Une découverte fortuite - Littérature & poésie

Hé ! Moi aussi, j’étais pouët... dans une autre vie.

Un tas de cartons amoncelés dans le grenier de la maison familiale. La vache ! C’est à moi tout ça ?! « Tu comprends, Ygg, depuis le temps que tu entasses tes papiers ici, nous on n’a plus beaucoup de place pour ranger les meubles. Enfin, tu vois, quoi. » Oui, je vois. La poubelle jaune s’en était allée crier famine chez ma famille, sa voisine. Quelle ne fut pas ma surprise d’exhumer ce vieux carnet griffonné ! Intercalés entres les pensées pseudo-philosophiques atterrantes d’un petit con à l’aube de l’âge adulte, quatre brouillons de poèmes. Et dire que je pensais avoir TOUT perdu dans les avaries successives d’un ordinateur, d’un disque-dur externe, et les palabres pécuniaires d’une maison d’édition quasi-confidentielle emportée en loucedé – avec mon tapuscrit – par le serpent de mer commercial qu’on appelle avec complaisance « crise de l’Édition ». Bouhhh ! La vilaine bête ! Bref.

Le sonnet suivant a été rédigé après une journée à gratter le remblai, dans les houillères en ruines du bassin minier de Ronchamp. Nos pas ont croisé le pas d’un vieux grison buгіпé par le temps, fils et petit-fils de mineur, ancien mineur lui-même. Insigne déshonneur, il avait vu – de ses yeux, vu ! – la fermeture du dernier puits. Le verbe au bord des yeux, Pépé avait besoin de parler. Ses souvenirs, ceux de son grand-père, de son père, s’imbriquaient dans un récit décousu de fil blanc. Bien malin qui saurait dire lesquels étaient les siens.

C'est une ébauche ; rien qu’une ébauche.


Mémoires de mineur

(Souvenir de Ronchamp, octobre 2002)

Vous ne trouverez pas ici de sens caché.
Éloignez-vous d’un pas. Prenez de la distance.
Suivez entre les mots le ravin étanché,
Sillonnez ces rivières ; leurs cours en confluence.

Épandez un peu d’eau dans le blanc asséché.
Puis libérez les flots prisonniers du silence.
Maintenant regardez : le torrent est lâché !
Ruissellement d’antan, l’onde inonde en cadence.

Des canyons de papier, des rides dans l’étresse,
Leur lit mouvant serpente entre rire et détresse.
Tout de long affleure une inattendue candeur.

Il grignote encre et suie, le sel de la tristesse :
Perles en lacets enlacés d’une caresse,
Quatre larmes frottées sur la joue d’un houilleur.

On dirait du Climax en eaux troubles...

Ou plutôt dans les ргоfопԁеurs d'une mine!

Il avait déjà la plume en Ьапԁoulière notre Ygg, les prémisses de l'esprit aiguisé que l'on reconnait tous à présent.

De la graine de Germinal, Zola n'aurait pas rejeté ces lignes...

Holala, quand je caresse dans le sens du poil j'y vais pas par le dos de la main!

Je sors!

On devrait faire un top pouët! Ygg vs Climax vs Adré vs Patsy vs Superbi.

Owi owi, une battle!!!!!

En réponse au message de pegase49 :


De la graine de Germinal, Zola n'aurait pas rejeté ces lignes...

Ha ha ! Si du Zola il y a, le poème aurait dû prendre pour titre : Au bonheur des drames... Merci beaucoup pour ce retour, Pégase.

@ MIF : Donc c'est un tacle de Pégase ?

@ Lessiz : Le combat est perdu d'avance : je n'écris plus de poème depuis longtemps. Et la poésie m'en sait gré.

En réponse au message de yggdrasil :

un petit con à l’aube de l’âge adulte.

ça fusionnait de bonheur sous ce cuir chevelu de l'époque !

Oui, Pégase il est méchant et moqueur ce soir ... moi je dis que tu devrais le mettre au défi d'écrire un texte pour 21h !!

Il faut que tu le mattes !! Ils sont méchants les angevins, méchants !!

En réponse au message de madeinfrance :

Oui, Pégase il est méchant et moqueur ce soir ... moi je dis que tu devrais le mettre au défi d'écrire un texte pour 21h !!

Il faut que tu le mattes !! Ils sont méchants les angevins, méchants !!

Tu en veux de la langue de Molière et du verbe haut MIF, et ben voila!

Et dire que je dois aller à Angers dans un an (normalement) .... ça fait peur, ils sont méchants, méchants les angevins !!