Yommy, je ne suis pas un "extrémiste" : j'ai toujours considéré que le réformisme faisait partie du mouvement ouvrier, mais même ce réformisme-là, gradualiste, à la Jaurès, n'existe plus, et n'a plus cours ; j'ai voté pour François Hollande, sans illusion ; je ne crois pas que Jiminy et moi partagions les mêmes attentes politiques ; je ne me réjouis pas de la chute dans les sondages de François Hollande, mais je répète - simplement - qu'un socialiste ne peut pas, comme François Hollande l'a fait, аvаliser le monde tel qu'il est, l'Union Européenne à la botte du capital financier, sinon il désoriente gravement la population, et nous prépare des défaites - électorales et sociales - des plus cuisantes.
Je rappellerai qu'un certain Lionel Jospin avait été éliminé du second tour de l'élection présidentielle, parce qu'il avait mené une politique de droite, en plein accord avec Jacques Chirac. Cet homme, Le premier ministre Lionel Jospin, avait davantage privatisé de services et d'entreprises publics que des gouvernements de droite ! L'on comprend, dès lors, que les couches populaires se détournent de tels individus !
Le socialisme, ce n'est pas un supplément d'âme, un esprit vague de charité, une vague fibre sociale, c'est un programme de réorientation exigeant, et de rupture avec les institutions de la Cinquième République (pour une Assemblée Constituante), de rupture avec l'Union Européenne et ses traités qui ont pour seule valeur suprême "la concurrence libre et non faussée", loi d'airain du capital qui détruit les services publics, les systèmes de santé, le tissu industriel ; c'est, aussi, un programme internationaliste de rupture avec le racisme, sans vergogne et d’État, que prône et pratique un Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.
Le socialisme, ce n'est pas gérer l’État au service du capitalisme.
Si l'on est un gérant comme François Hollande, eh bien l'on court le risque de n'être qu'un homme de plus au service du capital, et l'on est très vite démonétisé.
Quand, comme le Parti socialiste français, on fournit des hommes au Fonds Monétaire International (Monsieur Strauss-Kahn), et à diverses institutions bancaires des plus importantes, et que l'on n'est plus qu'un vivier de valetailles et de serviteurs du capital, il est très compréhensible, et sain, que la population se détourne, dégoûtée. L'abstention des classes les plus populaires va atteindre des sommets !
La vérité d'une orientation politique commence par l'adéquation entre sa dénomination et son effectivité, or François Hollande n'a rien, absolument rien fait qui soit socialiste.