Pour rebondir sur le sujet, en s'expliquant comme nous avons pu le faire sur les autres posts, j'ai mis de l'eau dans mon vin en te lisant.... tu as une façon franche et troublante de dire les choses, de faire comprendre ce que je pensai inacceptable.
je comprends plus encore en lisant ce nouveau post ce que tu entends par l'attirance des plus jeunes. il est de bon ton en effet de faire ce partage des termes, entre attirance et préférence.
ceci étant, un dérapage est prévisible,car entre les deux, il y a une infime barrière....
j'ai des amis jeunes aussi, le plus jeune ayant 17 ans. je ne vois en lui qu'un ami charmant qui a tout à apprendre de la vie, car trop naïf. par contre, pas une fois une attirance autre qu'amicale n'a eu lieu.
je l'ai connu il ya 2 ans; car il faisait parti de mon association de quartier. depuis,il m'expose ce qu'il vit au quotidien, avec ses doutes de jeune adulescent.
je peux donc comprendre cette attirance, car souvent on se revoit à cet age, et on se dit que se confier à une personne plus mature est une bonne chose pour avancer dans ce monde qui ne laisse pas de place aux cadeaux.
Biz
Merci à toi,
C’est bien ce type de réaction que je souhaite susciter (même si les brins d’humour sont les bienvenus pour délacer un sujet si embrouillant). Je ne cherche à convaincre personne, ni à me con/fеssеr (ou alors avec une plume d’ange
) juste à poser mes réflexions, les cadres sont si rares où cela se peut, pour rendre les regards plus conscients de ce qui est, les faire évoluer, non vers plus de clémence, mais vers plus de justesse. Je ne cherche pas non plus à nouer ce type de relations ainsi, sinon j’aurai une autre démarche, plus classique, je m’exposerais moins. Je suis là pour le débat. Ça aussi ça m’ехсіtе !
Je vais essayer de ne pas faire de trop longues phrases que personne le lira, même pas moi, et de répondre le plus précisément, en miroir, à ceux que le sujet intéressent. Ce sujet je le connais bien, de l’intérieur, même si mon ехрéгіепсе est très subjective, pas forcément représentative d’une catégorie de regards amoureux qui est bien fréquente, moi-même qui me sentais autrefois bien seul ça me surprend encore. Regard amoureux, car on ne peut pas séparer le désir de l’amour, c’est quand cela arrive que l’on dérape, ou que l’on se coupe à mon sens du bonheur d’aimer. Peut-on être amoureux sans que le désir ouvre nos vannes ? peut-être… mais ce n’est pas la même chose, ceux qui disent le contraire, conseillent aux bêtes comme moi de retourner baver dans leur compartiment, sont heureusement naïfs ou légèrement hypocrites (je mords pas du tout, mais je griffe un peu!)
Dérapage. Si j’étais hétéro, je rechercherai la compagnie des femmes (au fait arrêtez de me courir après mesdames, je suis une citad’île imprenable, non mais moi aussi j’en ai marre qu’on me bave dessus!) sans forcément leur déraper dessous… cela est une question d’ouverture, de respect, d’hommes plus que de regards. Ce n’est pas parce mon regard est coloré qu’il va déteindre sur mes actes. Je dirais même le contraire, la douceur qui l’imprègne, me concernant, est le meilleur des remparts. Puis ce ne sont pas les actes le problème, je rappelle à ceux qui prendraient le sous-marin en route que je ne parle pas d’enfants, mais de très grands ados ou de jeunes hommes. Ce sont seulement nos représentations du monde qui peuvent sortir traumatisées de tout ça. Il est très difficile de parler ainsi du désir, car nous nous croyons mаîtгеs des fils que nous avons dans le dos, ce n’est pas le cas… et parler de cela nous dérange. Alors nous jugeons. Pourtant nous ne sommes pas responsables de ce que nous sommes, ou pas, juste de nos actes.
Amour amitié. Je crois que la différence n’est pas aussi tranchée qu’on le prétend. Les gays je crois le perçoivent mieux que les hétéros, qui tiennent plus à la frontière ("je fais pas la bise, chui pas pédé !") Les marginaux parmi les marginaux comme moi ont peut-être la peau encore plus fine… L’amitié à mon sens est une forme d’amour qui est filtrée, qui se définit par ce qu’elle n’est pas. La sепsuаlité, dans notre monde où on ne se touche que quand on Ьаіsе, vrai problème ça, mais embrouillons pas! ne s’exprime guère que quand désir parle. Le désir est une force qui n’est pas à nous, et nous ne la contrôlons pas, ceux qui disent le contraire, encore une fois… Personne ne comprend vraiment cela, et ce n’est pas si important. Désirer un homme ou une femme, pour moi est aussi suspect que de désirer un cheval ! Ce n’est pas la façon dont le désir se cristallise qui fait de nous des êtres glauques, immatures ou irresponsables. Certaines cartes vitales sont juste plus difficiles à jouer que les autres, c’est clair. Dans cet inconfort vital, certains ont recours à la lucidité, d’autres à l’aveuglement. L’Amour aussi est cet inconnu qui nous traverse, comme la Lumière, son synonyme peut-être…
Pour ceux qui sont encore là, je clarifie encore ma position vitale à moi, ici. Je ne cherche pas de jeunes garçons, je sais que mes mots sont un repoussoir dans un monde où l’on ne veut pas se prendre la tête. J’ai beau manquer je ne cherche pas de sехe, j’en trouverais facilement si c’était juste le cas (on m’appelle encore jeune homme quand je vais acheter mes bonbecs! mais il semble que ça ne soit pas non plus en ma faveur, pour attirer ceux qui ne sont pas coincés dans leur créneau, il semble qu’il vaut mieux faire vieux, quand ce n’est pas gros moche et poilu ! Tant pis pour moi. Bref si j’ose souhaiter un peu de partage, avec ceux qui le voudront, moi je ne prends rien qu’on ne m’offre. Encore une fois, ce n’est pas ce que l’on est le problème, mais bien ce que l’on ne peut pas être sans tricher, ce que l’on ne peut donner et recevoir tant que nos vannes ne sont pas grandes ouvertes. Aimer sans tricher, car tricher c’est perdre à coup sûr. J’aimerais rencontrer un garçon qui me corresponde, dont la virilité ne me bloque pas je ne vais pas me forcer, la solitude non plus n’est pas une maladie, et l’âge là encore n’est qu’un marqueur, pas le critère. Sans me galvauder non plus, car je ne suis pas un mendiant. Juste un cœur vagabond, dont les mains ouvertes ne veulent connaitre que les vraies richesses.