aux gens perdus des mots fériés des mots comme le nouveau monde, des mots venus de l'autre côté de la rive, des mots tranquilles comme mon сhіеп qui dort, des mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire des constellations de mots et c'est le bonnet noir que nous mettrons sur le vocabulaire. Nous ferons un séminaire particulier avec des grammairiens particuliers, et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses littéromanes......................

Eh bien, l'histoire avait mal commencé entre vous deux, je constate avec рlаіsіг, que vous vous entendez à merveille désormais, mignon tout ça !

Micka, contrairement à toi, je ne cultive pas la blessure d'amour-propre, et je ne gratte pas ce qui s'est cicatrisé ; je n'ai d'ailleurs plus le souvenir de ce à quoi tu fais allusion, sincèrement ; je constate qu'Alison-Emma pose des questions légitimes, qu'elle a de la sensibilité, ce qui repose d'autres personnes.


Je constate qu'Alison-Emma ne ramène pas tout, contrairement à toi, à des inimitiés inexpiables et qu'elle s'intéresse, avec tact, à ce qui peut, modestement, lui inspirer le sentiment de la beauté.


J'aime les personnes pour qui la beauté compte dans la vie, et qui savent la répandre, plutôt que de cultiver les sujets polémiques, afin que chacun s'empoigne.


Moi, je veux bien m'empoigner pour un sujet d'ordre esthétique ; d'ailleurs, c'est après tout une ligne morale, et une ligne politique aussi, que de se donner pour but ce qui ne pourra pas être dépassé, la dispute autour de la beauté, et comment cultiver la beauté, qui nous est bien nécessaire, et qui est d'ordre vital.


Je me permets de rappeler que Léon Trotsky, oui, celui que le piolet dirigé par Staline aura assassiné, le fondateur de l'Armée Rouge, le communiste internationaliste, au cours de la guerre civile russe, et plus tard quand la planète lui était devenue "sans visa", aura constamment consacré des études aux poètes et écrivains, et qu'il aura écrit avec André Breton l'un des plus beaux manifestes en faveur de la liberté artistique.





Livre que vous pouvez télécharger sur le site de l'Université du Québec à Chicoutimi, dont je signale l'important effort destiné à divulguer les classiques des sciences sociales : voici le lien.


http://classiques.uqac.ca/classiques/trotsky_leon/Litterature_et_revolution/Litterature_et_revolution.html


Et le lien vers le manifeste de la Fédération pour un Art Révolutionnaire Indépendant :


http://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1938/07/lt19380725c.htm


Bref, le communiste que je suis cultive la beauté, dans la mesure de ses moyens. Et grâce à la prédilection que j'ai pour ces peuples que, dernièrement, tu as tenu dans le plus grand mépris, en qualifiant leurs pays de "pays du tiers-monde" qui sont des charges plombant "la zone Euro", à savoir le Portugal - qui a la constitution la plus démocratique d'Europe, ce qui cause bien des soucis aux voleurs de la troïka FMI-BCE-Union européenne - et la Grèce.


Peuples exemplaires, à l'histoire longue et très riche, peuples courageux, peuples qui ont tout au long des siècles envers les dictatures fascistes et les démembrements cultivé la beauté : Cavafy, Mikis Théodorakis, Séféris, Odysseus Elytis ; Sophia de Mello Breyner Andresen, Manuel Alegre, Luís Vaz de Camões, Gil Vicente, Almeida Garrett, Sttau Monteiro, ...

je n'ai d'ailleurs plus le souvenir de ce à quoi tu fais allusion, sincèrement

Eh bien ... eh bien ! Clicli c'est quoi cette mémoire sélective ?

Et si alison-emma, en envoyant paître tout ce qui est masculin, en trouvant que tous les hommes sont des connards, avait - effectivement comme l'a suggéré Micka - de gros problèmes avec son identité physique (et psychique) d'homme ?

...Enfin j'imagine, mais bon comme je vais me faire incendier comme connard, et mec, donc forcément connard, je suggère cela en passant, à titre d'explication basique.

...Moi, je souhaite à l'auteur(e) de ce topique de réfléchir aux rapports qu'il/elle entretient avec la part masculine de son être ; il/elle ne s'en débarrassera pas en haïssant les mecs ;

dixit Climax

Mais bon l'essentiel, est que désormais la hache de guerre soit enterrée et que vous profitiez pleinement de cette amitié naissante, aussi, je m'en voudrais terriblement de briser l'élan de cette passion ardente xD