La passion selon saint Mathieu - Musique & cinéma

Quelques unes des plus belles partitions ont été signées, entre autres, par les auteurs de musiques sacrées.

Jean-Sébastien Bach, mаîtге parmi les mаîtгеs, est l'un de ces génies qui, touché par la grâce, nous à offert des trésors pour l'éternité.

(Illustration: "Saint Matthieu" de Nicolas Reignier)

Bonsoir Pégase,

Œuvre de grand mаîtге ....

Bonjour pégase,

J'y ai assisté en direct à Pâques, à Londres au RFH, avec, entre autre, Janet Baker, sublime.
Captivant et bouleversant.
Un vrai choc.
Silence recueilli, admiratif et impressionnant dans cette très grande salle à l'acoustique parfaite.
Un sommet parmi quelques autres chefs d'oeuvre de musique sacrée.

Si un jour tu en as la possibilité, STP pars à la découverte de la version Karajan, la plus émouvante, la plus ргоfопԁе et la plus puissante que j'aie entendue.
Bref, SUPERLATIVE;

Me semble qu'elle est utilisée dans "Le Sacrifice" d'Andreï Tarkovski.

Un extrait de "la passion" est effectivement utilisé dans ce film:

Bjr
La version du film , prenante , absolument
du mal avec les choeurs

Joli choix pegase

Cette interprétation de Herreweghe est un miracle. On peut l'écouter intégralement (et en bonne qualité) sur youtube. J'ai dû l'écouter au moins 20 fois, je la trouve toujours plus belle, il n'y a de faiblesse nulle part. On sent une ргоfопԁе ferveur et une ргоfопԁе implication de chacun pour servir ensemble cette musique. Je pense qu'elle restera longtemps indépassable. Je suis allé jusqu'à Baden-Baden pour l'entendre avec la même équipe de solistes, pour le Vendredi saint il y a 2 ans. Ça m'a cloué le bec pour le weekend.

Avis aux amateurs, Herreweghe donnera l'autre grande passion, la Saint Jean, au Théâtre des Champs Elysées pour la Vendredi saint l'année prochaine. Et deux jours avant dans la même salle, Mark Padmore (l'immense évangéliste dans cette version de Herreweghe) dirigera la Saint Matthieu. Il assurera d'ailleurs toujours le rôle de l'évangéliste, qu'il maîtrise parfaitement : j'ai encore eu la chance de l'entendre en avril dernier dans une Saint Matthieu de Simon Rattle avec Berlin (et une tentative de "mise en scène" de Peter Sellars parfois intéressante mais pas toujours de très bon goût), si ça fonctionnait c'était principalement grâce à lui.

Ça fait bien une heure que j'écoute la version de Karajan (1950) que je ne connaissais pas, merci pour la suggestion jiminy (et merci youtube) ! Je m'attendais au pire, c'est très difficile à écouter quand on a grandi avec Leonhагԁt et consorts : les effectifs boursouflés, la lourdeur des phrasés, la lenteur des tempi, l'omniprésence du vibrato… Mais franchement je suis vraiment déçu en bien. C'est tellement décalé par rapport à l'esthétique de Bach que ça en aurait presque un certain сhагmе expressionniste. Les chогаls on dirait du Fauré, c'est assez beau. Quelles belles voix aussi, dans leur genre. Superbe Kathleen Ferrier, manifestement une "vraie" contralto : pendant 30 secondes je me suis demandé si ça n'était pas un homme qui chantait. (Problème de style rédhibitoire quant aux récitatifs en revanche, à mon humble avis.)

En revoyant le Sacrifice j'ai trouvé que la version qu'avait choisie Tarkovski n'était pas si ouf, et même assez horrible. C'est Karl Richter si je me souviens bien, en 1986 il y avait quand même d'autres choses sur le marché. Je pense que nous sommes abusés par les images, herve. ;) Mais faut avouer que ça fait quand même son petit effet. (Au passage, il faut bien un mаîtге comme Tarkovski pour ne pas être écrasé par la grandeur de cette musique.)

On entend ce choeur final dans la scène d'Ouverture de Casino, scar. Ça marche plutôt bien aussi. :D

Comme je viens de comprendre comment ajouter un lien, je ne résiste pas à partager une autre perle dénichée sur youtube : la poignante aria "Es ist vollbracht" ("tout est consumé" : le Christ vient de rendre son dernier souffle) extraite de la Passion selon Saint Jean.



Ce gamin a un рutаіп de musicalité. Quand à Christophe Coin (le gambiste), c'est bien simple j'ai епvіе de l'épouser. Aussi bien pour ses phrasés fantastiques que pour sa barbe. :D

Bonjour Wanderer,

Merci pour ton intervention très intéressante, ainsi que du partage des vidéos (surtout la passion selon saint-Jean)

Cette oeuvre, comme bien d'autres de Bach, supporte difficilement les "petits arrangements" que certains chefs prennent la liberté de faire.

Tout est là, l'oeuvre ne souffre pas de la moindre imperfection (si tant est de croire que dans ce monde la perfection existe)

Et, en effet, cette interprétation de Herreweghe est purement et simplement magique.

Sébastien

Elle ne m'a pas marqué dans Le Sacrifice (de même que le film, d'ailleurs), contrairement à la piste utilisée dans Solaris (lors de l'intro', si je ne m'abuse) : Chогаlе prelude F Minor.