Tu es véhément, pour quelqu'un qui vient ici en mode détente…
Personnellement, je suis pour que les gens s'expriment, que ce soit toi ou ceux qui ne peuvent pas encaisser les "folles".
Quand on dit les choses, on les dit aux autres mais on les dit aussi à soi, en passant.
Cela peut aider à évaluer ce que l'on pense, à en voir quelques effets, à faire bouger ses lignes.
En disant, on peut faire du mal et, si je comprends bien, c'est ce qui te fait réagir.
Quelqu'un qui rentre dans le stéréotype de la folle peut souffrir de se voir mise à l'index par ses frères d'orientation sехuеllе.
Venant d'eux, ça peut lui faire encore plus mal.
Mais, d'un autre coté, cela s'appelle la vie.
On est jugé sans arrêt, parce que l'on est petit, gros, jeune, vieux, typé, qu'on a des cheveux, pas de cheveux, des sous ou pas, des enfants ou pas, une instruction ou pas, valide ou handicapé, hétéro, gay, homme, femme, …
On est jugé pour des choses qui sont des choix perso mais aussi sur lesquelles on a pas prise.
Partant de cette réalité concrête, espèrer qu'une "folle" ne soit pas l'objet de jugements, possiblement défavorables, est à mon sens une naiveté.
On fonctionne tous de cette façon.
Toi-même, tu juges la réaction de tes frères de sехualité et tu es en train de leur signifier que ce qu'ils écrivent est dégeulasse.
Pour arriver à cette conclusion, tu leurs prêtes des mobiles quils peuvent avoir ou pas.
Bref, tu portes un jugement sur un jugement.
Le mécanisme est le même et, moi-même, j'en use en réagissant.
On passe notre vie à juger ce qui apparait à nos sens.
Ce qui n'implique pas forcément que nos jugements doivent être pris comme des jugements de valeur.
On réagit à des stimulis, on aime ou pas et cela peu être indépendament de toute considération comparative vis à vis de soi.
Je ne sais pas toi, mais moi, j'aime pas les huitres.
J'en goûte une de temps en temps, histoire d'essayer de comprendre pourquoi d'autres en sont très amateurs.
À chaque fois ma conclusion est: Je préfère les moules.
Mais je ne méprise nullement les huitres et, quand j'ai des invités à table, elles peuvent faire partie du menu.
On peut aussi, à mon sens, se sentir mal à l'aise ou ne pas rechercher la compagnie de folles exubérantes sans pour autant être dans le mépris vis à vis d'elles.
Elle peuvent même déclencher une aversion chez certains sans que ce soient la traduction d'une haine de leur part.
Bien sûr, il est toujours possible que l'intention de nuire soit présente.
Pour ma part, si elle existe, je préfère qu'elle s'exprime pour une question de lisibilité de l'autre.
Comme ça je sais vers qui aller et qui éviter.
Ce faisant, quelque part, je juge.
On en sort pas; c'est vепԁu avec…
Je dois être un peu folle pour faire toute cette prose sur quelque chose que la plus folle des folles ne peut atteindre: La condition féminine naturelle qui ne peut être l'apanage que d'une femme.
Quelques soient leurs efforts pour tendre vers ce but, il s'agit de franchir un abime, avec la caricature qui n'est jamais loin.
C'est peut-être cette autre réalité tétue qui fait que celles et ceux qui se tгаvеstіssent ont tant de mal à se faire une place dans la société.
Tant que l'on aura une vision dicotomique au lieu de voir le genre humain comme une palette de couleurs allant du mâle très mâle à la femme très féminine, on assistera à des tentatives d'être mieux dans sa peau en tutoyant des extrèmes alors que la mesure est peut-être d'être ce que l'on est, ce qui peut être un homme très manièré ou une femme très masculine sans se sentir en devoir de changer de genre.
Pratique casse-gueule et difficilement compréhensible pour d'autres gens qui sont plus en cohérence entre le sехe de leur cerveau et celui entre leurs cuisses.
Il est des choses qui sont pour les uns des évidences et pour les autres de énigmes.
Partant de là, n'attends pas une adhésion universelle à quelque posture humaine que ce soit.
Le genre humain est multiple et, toutes ses différences font des différences.