Je pense à l'homme de Neandertal, du site de La Chapelle aux Saints, qui inhumait déjà ses morts, et les couvrait d'ocre.
Témoignage de respect, de tendresse, de chagrin (on peut, du moins, le supposer) ; signe que cet homme, qui a précédé notre espèce, ne jetait ni ses morts ni ses sentiments à la décharge
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3363.htm?debut=24&theme1=8Je pense à ces millions de personnes gazées (ou massacrées par les Einsatzgruppen, ou tuées dans le ghetto de Varsovie) qui pendant des années auront été exclues de toute vie civile, et à la fin brûlées.
Êtres qui n'auront jamais eu de sépulture, et qui pour toute sépulture pourraient espérer - CE jour de remémoration - que l'on ne crache pas, avec désinvolture, sur eux, comme si, un jour, c'était déjà de trop.