Sujet de discussion : On m'a dit que des juifs ...
jimmik83
Membre expérimenté
25 janvier 2015 à 01:05
Superpositoire59 allé va dormir va ! t'es fatigué... et probablement légerment débile, j'ai l'impression...
sergeclimax69007
Membre suprême
25 janvier 2015 à 01:30
Je comprends Pierre Desproges, mort d'un cancer, quand il ironise sur l'humour noir de la mort qui, elle, ne se gêne jamais pour se moquer de nous ; je comprends son humour, qui ne méprise jamais ceux qu'il prend pour cible, serait-ce Jean-Marie Le Pen.
Je n'aime pas les rires gras et de connivence avec un fasciste, le prétendu humour que pratique Dieudonné.
Et, pour tout te dire, ta minusсule croisade, ici, contre ce qui, actuellement, bornerait par de fausses convenances le rire, me paraît rejoindre l'inconvenance des mecs qui n'imaginent même pas, par empathie, la douleur, et l'effroi, et la chagrin - par exemple - des Français juifs qui ont perdu leurs parents - leurs racines - dans un génocide.
Il me semble que Pierre Desproges, dans la vidéo que tu cites, a une grande décence, en rapportant l'idiotie banale des propos antisémites, et qu'il a le sens d'une élémentaire convenance. Son tour de force est de faire rire de ces sinistres imbécillités.
superpositoire59
Membre élite
25 janvier 2015 à 01:53
Je comprends Pierre Desproges, mort d'un cancer, quand il ironise sur l'humour noir de la mort qui, elle, ne se gêne jamais pour se moquer de nous ; je comprends son humour, qui ne méprise jamais ceux qu'il prend pour cible, serait-ce Jean-Marie Le Pen.
Je n'aime pas les rires gras et de connivence avec un fasciste, le prétendu humour que pratique Dieudonné.
Et, pour tout te dire, ta minusсule croisade, ici, contre ce qui, actuellement, bornerait par de fausses convenances le rire, me paraît rejoindre l'inconvenance des mecs qui n'imaginent même pas, par empathie, la douleur, et l'effroi, et la chagrin - par exemple - des Français juifs qui ont perdu leurs parents - leurs racines - dans un génocide.
Il me semble que Pierre Desproges, dans la vidéo que tu cites, a une grande décence, en rapportant l'idiotie banale des propos antisémites, et qu'il a le sens d'une élémentaire convenance. Son tour de force est de faire rire de ces sinistres imbécillités.
Comme disait dieudonné, chacun à sa souffrance. Il ne peut pas faire rire tout le monde. Son humour peut déplaire à certains, c'est comme ça, tant pis. Moi dans ce que j'aime chez lui, c'est justement sa vulgarité, le fait qu'il aborde des thèmes rarement évoqués, des sujets très graves (les pygmées, les génocides, la concurrence victimaire, les guerres, ou mieux : le cancer (l'un de mes sketches favoris). Donc oui ce mec me fait rire, (et c'est l'un des rares seuls à pouvoir le faire maintenant (avec Alexandre Astier et Florence Foresti) et je vais le voir le 16 mai (si tout se passe bien, avec lui on sait jamais xD).
Si vous n'aimez pas, tant pis, mais par pitié, cessez de dire qu'il est antisémite, il est antisioniste, certes et je suis content de ça, mais pas antisémites. Il s'en fout royalement des Juifs du quotidien ahah. Il dénonce simplement les Juifs sionistes et la politique d'Israël. Alors oui, il choque en détournant la Shoah (qui est pour moi, complètement abjecte ce procédé d'amаssег des thunes encore aujourd'hui pour quelque chose qui date de 70 ans et plus), oui il choque en faisant monter Faurisson sur scène (pourquoi pas, c'est pas un vieux de 60 ballets qui va vous faire peur si ?), oui il choque en faisant de Jean-Marie Le Pen le parrain d'un de ses rejetons....
Tout ceci ne sert qu'à faire parler de lui, car il aime provoquer, point final. Il adore côtoyer les plus infréquentables car il l'est devenu malgré lui. Si le système ne lui avait pas craché à la gueule suite à son sketche sur un colomb Israélien, il se serait peut-être montré plus coopératif. Et puis, je te rappelle que toute la France a été touchée par la guerre 39/45. Pas que les juifs, merci bien. (même s'ils ont été dans les première lignes, tout le monde a perdu des proches durant cette période), maintenant il faut arrêter de nous gonfler avec ça, il faut apprendre à oublier ... Est-ce que Dieudonné vient se plaindre lorsque Michel Lebb imite un noir avec des traits grossiers de singes ? Non. Est-ce Dieudonné est scandalisé lorsque les noirs issus de l'еsсlаvаgе n'ont pas de réparations matérielles/financières ? En un sens oui,car il est contre ce système de réparations. Mais si une communauté se renfloue les poches suite à des immondices, pourquoi pas toutes les communautés ? Bref, Dieudonné en a ras-le-сul de ce système, et aime foutre la merde en provoquant les médias, (qui font croire que le geste de la quenelle est un geste de salut nazi inversé ... non mais où vit-on sérieusement ... ) je suis entièrement d'accord avec lui.
Dieudonné = humoriste hors pair Preuve à l'appui, mon sketche préféré de lui :
jiminy
Membre émérite
25 janvier 2015 à 05:37
Sacré humour 'limousin' sur un thème aussi délicat... !
textoo
Légende urbaine
25 janvier 2015 à 10:34
C'était, la minute nécessaire ...
borgia
Membre pionnier
25 janvier 2015 à 13:21
Superpositoire59 a écrit les propos suivants :
maintenant il faut arrêter de nous gonfler avec ça, il faut apprendre à oublier
superpositoire59
Membre élite
25 janvier 2015 à 13:29
Superpositoire59 a écrit les propos suivants :
maintenant il faut arrêter de nous gonfler avec ça, il faut apprendre à oublier
Ouai, je l'ai écrit, et ? xD
sergeclimax69007
Membre suprême
25 janvier 2015 à 15:10
Un génocide ne s'oublie pas. Il est indécent d'écrire qu'il faut oublier un génocide. Pas plus que la traite des Noirs n'est susceptible d'oubli, tout simplement parce que les assassinats actuels de jeunes hommes noirs aux Etats-Unis d'Amérique dérivent d'une structure ségrégationniste encore prépondérante, active et modelant la société américaine.
Et le génocide des Juifs européens n'est pas susceptible d'oubli, parce que le vide créé par leur extermination a changé la physionomie de pays entiers, notamment de l'Est de l'Europe (Pologne, pays baltes, Biélorussie) où tous les juifs du Yiddish-land ont été exterminés (soit plus ou moins dix pour cent de la population de ces pays), notamment de la Grèce (avec l'extermination des juifs sépharades), et notamment de la France (avec la mise à mal d'un judaïsme libéré par la Révolution française). Si ceci, apparemment, peut s'oublier, c 'est que la mort laisse un vide par définition invisible. Pour autant, les effets de ce vide existent et se propagent, chez les descendants de ces Juifs, mais aussi dans les sociétés européennes amputées. Mais le manque ne peut que se ressentir, ce n'est pas une réalité perceptible comme l'est l'écran en face de moi.
La mémoire n'est pas un exercice convenu de simple décence. C'est un rappel de l'histoire, utile au présent. C'est une nécessité constitutive de l'humanité. Et peu importe que l’État d'Israël en ait fait un usage politique singulier, qu'il se soit érigé en héritier - illégitime - des Juifs assassinés, et que des réparations lui aient été versées par la République Fédérale d'Allemagne. Cela ne grève pas la nécessité de la mémoire à la fois des génocides (d'autres catégories humaines étant haïes à mort par les nazis) et, aussi, des millions de morts notamment soviétiques, sans lesquels le nazisme eût vaincu.
Pour terminer avec Dieudonné : quand on s'aсоԛuіпе avec Jean-Marie Le Pen, l'on est peut-être antisioniste, l'on peut être un grand provocateur, mais l'on est sûrement et d'abord un personnage social antisémite, vu l'antisémitisme assumé de J.-M. Le Pen, assumé au travers de son révisionnisme historique à propos des chambres à gaz. Rappelons, pour ceux qui douteraient de la réalité matérielle du génocide des Juifs européens, les travaux de Jean-Claude Pressac sur les chambres à gaz d'Auschwitz.
C'est cette réalité-là qui est inoubliable, que chaque jour bien évidemment nous oublions pour pouvoir vivre, mais que l'histoire - comme matière d'enseignement et comme fondement du présent social et individuel - inscrit, "historicise", retient, n'efface pas.
Quant à moi, en tant qu'hоmоsехuеl, je ne suis pas disposé à oublier la haine nazie envers "cette tache sur la race" et la déportation des hоmоsехuеls.
Deux livres, au moins, pour se repérer dans l'histoire :
superpositoire59
Membre élite
25 janvier 2015 à 15:12
Un génocide ne s'oublie pas. Il est indécent d'écrire qu'il faut oublier un génocide. Pas plus que la traite des Noirs n'est susceptible d'oubli, tout simplement parce que les assassinats actuels de jeunes hommes noirs aux Etats-Unis d'Amérique dérivent d'une structure ségrégationniste encore prépondérante, active et modelant la société américaine.
Et le génocide des Juifs européens n'est pas susceptible d'oubli, parce que le vide créé par leur extermination a changé la physionomie de pays entiers, notamment de l'Est de l'Europe (Pologne, pays baltes, Biélorussie) où tous les juifs du Yiddish-land ont été exterminés (soit plus ou moins dix pour cent de la population de ces pays), notamment de la Grèce (avec l'extermination des juifs sépharades), et notamment de la France (avec la mise à mal d'un judaïsme libéré par la Révolution française). Si ceci, apparemment, peut s'oublier, c 'est que la mort laisse un vide par définition invisible. Pour autant, les effets de ce vide existent et se propagent, chez les descendants de ces Juifs, mais aussi dans les sociétés européennes amputées. Mais le manque ne peut que se ressentir, ce n'est pas une réalité perceptible comme l'est l'écran en face de moi.
La mémoire n'est pas un exercice convenu de simple décence. C'est un rappel de l'histoire, utile au présent. C'est une nécessité constitutive de l'humanité. Et peu importe que l’État d'Israël en ait fait un usage politique singulier, qu'il se soit érigé en héritier - illégitime - des Juifs assassinés, et que des réparations lui aient été versées par la République Fédérale d'Allemagne. Cela ne grève pas la nécessité de la mémoire et des génocides (d'autres catégories humaines étant haïes à mort par les nazis) et des millions de morts notamment soviétiques, sans lesquels le nazisme eût vaincu.
Pour terminer avec Dieudonné : quand on s'aсоԛuіпе avec Jean-Marie Le Pen, l'on est peut-être antisioniste, mais l'on est sûrement et d'abord antisémite, vu l'antisémitisme assumé de ce personnage, et son révisionnisme historique à propos des chambres à gaz. Rappelons, pour ceux qui douteraient de la réalité matérielle du génocide des Juifs européens, les travaux de Pressac sur les chambres à gaz d'Auschwitz.
C'est cette réalité-là qui est inoubliable, que chaque jour bien évidemment nous oublions pour pouvoir vivre, mais que l'histoire - comme matière d'enseignement et comme fondement du présent social et individuel - inscrit, "historicise", retient, n'efface pas.
t'as lu ce que j'ai écrit ou tu t'en fous carrément ? Bref On a pas le même point de vue
sergeclimax69007
Membre suprême
25 janvier 2015 à 15:15
Ce que j'ai écrit, Superpositoire, est une réponse à ton texte que j'ai lu, attentivement. Il ne m'a pas convaincu. Effectivement, nous n'avons pas le "même point de vue". Mais les différends ne sont pas mortels, ni assassins.