En réponse au message de oblivion :
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Prunille mesura le sérieux de telles paroles. Elle fut parcourue d’un frisson à l’idée qu’un monde entier puisse connaître sa fin, elle qui du haut de ses dix années d’existence avait déjà vu ce qu’un accident pouvait causer comme souffrance. Mais là, il s’agissait d’un cataclysme d’une toute autre ampleur. Quelque chose qu’elle ne pouvait concevoir vraiment, et cependant, dans les tréfonds de son être, elle savait le prix à la vie qu’une telle atrocité exigeait. Elle en ressentait une souffrance implacable, immémoriale, capable d’aspirer toute joie et tout espoir d’elle-même dans un gouffre aussi insondable qu’impitoyable. Plus elle fixait la blessure de l’arbre plus il lui semblait distinguer des voix qui en réchappaient.
« Pru...nille...» entendait-elle encore et encore. Cette Ьоuсhе de l’au-delà l’appelait inlassablement en soupirant.
«J’ai l’impression qu’elle me parle!
– Quoi donc? La grande plaie? Tu l’entends toi aussi?
– Pas toi?
– Non, à ma connaissance, seule une autre personne entend le souffle du néant. Il vit au palais, c’est l’érudit de ma cour, Antonin de Ker Orval. Il vient de la Terre tout comme toi et il est très ancien. Ne perdons pas plus de temps, il nous faut monter. Je vais nous conduire au Palais de Faerie.»
Et en quelques battements de cils, Prunille se retrouva au milieu d’une salle somptueuse aux voûtes gigantesques où l’or ciselé se mêle aux agates et aux obsidiennes. Des êtres étranges du monde féerique s’affairaient en virevoltant ça et là à la recherche de tissus, de bijoux et de mets plus exquis les uns que les autres.
J'avais complétement oublié l'histoire. J'ai du me retaper toute la lecture dans l'historique.