L'article sur le site "bourse.lefigaro.fr" :
Dans un courrier recommandé daté du 30 janvie, Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo a enjoint Sonora Média de renoncer avant le 8 février à cette publication prévue, selon lui, le 11 février 2015, soit "quelques semaines après les attentats terroristes qui ont été perpétrés le 7 et 9 janvier derniers (...) et qui ont causé la mort de dix-sept personnes".
"Dans ce contexte, le titre Charpie Hebdo évoque évidemment de manière directe ces événements et les victimes, ce qui nous semble parfaitement indécent, étant précisé qu'il ne saurait revêtir un quelconque caractère humoristique, dépassant largement +les lois du genre+ de l'humour satirique acceptable", argumente Me Malka. Même si Charpie Hebdo n'est pas encore paru, la mise en demeure reste d'actualité, a-t-on laissé entendre de source proche du dossier.
"Il n'y a pas la satire acceptable et la satire pas acceptable. C'est la preuve que Charlie Hebdo veut fixer des limites à la liberté de la presse", a pour sa part déclaré Julien Saint-Guillaume qui dit utiliser le nom "Charpie Hebdo" pour désigner l'hebdomadaire depuis "au moins 5 ans" dans les deux titres de la maison d'éditions (Le Connard et Le Monte).
En entier :
http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/satire-de-charlie-hebdo-me-malka-oppose-4072015La notion d'indécence, invoquée par l'avocat de Charlie Hebdo - la décence aurait-elle été fréquemment blessée par ce journal - me paraît un argument fort.
Qu'il y ait des intérêts financiers en balance et en opposition, sans doute ; que des humoristes - bons ou mauvais, lourds ou subtils, là n'est pas la question - veuillent s'insinuer dans le sillage de Charlie Hebdo pour récolter des miettes, c'est aussi certain ; pour ma part, je peux imaginer que les survivants de Charlie Hebdo, oui, ne trouvent pas d'un goût exquis, et supportable, cette parodie de leur journal ; la justice, en cas de sortie d'un pseudo-Charlie, devrait donc statuer sur l'usurpation de titre, sur l'effectivité ou non de la diffamation envers Charlie Hebdo, sur la réalité ou non des atteintes portées à Charlie Hebdo.
Ces gens du "Connard" ne manquent pas d'air : on n'est jamais mieux loué que par soi-même, mais se proclamer - qu'ont-ils fait pour le démontrer - un nouveau journal satirique "vraiment libre et indépendant" est une vantardise puérile. "Le Connard" est-il libre des investisseurs qui le financent ? Et-ce un journal militant vivant de souscriptions publiques ou de l'indépendance financière d'un parti politique (un de ceux qui ne reçoivent rien des millions d'euros versés aux partis institutionnels, du Parti de gauche au Front national) ? A qui appartient ce titre ? Quel est le "tour de table" des actionnaires ?