Tu as probablement touché ton père; quelle était la température de son corps
Le corps humain représente une mаssе significative qui ne refroidit pas en cinq minutes.
C'est un bon moyen pour savoir si ton paternel était mort au moment où ils t'on dit de venir ou pas.
Cela peut paraître spécial, ce que je te dis mais le service a pu anticiper ton temps de parcours en même temps que son dernier souffle.
Tu trouves les trois cas de figure:
- On te dis que ton proche ne respire plus normalement et qu'il va mourir, que c'est le moment de venir.
- Ou bien, on te dit, dans la même situation, qu'il est mort pour que tu ne prennes pas de risques sur la route car tu pars avec l'idée que la messe est dite…
- Le troisième étant de dire la vérité au moment "T", ce qui arrive aussi, bien sûr.
On fait naturellement la relation entre mouvements et vie…
J'ai eu quelques crises convulsives dans ma vie.
La plus longue a durée 10mn, un quart d'heure.
Ce sont des ехрéгіепсеs intéressantes; pendant ce temps, tu n'existes pas.
Ma femme me dit que je fais des spasmes et que je ronfle et grogne mais, à ces occasions, je ne suis plus du tout là.
Quand tu reviens à toi (l'expression me semble parlante), tu mets un peu moins d'une minute à raccrocher les wagons.
Tu ne sais pas tout de suite qui tu es, où tu es, à quelle année ou saison.
Si, le cerveau terminant de booter, tu ne remettais tout cela en ordre dans la minute, ce serait une naissance pour toi.
Je me suis même dis en sortant de ma plus longue crise: "Si la mort est cet état, on fait bien tout une histoire pour un truc qui, finalement, nous échappe dès que cela arrive.
Tout ça pour dire que la réactivité corporelle n'est pas synonyme de conscience.
Maintenant, il faut être humble et être conscient de ne pas tout savoir en la matière.
Il y a tout un pan de la vie qui nous échappe.
Un exemple: J'ai été très potes avec deux frères jumeaux.
Le premier a eu un accident de poids lourd dans le sud.
À 800 bornes de là, à Metz, son frère s'est mit à ce moment à s'ехсіtег comme une puce, monter au bureau pour dire à sa patronne qu'il partait parce qu'il était arrivé quelque chose de grave à son frère.
À l'époque on ne parlait ni de portable, ni d'internet…
La suite lui a donné raison.
Il a foncé chez le patron de son frangin et c'est lui qui lui a annoncé qu'il se passait quelque chose.
Moins d'une heure plus tard, la gendarmerie téléphonait pour annoncer que le camion de déménagement de son frangin s'était planté et le chauffeur était mort; son frangin qui dormait dans la couchette s'en tirant sans trop de bobos.
Il n'y a pas d'explication scientifique à cela mais, quand tu vois le type risquer sa place en se cassant à la minute où, pour lui, c'est un impératif absolu, tu ne doute pas une seconde qu'un message est passé…