L'émission "O cantinho da história" (page 2) - Loisirs & passions

A mãe de Pedro é uma prostituta x

En réponse au message de tony_truand :

A mãe de Pedro é uma prostituta x

Todas as mães são meretrizes mas a minha é

uma Santa desde já reconhecida pela Igeja Católica Romana,

uma Santa tendo me concebido com a presença libidinosa

& celestial do Espírito Santo e com o esрегma

carinhoso do meu pai na terra, homem !

Sou o Messias esperado & desejado !

Complétons ta méthode : "prostituta " a un bel équivalent venant directement du latin "meretrix" : soit, en portugais contemporain, "meretriz" !
Et toutes des рutеs sauf ma mère ! Ah mais !

En réponse au message de lessismore :

La langue la plus parlé au monde est le chinois, ensuite l'espagnol et qu'en troisième position, l'anglais xD

Sauf que, pour des raisons politiques, l'on unifie en une seule langue chinoise des langues très différentes (que tous les linguistes ne sont pas d'accord pour considérer comme formant un ensemble de dialectes), langues chinoises qui il est vrai sont écrites de la même manière quelles que soient les prononciations. De plus le mandarin est enseigné comme langue nationale, et de communication, dans toute la Chine continentale, qui tend de fait à une unification au moins dans la vie publique !

Et l'anglais, en troisième position, est terriblement dialectalisé : quoi de commun entre un basic english de communication immédiate et un anglais complexe et authentique du Lancashire ???

En fait le plus intéressant dans cette série d'émissions faites avec le matériel le plus rudimentaire, à la demande d'étudiants en histoire, et de passionnés, est l'attention portée à la délimitation du sens des concepts ; à la réunion de sources fiables et stimulantes ; la connaissance très vaste que Madame Alaniz a des écrits théoriques sur ce qu'est l'historiographie et ses méthodes ; la mise en perspective de tout savoir selon sa construction, son époque, son émetteur, son utilisation (cf. l'émission sur le livre de Huntington, "Le choc des civilisations") ; son érudition modeste due à l'intérêt qu'elle porte à la micro-histoire (cf. l'émission consacré à Ariès, à son livre sur la mort, à l'histoire sérielle, à l'art du bien mourir, et à la différence d'avec nos morts solitaires et bureaucratisées, non ritualisées) ; le fait qu'elle ne pose pas à celle qui sait mais débroussaille le chemin pour nourrir la curiosité des autres (récuser la posture d'une hiérarchie savante pour adopter le modèle de l'instigation du savoir avec les autres est une belle chose efficace !).


Anna Gicelle Garcia Alaniz :

Sacré toi !

En réponse au message de 50.nuances.de.bi :

Sacré toi !

Tu sais, Bi, il y a bien des sujets en histoire ; celui de la filiation de l'athéisme en est un.

Lucien Febvre a prétendu dans son livre sur Rabelais et la religiosité qu'au XVIe siècle les individus n'étaient pas outillés mentalement pour être athée : grand livre mais fausse conclusion.

L'italien Carlo Ginzburg, lui,n a étudié, de la même époque, les dépositions, les déclarations plutôt d'une meunier, Menocchio Scandella, qui montrent l'existence d'un grand courant matérialiste, se révélant à la faveur de l'imprimerie des bouleversements de la Réforme protestante : il voyait le monde en fermentation, et produisant toute créature, de plus hautes (Dieu, anges) au plus humbles.

Le monde vu comme une mаssе de lait coagulé, comme un fromage, en fermentation.

C'est passionnant. Et cette dame brésilienne, Anna Gicelle Garcia Alaniz, traite des livres, les présente brièvement à la demande, travaille les concepts, bâtit ici les soubassements d'une interrogation autonome de soi-même par les étudiants sur le thème "athéisme", dans une perspective historique !

Passionnant. Allez, bises, Bi !!!



Les deux lives évoqués plus haut par moi :






Le fromage et les vers - L'univers d'un meunier du XVIème siècle