En réponse au message de yggdrasil :
Ton poème appelle deux remarques. Il n'est - c'est entendu - pas réductible à ces deux critiques.
D'abord. Par delà la métaphore amoureuse de la flamme renversée - tu la déclines, à ton tour, sans te l'approprier vraiment - ton texte propose une image originale, éloquente pour moi. C'est la fin de ton deuxième quatrain : ce « monde en archipel ». J'ai apprécié, vraiment.
Ensuite. Qu'importe l'utilisation du son vocalique pour la rime finale, dans le premier quatrain... Mais, j'ai vraiment achoppé sur ton premier tercet. Je ne reproche pas le "e" muet à l'hémistiche de son second alexandrin, bien qu'il m'ait semblé rompre le rythme. Par contre - c'est peut-être une erreur - je crains voir le suivant boiter...
Yggdrasil, tu as toujours pris le temps de la vraie critique..
Celle qui n'a pas à révérer quoi que ce soit.
Celle qui ne se limite pas à un adjectif de louange (me voilà bien avancé avec ça, tiens !) ou un jugement se déclinant en un seul terme ("tu n'as pas de style").
Et, de ce simple fait-là, je ne suis pas vexé, c'est bien le moins car tu m'as aidé, oui ça boîte de partout ; et j'abonde dans ton sens, je ne suis pas satisfait, ce texte est raté, en cet état.
Oui, ce texte manque d'unité ; il est disloqué ; le seul membre qui vaille est "le monde en archipel".
Pour les sonorités, la prononciation peut beaucoup adoucir ces apparences de "e" béants ; là n'est pas le hic, tu as raison.
Je reprendrai tout.
Parce qu'un texte est une exploration.
Mais là, de suite et pour un temps plus proche, je préfère laisser ce texte dans son inachèvement, et son ratage.