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Bernard Pivot (page 5) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Bernard Pivot
  • gill92 Membre suprême
    gill92
    • 11 mai 2024 à 19:45
    En réponse au message de sirceron :

    Mais même pas. Ce qui ouvre l'esprit c'est de côtoyer un monde qui n'est pas le sien. On peut choisir le livre comme médias de prédilection pour le faire. Mais la vérité sociologique, c'est que le milieu littéraire français est depuis plusieurs siècles un ramassis de vieilles barbes bien grasses et boursouflées. Ce petit monde ne côtoie que ses semblables et cultive un mépris de caste propre aux oisifs à l'encontre des formes de vie laborieuses. Il y a bien sûr des exceptions remarquables, du moins en apparence, comme Victor Hugo.

    Pour moi pour s'ouvrir l'esprit, il faut commencer par sortir de sa zone de confort et essayer de se mettre à la place de l'autre. C'est à mon avis un bon début. Le rat de bibliothèque reste un rat.


    Ce n'est pas complétement faux. C'est pour ça que cette phrase de Pivot m'énervait aussi, on peut la lire comme une espèce de dédain envers ceux qui ne lisent pas.

    Ce n'est pas complétement vrai non plus. Je pense que tu généralise un peu trop: tous les littéraires ne font pas preuve de mépris envers ceux qui ne lisent pas, ce ne sont pas tous les rats de bibliothèques que tu décris.

    De plus c'est vrai que lire des livres et confronter ses avis et opinions à d'autres avis enrichi l'esprit tout comme ce que tu dis, à savoir aller sur le terrain et discuter avec les personnes pour connaître leurs avis, leur réalité. L'un n'est pas incompatible avec l'autre.

  • sirceron Membre émérite
    sirceron
    • 11 mai 2024 à 19:50
    En réponse au message de gill92 :

    Ce n'est pas complétement faux. C'est pour ça que cette phrase de Pivot m'énervait aussi, on peut la lire comme une espèce de dédain envers ceux qui ne lisent pas.

    Ce n'est pas complétement vrai non plus. Je pense que tu généralise un peu trop: tous les littéraires ne font pas preuve de mépris envers ceux qui ne lisent pas, ce ne sont pas tous les rats de bibliothèques que tu décris.

    De plus c'est vrai que lire des livres et confronter ses avis et opinions à d'autres avis enrichi l'esprit tout comme ce que tu dis, à savoir aller sur le terrain et discuter avec les personnes pour connaître leurs avis, leur réalité. L'un n'est pas incompatible avec l'autre.


    Je ne parle pas de tous les littéraires mais de sa classe bourgeoise.

  • vinsang Membre suprême
    vinsang
    • 11 mai 2024 à 20:06
    En réponse au message de sirceron :

    Encore une belle connerie.

    Tout dépend de tes lectures. Passer son temps à lire le marquis de Sade ne rend pas plus ouvert, ou alors juste le fondement.


    Ça ne fait pas de toi un регvегs débauché non plus.

  • sirceron Membre émérite
    sirceron
    • 11 mai 2024 à 20:32
    En réponse au message de vinsang :

    Ça ne fait pas de toi un регvегs débauché non plus.


    On est d'accord.

  • vinsang Membre suprême
    vinsang
    • 11 mai 2024 à 20:43
    En réponse au message de sirceron :

    Je ne parle pas de tous les littéraires mais de sa classe bourgeoise.


    J'avais d'abord été charmé, lors de mon arrivée en fac de Lettres, par l'élégance verbale de mes professeurs. Puis quelques uns d'entre eux m'avaient paru guindés, voire condescendants, critiquant ce qu'on lisait si ce n'était pas assez bien pour eux. Mais je ne fais pas de généralités.

    Cela dit, je préfère ne pas adopter une posture trop "prout-prout" pour parler littérature parce que les bouquins, ça peut être cool !

  • sim.s-heart Légende urbaine
    sim.s-heart
    • 11 mai 2024 à 22:50
    En réponse au message de sirceron :

    Mais même pas. Ce qui ouvre l'esprit c'est de côtoyer un monde qui n'est pas le sien. On peut choisir le livre comme médias de prédilection pour le faire. Mais la vérité sociologique, c'est que le milieu littéraire français est depuis plusieurs siècles un ramassis de vieilles barbes bien grasses et boursouflées. Ce petit monde ne côtoie que ses semblables et cultive un mépris de caste propre aux oisifs à l'encontre des formes de vie laborieuses. Il y a bien sûr des exceptions remarquables, du moins en apparence, comme Victor Hugo.

    Pour moi pour s'ouvrir l'esprit, il faut commencer par sortir de sa zone de confort et essayer de se mettre à la place de l'autre. C'est à mon avis un bon début. Le rat de bibliothèque reste un rat.


    👍😌

  • 50_nuances_de_bi Membre suprême
    50_nuances_de_bi
    • 11 mai 2024 à 22:52
    En réponse au message de vinsang :

    J'avais d'abord été charmé, lors de mon arrivée en fac de Lettres, par l'élégance verbale de mes professeurs. Puis quelques uns d'entre eux m'avaient paru guindés, voire condescendants, critiquant ce qu'on lisait si ce n'était pas assez bien pour eux. Mais je ne fais pas de généralités.

    Cela dit, je préfère ne pas adopter une posture trop "prout-prout" pour parler littérature parce que les bouquins, ça peut être cool !


    Pour eux quels livres étaient bon à lire et les mauvais ?

  • vinsang Membre suprême
    vinsang
    • 11 mai 2024 à 23:32
    En réponse au message de 50_nuances_de_bi :

    Pour eux quels livres étaient bon à lire et les mauvais ?


    Quand j'ai dit à une prof que je lisais "Le vieil homme et la mer" elle m'avait répondu que ce n'était pas assez bien et que je devais changer de lecture.

  • sirceron Membre émérite
    sirceron
    • 12 mai 2024 à 15:13
    En réponse au message de vinsang :

    Quand j'ai dit à une prof que je lisais "Le vieil homme et la mer" elle m'avait répondu que ce n'était pas assez bien et que je devais changer de lecture.


    Que t'aurait- elle dit si tu avais répondu Justine ou les malheurs de la vertu ?

  • sirceron Membre émérite
    sirceron
    • 12 mai 2024 à 15:27
    En réponse au message de vinsang :

    J'avais d'abord été charmé, lors de mon arrivée en fac de Lettres, par l'élégance verbale de mes professeurs. Puis quelques uns d'entre eux m'avaient paru guindés, voire condescendants, critiquant ce qu'on lisait si ce n'était pas assez bien pour eux. Mais je ne fais pas de généralités.

    Cela dit, je préfère ne pas adopter une posture trop "prout-prout" pour parler littérature parce que les bouquins, ça peut être cool !


    J'avais luLes Fleurs du Mal de Baudelaire, La Bête Humaine de Zola ou encoreLes liaisons dangereuses de Laclos bien avant de découvrir la plume d'Amélie Nothomb, eh bien malgré tout je considère que mon ԁéрuсеlаgе littéraire c'est elle qui l'a fait avec Stupeur et tremblements et Hygiène de l'assassin.Et après j'ai pu lire Les Misérables de Victor Hugo, Germinal et plusieurs œuvres de Shakespeare ou de Racine. Il y a une maturité qui arrive quand l'esprit s'approprie la musicalité de la phrase. Quand j'ai lu Nadja d'André Breton en 1ère je l'avais tout de suite détesté. Je l'ai relu pendant mes années de fac et j'ai adoré.

    Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise lecture dès lors qu'il s'agisse de vraie littérature. Par contre, avons-nous la maturité nécessaire pour apprécier l'ouvrage à sa juste valeur, c'est à mon sens la question centrale.

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