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Macron dit "stop" à l'UE !
La semaine dernière, en plus du Brexit qui s'éternise, les 27 se retrouvent confrontés à un nouveau casse-tête :
L’élargissement ou pas de l’Union européenne à la Macédoine du Nord et à l’Albanie.
Notre président Emmanuel Macron s'y oppose fortement , sous le feu des critiques de ses partenaires.
La France, les Pays-Bas et le Danemark ont émis des réserves et cela est un motif de « déception », a ainsi déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.
Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, s’est montré plus sévère en dénonçant « une lourde erreur historique ».
« Pour être crédible, l’Union européenne doit respecter ses engagements », a-t-il souligné. « Nous avons fait des promesses à ces pays », a renchéri le président du Conseil européen, Donald Tusk, soulignant qu’une « écrasante majorité des Etats membres était favorable » à l’ouverture des négociations avec les deux pays, qui requiert l’unanimité des Etats membres.
Le chef de l’Etat français a justifié son opposition par la nécessité de réformer le fonctionnement de l’UE avant de s’ouvrir à de nouveaux membres.
« Avant tout élargissement, sachons nous réformer », a-t-il expliqué lors de sa conférence, la finalité de l’Europe ne doit pas être de s’élargir à tout prix. Elle ne marche pas déjà bien à 27, ça ne marchera pas mieux à 28, 30 ou 32. Avant d'accueillir de nouveaux États-membres dans l'Union, réformons-la. Faisons les choses dans l'ordre. « Tous les progrès réclamés (aux deux candidats) n’étaient pas là », a-t-il jugé.
Pour Emmanuel Macron, il est également prioritaire de réformer le processus d’élargissement, qui « n’est plus adapté », « trop bureaucratique », et « ne parle plus aux peuples ».
Le dossier sera à nouveau évoqué au printemps prochain lors du futur sommet UE-Balkans à Zagreb, a annoncé Donald Tusk le Président du Conseil européen .
La Croatie, prochaine présidente de l’UE, compte faire de l’élargissement l’une de ses priorités !
Alors selon vous, notre Président a-t-il raison de s'opposer à cet élargissement ?
Le président du Conseil européen, Donald Tusk (2e à droite) s'entretient avec le premier ministre de Macédoine du Nord, Zoran Zaev (3e à gauche), à Bruxelles le 16 octobre 2019.