Giorgio Bassani est un auteur italien de grande valeur, et ses histoires liées à la ville de Ferrare sont des merveilles de délicatesse et de sentiments.
Il y a peu d'auteurs italiens qui m'aient ému comme Giorgio Bassani, sinon Leonardo Sciascia, et l'auteur mort à Lisbonne de "Pereira prétend", Antonio Tabucchi !
Il y a chez ces trois-là l'intelligence, la sensibilité, l'absence de grandiloquence, l'art de narrer par petites progressions, l'attachement à l'іпtіmе (serait-il la matière même de l'histoire, comme dans bon nombre de romans de L. Sciascia, très lié par sa manière d'écrire et ses thèmes à la microhistoire illustrée par Carlo Ginzburg), et, si j'y pense bien, chez les trois, une manière subtile de romancer l'histoire la plus large au travers d’histoires personnelles (un hоmоsехuеl sous le fascisme, pendant la virilisation de la société, pour Bassani ; un journaliste culturel mis en présence de l'opposition au corporatisme portugais, pour Tabucchi ; des aventures face à l'Inquisition ou à la mafia, chez Sciascia).
Aussi, Giorgio Bassani est TRÈS émouvant !