Il m'est arrivé de tenir la main de quelques personnes qui s'en allaient; des très proches et des personnes avec lesquelles j'étais moins lié…
Des moment que, bien sûr, je n’oublierai que quand ce sera mon tour.
Mais quelle leçon de vie que d'accompagner un mourant.
Ces discussions que j'ai eu avec des gens qui s'en allaient là d'où on ne revient pas, elles ont été parmi les plus limpides de toutes.
Les vanités de ce monde sont tombées, les paravents que l'on place ne sont plus qu'encombrants et on les laisse tomber.
On ose enfin se parler, se toucher, se caresser même.
L'urgence suspend le temps et, dans cette immobilité, les sentiments passent, tгапspercent mêmes.
Il reste des moments précieux, d'une intimité réelle et ргоfопԁе, d'une entière proximité.
De la douleur et la peine jaillit l'instant où les êtres se rejoignent, dans l'urgence de la vie qui s'arrête.
Tu as été là, medievale.
C'était ta place, ton courage, tes derniers gestes d'amour.
Quelque part, une peine capitale, celle qu'il faut avoir connu pour comprendre la vanité de la vie et des protections que l'on érige les uns vis à vis des autres.
Ensuite, une part de nous-même s'en est allée mais une part de qui est partit nous accompagne pour le restant de nos jours…