Je ne peux que recommander, pour la beauté de la langue, les pièces de théâtre de Marivaux, c'est un français plus souple que celui de Molière, les intrigues sont moins convenues, les sentiments se disent avec plus d'honnêteté, c'est un рlаіsіг constant que de le lire.
Pour en rester au théâtre, Oskar Panizza, que j'ai recommandé dans un autre topique, par sa pièce de théâtre, dans laquelle André Breton voyait un chef-d'oeuvre, "Le concile d'amour ; tragédie céleste en cinq actes", suivie de son dossier de censure.
Dieu, décati, vieillissant, éternellement vieillissant, convoque les sommités, la Vіегgе, le Fils, le Saint-Esprit, le Diable, pour réprimer (après qu'il ait songé à l'anéantir) le désordre libidineux et moral de la cour pontificale de César Borgia ; le Diable inventera une très belle créature pour punir les fornicateurs par où il pèchent, l'amour sехuеl, en refilant à chacun la syphilis !!!
Délicieusement anticléricale, avec des annotations de mise en scène à mourir de rire, des dialogues enlevés, une situation burlesque très singulière, cette pièce de théâtre - qui aura de nos jours rencontré les mêmes opposant qu'il y a un siècle - est un acte de la liberté la plus franche.