
Le 15 septembre prochain, Netflix, le géant américain de la video à la demande organisera une soirée pour annoncer le lancement de sa version française. La presse française a reçu un "save the date" : "Bientôt sur vos écrans".
Netflix devrait proposer pour moins de 10 euros par mois, un accès illimité à son catalogue de films et de séries, soit environ 11 000 programmes disponibles aux Etats-Unis. On y trouve principalement des séries, dont certaines produites directement par la chaîne. Le spectateur américain a accès à tout le contenu qu’il veut, quand il le décide. Il peut regarder une série en intégralité, toutes saisons et tous épisodes étant accessibles pour le même prix, en HD et Full HD.
Les offres devraient permettre de regarder sur jusqu'à 4 appareils. Un système de détection des goûts du spectateur permet d'adapter les propositions de films et séries qui lui sont faites.
En France, son arrivée est aussi attendue par les téléspectateurs que redoutée par les chaines françaises. Déjà implantée en Grande-Bretagne, en Irlande et aux Pays-Bas, Netflix prépare son arrivée dans l'Hexagone depuis son siège Luxembourgeois. Les patrons de TF1, Canal+ et M6 ont rédigé une lettre à la ministre de la Culture Aurélie Filipetti pour lui demander de libéraliser l'audiovisuel français afin de leur permettre de batailler à armes égales avec Netflix et Google.
En cause la fameuse exception culturelle française. Netflix pourrait faire de l'ombre à la création française en produisant des séries, mais elle pourrait concurrencer Canal+ qui participe activement au financement du cinéma français.
Mais Netflix va être confronté à la chronologie des médias, qui n'autorise la diffusion des films que 36 mois après leur sortie au cinéma sur un service d'abonnement de vidéo. Ce principe a pour objectif de favoriser leur exploitation en salle. Le délai devrait bientôt être réduit à 24 mois, mais uniquement pour les services qui participent au financement et à l’exposition des œuvres françaises et européennes. Cette règle ne s'applique pas aux séries.
Netflix s'est donné les moyens de son déploiement et disposera d’une capacité en Ьапԁе passante d’un terrabit par seconde, soit l'équivalent de 5 millions d’abonnés pour un FAI.
En matière de distribution, Netflix sera accessible via le Web, mais il n'est pas sûr qu'il soit soutenu par un opérateur au sеіп de sa box.
Un vent de panique souffle sur les diffuseurs.