En réponse au message de larex :
J'entends bien mais ça en serait je pense la principale dérive ..
Si tu vas par là alors il y a des risques de dérives en tout. Je reprends l'exemple du don d'organe. Qui nous dit que personne n'a été prélevé à tord (reconnu pour bientôt passer de vie à trépas alors que finalement par forcément) pour que l'organe serve à quelqu'un d'autre ?
En chaque choix il y a un risque. Et comme on dit, la peur n'évite pas le danger. Donc pour l'euthanasie, c'est pareil. En même temps, les Français qui partent en Belgique ou en Suisse, ils n'y arrivent pas pour recevoir une injection comme ça. On les reçoit, on analyse, on cherche à comprendre la motivation de la personne. Et si c'est personne effectivement entre dans le cadre de l'euthanasie assisté, on rend un avis favorable sinon non.
Tu vois, d'où l'intérêt de permettre à une personne qui a encore toutes ses faсultés de pouvoir réellement exprimer un choix. Généralement, un tel choix te vient bien avant la phase finale où tu es inconscient ou dans l'impossibilité de t'exprimer ou de bouger, ce qui limite quand même pas mal le risque de dérive.
Maintenant, c'est sûr, tu n'es pas à l'abri de changer d'avis en cours de route... tant que tu peux en manifester l'idée, tu peux le faire. Etre euthanasié n'est pas une obligation non plus même quand tu as bien commencé les démarches. Et heureusement encore. On n'est pas à l'abattoir