Le communiqué publié par le Syndicat de la Magistrature, le 29 Janvier de cette année, à propos de la répression des injures et diffamations racistes par la voie de la presse, pose de graves questions.
"La volonté d’exclure les injures et diffamations à caractère raciste ou antisémite du régime de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse pour les soumettre à la procédure de droit commun est (...) extrêmement inquiétante."
Le Syndicat de la Magistrature rappelle que la France a fait, par la loi de 1881 régissant la presse, le choix de la liberté d'expression : "la loi de 1881 soumet la procédure [pénale] à des conditions qui la rendent à la fois complexe et protectrice des personnes poursuivies (...) Mais elle assure aussi la sanction efficace des injures, diffamations et autres délits de presse en organisant un régime large de responsabilité en cascade."
Peut-on, sous prétexte de rapidité de la réponse sociale, supprimer le caractère contradictoire des procédures, pour s'en remettre à une autorité administrative qui, toute seule, estimerait, évaluerait, jugerait, trancherait, et pourrait - par exemple - censurer un site internet ?
Est-il rassurant que des organes administratifs puissent "zapper" le débat des tribunaux ?
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Le lien vers le texte intégral du communiqué du SМ (non pas sado-mаsо, mais Syndicat de la Magistrature) :
[URL]http://
http://www.syndicat-magistrature.org/Injures-racistes-et-antisemites-la.html[/URL]