Quel est le livre qui vous a le plus retenu - 2 (page 2) - Littérature & poésie

De Kasaneteto91

Oui les 2 moyens d'expressions sont en symbiose même si les deux versions sont souvent inégales. Le ciné est plus limité que la littérature qui décrit des choses invisibles.
Mais l'un me fait apprécier l'autre

Greenary, je me demande si le cinéma est vraiment limité par rapport à la littérature ; bien sûr, les mots suggèrent plus subtilement que des images ; cependant, il existe de véritables réussites d'adaptation au cinéma, des films qui ont fait de leur point de départ une matière qu'ils ont dépassée.

Je pense à l'adaptation du livre de Philip K. Dіск, "Do androids dream of electric sheep ?", que l'on ne connaît plus désormais que sous le nom du film de Ridley Scott, "Blade runner"

J'estime cet auteur depuis bien avant sa vogue cinématographique ; sa folie contenue dans ses romans me touchait ; "Blade runner" ne m'a pas déçu, c'est grandiose et touchant de sensibilité.

Pour moi, c'est le plus grand film de science-fiction, et Philip K. Dіск aura été l'inspirateur de ce chef-d’œuvre.

Tu as raison Climax, c'est pourquoi je parlais de symbiose entre ces moyens artistiques d'expressions différentes.

Le ciné est pluridisciplinaire par sa technique; il recourt à la photo, le langage dynamique des cadrages qui accentuent aussi le propos, et surtout la musique qui sert d'illustration sonore! Ce sont de "gros moyens" plastiques et narratifs.
Certains films on connu le succès grâce à leur musique!
Si tu prends l'exemple du Jaws de Spielberg, les trois quarts du film, son requin invisible est illustré par la musique de John Williams! C'est fabuleux ! Jaws, c'est la musique qui décrit les allées et venues d'un requin d'autant plus monstrueux qu'on ne le voit pas mais qu'on devine par sa forme musicale.
Mais certes tout ne se ressent pas par l'un ou l'autre moyen d'expression, ce qui rend intéressant de les voir et de les lire, je trouve.

L'adaptation de Ridley Scott ne suit pas l'intrigue de Philip K. Dіск, mais nous retrouvons les obsessions de Dіск, :
- les différences infimes entre ce qui est humain et ce qui est artificiel ;
- l'univers tentaculaire des grandes villes ;
- un personnage principal paumé, engagé dans une aventure où il est davantage agi qu'un être agissant en pleine conscience ;
- des personnages secondaires bien caractérisés, tels le handicapé inventeur de robots autonomes, tellement autonomes qu'ils vivent de leur vie propre.

Voilà qui incite à revenir aux textes de Philip K. Dіск, qui a aussi inspiré "Minority report", "Le rapport minoritaire".

Greeenary, tu es l'exemple même du fait que le cinéma peut amener à la lecture !

Oui, le cinéma ne possède pas le caractère épuisant qu'on a pu lui prêter, il peut laisser dans la sensibilité flotter une atmosphère et des détails qu'une lecture fera s'épanouir.

Ainsi de ce film "Les restes du jour", un très grand film !

Greeenary, tu es l'exemple même du fait que le cinéma peut amener à la lecture !

Venant de ta part c'est un fameux compliment, Climax!! merci

Non, je suis heureux de constater ce passage de l'image cinématographique au texte du roman ; et Greenary, tu me donnes le bonheur de voir que cela existe.

Du coup, je suis moins crispé, sur une île - celle des intégristes du livre - qui serait menacée : tu me donnes à voir comment cinéma et littérature se complètent, quel soulagement, et j'apprécie que mes préjugés soient battus en brèche !

Ceci écrit, le sujet reste :

quelle lecture demeure,

au-delà du passage du temps,

et persiste à vous habiter ?


Déjà, beaucoup de suggestions de lectures nous ont été données, du fait d'une persistance, plus ou moins prononcée en vous, du souvenir d'un livre.

A noter que le film de Spielberg est dérivé d'un roman de Peter Benchley :