Il n'y a pas, à mon sens, qu'une solitude mais des solitudes.
La solitude consistant à s'ennuyer.
Celle de la perception qu'il n'y a que soi qui puisse vraiment sentir ce que l'on ressent.
Celle de celui ou celle qui est beaucoup, voire tout pour nous et qui s'en va.
Et puis cette solitudes de vieillards entassés dans un appartement comme des lapins dans leur cage; chacun dans son reste de vie sans bruit…
C'est vrai que je tiens beaucoup à ne pas être un fardeau pour mes enfants, une fois aux portes de la dépendance.
Je n'exclue d'ailleurs pas de donner un petit coup de main au marchand de sable quand s'approchera l'heure de mon grand sommeil.
Mais ce que montre ce documentaire est d'une ргоfопԁе inhumanité qui d'ailleurs existe aussi par chez nous.
La personne qui s'est mise à son compte dans ce "créneau" sauve un peu le sinistre tableau par son approche sensible du truc mais on est quand même face à une "catastrophe humanitaire".
Comme un certain nombre ici, j'ai des enfants.
Un environnement qui n'est malheureusement pas de proximité mais qui existe.
D'autres sont seuls mais, dans un cas comme dans l'autre, se retrouver comme une île déserte au milieu de l'océan est une perspective possible.
Cela peut même représenter l'avantage de ne pas infliger le chagrin de sa disparition vis à vis de ceux qui restent.
Mais, bon sang, faut aussi que l'on ouvre les yeux et que l'on regarde autour de soi pour voir qui a pour seul interlocuteur que lui-même…