En réponse au message de k-personne :
Hello tout le monde,
Je ne savais pas trop à qui m'adresser ce soir, car j'avais епvіе de m'exprimer. Répondre oui ça va puis enchaîner sur des futilités, comme pour esquiver une situation qui ne me plaît pas tant que ça. Je pensais en avoir fini avec tout ces trucs d'hоmоsехualité refoulée, avoir réussi à être qui je suis, et aimer ce que je suis. Professionnellement la situation est prometteuse, j'ai pas vraiment d'argument pour me plaindre d'ailleurs. Je rediscute régulièrement avec mes parents, et la famille, bien que très lointaine, va pour les plus proche se réunir le mois prochain. J'ai un copain, et une pincée d'amis très chère que j'essaie de contacter régulièrement.
Il en reste que non ça ne va pas. Le masque tombe. Cette simulation non stimulante me saoul au plus haut point, je ressens le besoin d'avouer ce que j'ai sur le coeur, et d'arrêter de me mentir au quotidien... Un rien me fait souffrir, et cette souffrance n'est pas causée par ce rien en question... Un mal de pied devient un cauchemar sans fin, un stresse du à l'impossibilité d'accéder aux échappatoires habituels tel que la course et la danse. Je me mets à me poser des questions, qu'est-ce que j'ai loupé ? Et avoir une réponse évidente que je vais vous confier : je suis ce que j'ai oublié. Un petit garçon plein de vie et de curiosité. Une âme d'artiste sensible. Un sportif très modeste mais avec beaucoup de passion. Un cuisinier à la recherche de saveurs. Un aventurier que rien n'effraie. Un grand sage assis sur le bord de l'horizon. Et une personne capable d'aimer d'autres garçons.
Je compare à aujourd'hui. Le travail et l'argent deviennent des arguments pour toutes décisions. Un monde où il faut se normaliser, et gommer son hоmоsехualité. Mes amis ne connaissent pas mon copain. Mes collègues pensent que je passe mes soirées à courir après les filles. Mes parents imaginent que j'ai fait voeux de chasteté. Mon copain m'a choisi, certes, mais en fait je l'accepte pour ne pas à avoir à faire d'effort pour être avec un qui me correspond. Pour preuve, en un an de relation, je ne lui ai jamais dit "je t'aime". J'occulte au quotidien qui je suis, même si j'ai organisé une intimité pour dire "regarde, tu t'es écouté". Un genre de mensonge permanent qui est à l'opposé du "je m'assume et je m'aime comme je suis". Suivre une psychologue depuis le Covid en prétextant la crise sanitaire, alors qu'en fait le problème c'est d'être gay. Être exigent et intгапsigeant envers soi-même, comme si il fallait compenser ce que je dois accepter à cause de cette sехualité. Fапtаsmег sur une vraie histoire de coeur, une vraie rencontre, un vrai amour, quelque chose de plus joli et romantique, et plus jamais d'effort à faire en permanence...
Je me sens perdu, et je me cache encore. Je ne sais plus ce dont j'ai vraiment епvіе. Je respecte tous les efforts que j'ai fait pour atteindre cette situation honorable, mais il y a un mais. ça ne colle pas. Je me cherche toujours. ça m'angoisse quand je réalise que j'ai 32ans dont facilement 15 à se poser les mêmes questions. Je ne recherche pas les belles promesses. J'aimerais avancer sans faire de mal aux autres, sans me blesser, sans me cacher, et sans hésiter. Rejoindre une situation épanouissante, ou transformer celle actuelle. J'ai des rêves plein la tête et je refuse de les oublier. C'est quelque part dans ce brouillard qu'est resté assis le petit garçon. Celui qui attend que je le prenne par la main et lui dise pardon.
J'avais peut-être seulement епvіе d'être écouté ce soir, merci à ceux qui m'auront donc entendu.
Bonne fin de soirée.
touché par ton témoignage