Rebeudesbois (ton pseudonyme me fait sourire, il te va bien, et d'autre part tu es policier, donc tu as un côté Robin, ça rassure,
), BONJOUR !
Déjà je suis venu à bout de mon ouverture de parenthèse, alors tu parles, le "coming out", c'est facile !
Je raconterai jusqu'à ma mort cette histoire : quand mon compagnon est mort d'anorexie, j'ai dû déposer un demande d'absence auprès du secrétariat de mon lycée, pour veiller son cadavre avant qu'on le scelle pour Loulé (Portugal).
Il fallait choisir : soit le tuer une seconde fois en déclarant que je me rendais auprès du corps d'un ami, ou valider la vie menée ensemble et ne pas l'effacer, ce que j'ai fait en écrivant que j'allais voir le corps de mon compagnon, mon compagnon de vie.
Et, depuis, tout le corps professогаl, et les personnels de mon lycée (trois cents personnes) savent que je suis homo.
C'est une question d'honneur, de dignité, de vérité,
de reconnaître ma propre vie, de ne pas m'embrouiller
et ME NIER dans le mensonge et de ne pas nier mon Simon mort !------------------------------------------------------------
L'on voit que le "coming out" n'est pas une affaire de confort, mais une nécessité vitale : qu'ai-je fait sinon sauver ma peau, en ne mentant pas ?
De même quand ma maman a découvert des revues "Gai Pied", quand j'étais adolescent, j'ai bien dû lui dire que je préférais pour le moment les garçons !
Et quand une mes sœurs m'a rendu visite à Lyon, elle m'a dit qu'elle aurait préféré de ma part une vie commune avec une femme, mais de fait c'est Simon qu'elle aura vu en passant (une visite en dix années).
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Les catégories "privé", "public" sont des paravents : c'est inopérant ; cela vous sert de moyen pour jouer à cache-cache avec vous !
Faire son "coming-out", ce n'est pas déclarer AUX autres ;
c'est se déclarer à soi-même, se donner de la liberté,
cesser de se mentir en faisant comme si...--------------------------------------------------------------
Je me garderai bien des faire de mes affirmations un credo, un dogme : j'explique mon histoire ; je ne suis pas un spécimen exemplaire
MAIS
je maintiens qu'il y a un bénéfice inaliénable - celui de l'intégrité personnelle - à ne pas faire comme si on était assimilable aux hétéros de nos entourages !
Ce bénéfice inaliénable est souligné par Mehdi (du lien plus haut, étudiant lyonnais) dont la mère a brûlé la page personnelle sur le carnet de famille et la pièce d'identité - actes négateurs de l'existence de ce fils - ; Mehdi qui se demande si son frère plus jeune va le détester selon le modèle familial.