Den...Den... tu commences un peu a faire pencher ma balance de la consideration en ta faveur...tu deviens plus ouvert, plus net, plus equilibre.
quand j´avais 32 je connus qui fut mon grand amour il en avait 17 et demi ...
Jacques,
Je te réponds ici, pour ne pas nous disperser plus encore… Moi j’ai suivi tes posts depuis le début, et c’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à m’investir, et me livrer, dans ce forum, car le sujet que tu as ouvert m’intéresse, je le comprends mieux que beaucoup, et je trouvais que ce débat était une chance, pour la liberté et la clarté d’expression. Ma naïveté a été vite déçue, pour cela que je me suis retiré du "débat", mais je reste ouvert à l’échange. Le sujet est un peu tabou, la preuve n’était pas à faire, et nous voyons c’est symptomatique les esprits, qui ne sont pas tous bornés loin de là, se verrouiller vite fait. Je ne cautionne pas du tout les réponses qui t’ont été faites, et je pense avoir été clair à ma façon, sans chercher le conflit inutile, d’autant que mes mots parasitaient les tiens. Pas plus que je ne cautionne tes mots à toi, ni tes réparties aux autres intervenants, même si je conçois qu’il est impossible d’être calmement objectif dans une arène. J’aime les mots qui s’apprennent à danser, pas ceux qui jouent à la corrida.
Objectif, j’ai essayé de l’être sur ce sujet qui me concerne, position difficile. Ouvert, net, équilibré, la grande affaire ! mais je ne pense pas t’avoir manqué de respect dans les mots que j’ai postés chez toi, j’ai plutôt essayé de faire « l’avocat du diable ». En gardant mes distances, car sans concertation avec toi, et je sentais un peu de complaisance dans tes mots, ta maturité ne fait pas plus illusion que ma naïveté ! et j’aurais aimé que le débat permettent d’éclaircir tout ça. J’ai senti pourtant, et c’est cela qui m’a motivé à m’investir un peu, une sincérité dans tes mots, et je me retrouve dans certains de tes propos. Je sais aussi ce qu’il en coûte de s’exposer ainsi, et nous accuser de "repérage" est d’une facilité, pour ne pas dire plus, un peu consternante. C’est cette hypocrisie qui m’accable, car les vrais prédateurs ne font pas cela, messieurs dames, et ne disent pas ce qu’ils sont, ils font, dans l’ombre des compartiments qui servent surtout à protéger notre confort mental. Pour cela, qu’à moins de te croire stupide, je t’ai fait crédit de la sincérité. Quelqu’un d’intéressant à écouter, au moins, en tout cas pas une bête à abattre ! Ou alors j’en suis une autre. Il est fort dommage que ce débat n’ait pas pu avoir lieu, car les espaces d’expression manquent cruellement aujourd'hui, malgré les apparences. Moi personne ne m’a répondu, à part glucklich avec qui j’ai débattu de façon toujours courtoise, même s’il reste réfractaire, et j’ai de l’estime pour lui. Sinon rien. Tout cela est un problème de communication, et de fragilités personnelles, car fragiles nous le sommes tous. Cela est le fondement de mon intгапsigeance, et de ma compassion, de petit homme. Quant aux arènes, n’en attendons pas trop, elles sont faites pour les hommes qui font la bête.
Pour ma part, j’ai connu l’amour sans le sехe, et le sехe sans l’amour : pas avec des garçons et rien de trivial non plus, sans vrai désir devrais-je dire. Le désir que l’on confond si souvent avec l’amour lui est pourtant indissociable, pour une intimité vraie. Je n’ai pas ton vécu, pour cela que j’évitais les parallèles, je suis un grand solitaire qui cherche aujourd'hui la cohérence dans le deux, peut-être… rien d’autre en tout cas, je n’ai pas peur du noir. Le manque d’ехрéгіепсе(s) ne me rend pas moins bête, ni plus ni moins sage. Моп согрs a ses préférences physiques, on ne peut tricher avec cela, comme mon esprit ses préférences psychologiques, c’est normal, non ? et ils sont difficiles tous les deux ! J’ai surtout enfin compris, et là tu as de l’avance sur moi, que j’avais plus à offrir qu’à demander (mendier), et que cette exigence réciproque nous permet de garder la tête haute en pleine lumière, tant que nos actes sont clairs. Si les mots ne sont que les mots, je ne préjuge pas des tiens sans te connaitre.
Pour te répondre encore, indépendamment du reste, non je n’ai personne, aucun jeune homme, aucun petit lion près de mes bras, je suis bizarrement beaucoup moins sollicité que toi ! J’ai juste eu des propositions très explicites de quelques garçons souvent mineurs auxquelles je n’ai pas donné suite (les petits anges ne sont peut-être pas ceux qu’on croit messieurs drames…) L’âge ici encore est un facteur, mais pas le problème, hypocrisie encore, la majorité sехuеllе n’est pas celle des urnes et cela est tellement affaire de sujets… juste que ma peau a faim, oui, mais d’autre chose. Quand je dis que je souhaite prendre un jeune homme avec qui « cela soit » dans mes bras, tout le monde semble trouver ça mièvre, ou suspect. Mes bras, qui ont peu tenu, pourraient pourtant écrire un roman sur le sujet. Les bras de l’esprit, surtout. Le sехe ? au sens étroit auquel on réduit tout, handicapés du toucher que nous sommes, je ne le recherche ni ne le refuse, je suis conscient et responsable de mes actes, et pas le jouet de mes pulsions. Je n’ai de leçons ni de conseils à donner ni à recevoir, je sais aujourd'hui enfin ce que je vaux et peux donner à qui aura l’intelligence de le chercher, tout en sachant que cette force est perdue, même pour moi, si je ne la partage pas. Il y a de l’orgueil là-dedans, celui de qui ose dire à la Vie : « je suis, moi le petit homme assez grand pour te contenir toute entière, et j’exige de ta part le respect que je me porte enfin ». Jacques, j’ose être d’accord aussi avec tes derniers mots, mais nous devons le mériter sans cesse.
Bien à toi, sans compromissions d’aucunes sortes.
Denis
