La Chanson de Craonne (page 2) - Musique & cinéma

Parmi les grands amis de la diplomatie française, de son néocolonialisme (indépendance politique, exploitation par les entreprises à capital majoritairement français des richesses nationales, appui donné à une bourgeoisie locale parasitaire et corrompue), et donc parmi les grands amis des forces armées françaises, un homme qui peut compter sur un appui indéfectible du gouvernement français, Sassou Nguesso, le président de la République du Congo (le Congo-Brazzaville).

Un livre, que je recommande, à ce propos :



La quatrième de couverture nous en donne le résumé suivant :

"Ce livre raconte l'histoire d'un pays. Un pays riche, très riche même, notamment de son sous-sol et qui pourtant est l'un des plus endettés et des plus pauvres de la planète. Réseau routier, hôpitaux, écoles, adductions d'eau et d'électricité sont laissés à l'aЬапԁon. Des maladies que l'on croyait éradiquées réapparaissent... Ce petit pays d'environ 3 millions d'habitants, la République du Congo (ou Congo Brazzaville) a de plus la malchance d'être souvent confondu voire identifié avec son puissant voisin, la République Démocratique du Congo (RDC) dont la population est 20 fois supérieure, et dont l'actualité violente défraie la chronique. Mais on pille, on séquestre, on viole, on tue aussi au Congo Brazzaville. Le moins que l'on puisse faire c'est de tenter de comprendre comment on a pu en arriver là. Tel est le but de ce livre."

Oh ! F.-X. Verschave... Un grand homme parti trop tôt.

Oui, ses enquêtes étaient rigoureuses, il recoupait les informations, il n'avançait pas à la légère ce qu'il écrivait, il n'était pas animé par une haine antifrançaise, il était animé par la soif de la vérité ; et ce qu'il découvrait à propos des liens entre les gouvernants français et les tyrans africains, mais aussi à propos de l'exploitation de l'Afrique par le néocolonialisme français le mettait en rage, ce qui n'enlevait rien à sa clairvoyance, et à la règle qu'il s'était fixé de démontrer et non de faire de pauvres pamphlets.

Sa rage ajoutait à sa pugnacité.

Aussi, ses livres sont des sources d'informations solides sur le néocolonialisme français en Afrique, et une des illustrations que l'on croit mourir pour la patrie, mais qu'en fait on meurt pour des marchands d'armes, des trusts, des parasites sociaux.

Heureusement, l'association Survie, elle, existe toujours !

Heureusement, l'association Survie, elle, existe toujours !

Oui, et elle produit des dossiers utiles !

Oui, sans doute un peu ignorés cependant.

Ainsi ce livre, capital :




Le résumé :

"Le génocide des Tutsi du Rwanda a fait d'avril à juillet 1994 environ 1 million de victimes, massacrées sous le prétexte d'être tutsi ou pour s'être opposées aux massacres.

Planifié par les extrémistes hutu du régime du président Habyarimana, ce génocide a pu être mis en œuvre grâce au silence de la communauté internationale et surtout à l'appui apporté par la France aux génocidaires. Alors que les plus hautes autorités françaises savaient qu'un génocide pouvait survenir au Rwanda, elles n'ont rien fait pour l'enrayer. Au contraire, elles ont soutenu ceux qui le préparaient puis ont apporté un appui décisif, tant politique que militaire, à ceux qui le commettaient. Ce soutien constitue bien, en droit, une " complicité " de génocide.

C'est ce qu'entend rappeler ce livre, 15 ans après les faits. Autour de 15 questions clés, il s'attache à démontrer les éléments constitutifs de cette complicité et tente de répondre aux interrogations qu'une telle accusation pose. Pourquoi la France s'est-elle ainsi engagée au Rwanda ? Est-il possible de juger les responsables français ? Que penser des arguments de ceux qui réfutent la complicité de la France dans le génocide ? Depuis le génocide, quelle est l'attitude de la classe politique française ? Quelle est celle des militaires engagés au Rwanda ? Quelle connaissance l'opinion française a-t-elle de l'implication française ? Qu'est-ce qu'une Commission d'enquête parlementaire apporterait de plus que la Mission d'information de 1998 ?

Au travers des réponses à ces questions, ce livre entend aider les citoyens français à comprendre en quoi cette tragédie " africaine " fait à jamais partie de l'histoire de notre pays et met directement en cause le fonctionnement de nos propres institutions."

J'ai suivi un cours que la région de l'Afrique des Grands Lacs, nous avons finis par ce génocide. Pendant tout un semestre nous avons présenté des livres qui revenaient sur celui-ci. C'est complétement fou de rester dans la non connaissance de celui-ci... Donc merci pour ces partages !

Oui le révisionnisme historique est à l’œuvre chaque jour, ne serait-ce que pour exonérer tous les gouvernants de la Cinquième république, leurs forces armées, leur puissance néocoloniale de toute implication dans ce génocide des Tutsi au Rwanda.

Il est diablement symptomatique que cette page toute récente de l'histoire ne s'inscrive pas dans le récit national français, pas plus que ne s'inscrit dans le récit national les souffrances des poilus, leurs mutineries, les fusillés pour l'exemple, l'horreur de la guerre que les survivants pour beaucoup en auront rapportée, le non-unanimisme en faveur de la poursuite de la guerre dès le début (rappelons les rencontres des socialistes internationalistes, dont les sociaux-démocrates bolchéviques, à Zimmerwald et à Kienthal, en Suisse ; rappelons un député français comme Raffin-Dugens !)

Merci Climax, j'ai appris l'existence de ce chant de Craonne le jour où j'ai habité rue de Craonne à Pau.

Je dois dire que le noms des rues où j'ai habité ont toujours eu une portée symbolique dans ma vie, et ce très mystérieusement parfois.

Katharos, ce que tu étudies a l'air passionnant!

Kalison, tu as raison, certains (qui eux ne se massacrent pas) font se battre les autres souvent pour des enjeux économiques, pour les matières premières (bientôt, on se battra pour l'eau puis pour l'air) mais aussi parce que l'industrie de construction des armes, ça rapporte. Alors, une petite guerre, allé, ça fait marcher le commerce, on doit bien ça à nos copains industriels.
Après, on prône la paix, c'est fini, on ne recommencera plus, on est tous égaux, on est tous gentils, blablabla, on se donne bonne conscience, et puis on recommence.

La souffrance, la haine, la projection de la souffrance et de la haine sur autrui (je fais subir aux autres ce que j'ai moi-même subi), la nécessité d'un bouc émissaire (un ennemi commun) pour "unifier" une nation qui part en vrille, la nécessité de diviser pour mieux régner (c'est pas un peu ça qui s'est passé, non? entre les Hutus et les Tutsis grâce aux merveilleuses études que les européens ont faites sur eux lorsqu'ils sont arrivés là-bas?).

Bref, c'est des trucs que l'on perpétue depuis des millénaires à tous les niveaux.

Bon, voilà, du coup, je me rends compte qu'il est pas très joyeux mon message, mais je vous souhaite quand même une bonne journée ensoleillée.

Merci Hasabeen, mais les messages ont-ils pour fonction de donner des faux airs de gaieté à ce qui n'en a pas ? Alors tes raisonnements ont toute leur place ici, bien légitime.