A la veille du sommet de Copenhague sur les changements climatiques, une étude Australienne sur la consommation énergétique de nos animaux domestiques sonne l'alerte. Tout au long de son existence, un сhіеп de taille moyenne serait deux fois plus énergivore qu'un 4x4 ! Décryptage de la Fondation 30 Millions d'Amis.
Un couple d'architectes néozélandais, Robert et Brenda Vales, spécialistes des modes de vie durables pour l'université Victoria à Wellington, la capitale néo-zélandaise, a publié une étude sur la pollution engendrée par les animaux de compagnie. Ou plus exactement, leur empreinte carbone. Cette étude, parue sous forme de livre, a d'ailleurs été baptisée "Mangez votre сhіеп, un guide pour un mode de vie durable" (sic !). Bilan : les сhіепs et les chats, en plus de dévaster des niches écologiques et d'aider à la propagation des pires virus, seraient des gouffres d'énergie.
Du сhіеп ou de la voiture, lequel pollue le plus ?
Et c'est preuves à l'appui que le couple défend sa position. Pour mesurer une empreinte carbone, les Vales ont analysé les différents composants de la nourriture de chacun des animaux de compagnie. Ils ont ainsi calculé qu'un сhіеп de taille moyenne consomme 90 grammes de viandes et 156 grammes de céréales dans sa ration quotidienne déshydratée, soit près de 300 grammes par jour. Une fois réhydratée, cette nourriture multipliée par autant de jour qu'en contient l'année donne une consommation de 164 kilos de viandes et 95 kilos de céréales. A ce premier calcul, il faut additionner le suivant à savoir que pour produire 1 kilo de poulet par an, il faut compter 43,3 m2 de terre, et 13,4 m2 pour faire produire 1 kilo de céréales. A partir de ces données, on peut calculer l'empreinte carbone de l'animal. C'est ainsi qu'on s'aperçoit qu'un сhіеп de taille moyenne laisse une empreinte carbone de 0,84 hectares, chiffre qui s'élève à 1,11 hectares s'il s'agit d'un berger allemand.
Dans le même temps, les Vales ont roulé pendant un an avec un 4x4 Toyota Land Cruiser - l'un de ces tous terrains urbains tant décriés par les écologistes - lui faisant parcourir 10 000 kilomètres à une vitesse raisonnable. A leur grande surprise, celui qui consommait le plus d'énergie n'était pas l'automobile, mais le сhіеп ! L'empreinte carbone du véhicule, après la conversion des gigajoules d'énergie nécessaires à son fonctionnement, est de 0,41 hectares, soit moitié moins que l'animal.