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Une illustration comme début d'une histoire (page 2) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Une illustration comme début d'une histoire
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 10 février 2015 à 18:46
    Il s'avançait, et sentait le couteau du vent lui raser les poils du menton, glace de la nuit, lame effilée passant sur son visage, épargnant sa jugulaire et frémissant autour de sa chair. Les vibrations de sa machine rendait un son discret, pareil au cliquetis des éperons de ces Chevaliers des Chansons de Geste, qui - paraît-il - étaient bien aise de s'assener des coups d'épée, à pierre fendre, pour trancher dans le vif, évitant toutes les palabres oiseuses, et il tombait d'un côté une moitié couleur de la station-service qu'ils avaient élue pour forteresse, d'un autre côté une autre moitié couleur de coucher de soleil dégoulinant sur les nuages.

    Tant de textes précieux entre des mains ignobles, des Gestes recélant la grâce flexible de la coupe exacte des corps, mais aussi - paraît-il - les belles manières propres à сhагmеr (ce mot-là, obscur, recélait bien des surprises), des livres enfermant les cris des sorcières - il serra contre lui le sac contenant la mixture sacrée de leur Expert en Magie Blanche, Yeargulf - démontrant le caractère ancien de cette engeance, tant de savoirs ne pouvaient que hâter sa chevauchée, encore, davantage, jusqu'à épuiser s'il le fallait le moteur où Pristoff, leur Mécanicien, avait déversé quelques litres du liquide de leurs cryptes.

    Il s'imposait de filer au plus court, fendant la bise, éclipsant les heures, et voici qu'il discernait - ce n'était pas trop tôt, foi de Sommer ! - les tours avec leurs gardiens tournoyant autour. Comme il surgirait du plus noir, et que sa mécanique volante effleurait à peine les atmosphères, quelle ne serait pas la surprise de...
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 11 février 2015 à 17:54
    Chuter d'un bon millier de pieds, la machine volante était contrefaite, le ptérodactyle si gracieux qu'il fût, n'était en fait, qu'un assemblage grossier fabriqué à Taïwan. l'aile gauche sous les contraintes aérodynamiques céda, si proche du ... but, l'aéronef partit en vrille pendant un moment qui sembla durer une éternité, instant pendant lequel, il revécut les moments clefs de sa courte vie, il aurait aimé être un majestueux dragon à ce moment précis, dompter l'air, maitriser la gravité, il n'en était rien, il tombait inexorablement vers une mort imminente, il se souvenait de son professeur de lettres qui lui avait donné cet amour des mots, le décès de son père lors de l'apocalypse nucléaire et du sourire de Lessis, sa promise pas très futée, il est vrai...Mais tout cela n'avait plus d'importance, sa vie allait prendre fin...

    Les Dieux lui avaient joué un autre de leurs mauvais tours, aussi, il se réjouissait à l'idée de ne pas finir dans leur paradis, ces dieux ne méritaient pas d'être vénérés ! Tandis que le sol s'approchait à grande vitesse, il se mit étrangement à sourire, "aurais-tu peur de ce que tu ne connais pas ? "songea t-il, "depuis le début, la Curiosité fût ta compagne, qui sait ce qu'il y a de l'autre côté ? Fais donc de cette mort, un évènement heureux, à défaut de l'éviter !".

    A cet instant, il l'était..., l'engin heurta le sol dans un fracas énorme, une boule de feu naquit au point d'impact, le voleur de mots n'était plus...

    Fin du topic.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 11 février 2015 à 18:19
    Ah, Draconis, si je m'y attendais, eh bien, pas du tout !

    Juste quand je donnais des détails concrétisant davantage ce monde, tu le fais exploser : c'est la règle du partage, je l'accepte.

    Bien sûr, l'histoire pourrait se poursuivre suivant le principe de la dilatation des moments : que d'images vivantes lors d'un impact ! Mais ce serait greffer une autre histoire, un bouturage !!!

    Merci pour cette aventure suivie au fil des mots.
  • draconis Légende urbaine
    draconis
    • 11 février 2015 à 18:22
    J'ai préféré y mettre un terme devant l'absence d'autres participants, cela reste un excellent exercice d'improvisation, dommage qu'il ne passionne que nous deux :)

    J'ai, comme le héros de cette histoire la passion des mots, qui me fût transmise par ma prof de français au collège. Je lui en serai éternellement reconnaissant.

    Car oui, un professeur, peut vivre éternellement dans la mémoire de ces étudiants / élèves / disciples. Soyez fiers de votre mission.

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