L'AVENIR DE NOTRE CULTURE ?...
Ce n'est plus de Méhul le beau chant du départ
C'est celui du français fuyant de toute part...
"On dirait que le vent s'est pris dans une harpe"...
Ecrirons nous demain qu'elle est comme une carpe
Muette notre langue, autrefois, de chez nous?...
Nous faudra-t-il un jour admirer à genoux
Les vestiges Wallons ou, gravés dans la neige,
Ceux du froid Canada que le vent désagrège,
Pour retrouver un peu de notre vieux français?
Qui demain pourra dire et clamer: moi je sais
Où se trouve la faute et connais l'orthographe?
Nul besoin d'historien, pas plus de photographe,
Pour conserver le nom de Mérimée intact.
Pivot et sa dictée auront-ils un impact?
Mais le plus désolant, ce qui semble le pire,
C'est l'affreux anglicisme, et non pas de Shakespeare,
Qui vient sournoisement chaque jour envahir
Notre vocabulaire et que l'on doit haïr.
C'est la publicité qui sans cesse déverse,
Sur nos petits écrans, comme sous une averse,
Des torrents de produits non traduits de l'anglais.
Personne cependant ne trouve ces sons laids...
Du snobisme actuel, notre livre regrette,
Qu'il accorde aux auteurs une piètre opinion
Faisant croire au public que chacun est champion.
Enfin la poésie, autrefois admirée,
Serait-elle plus belle aujourd'hui libérée?
Et nos alexandrins seraient-ils désuets
Comme sont pour le "rap" nos anciens menuets?
Quelles règles garder pour sauver notre langue?
Orthographe et syntaxe, écriture ou harangue,
Prosodie en musique, et que doit on choisir?
Quel sera notre voeu? Quel est votre désir?...