En réponse au message de parfum-de-femme :
En préambule, je concède ne rien connaître des mangas, à part la lecture dans le mauvais sens et une charte graphique spécifique.
Mais, d'un point de vue plus général, il faut voir les choses de façon générale.
L'école est un outil de manipulation mentale autant que d'éveil des esprits, sinon plus.
Je le déplore mais on formate les gens via l'école; du moins on essaie…
Dans ce cadre, il y a des passages obligés et des choses censurées.
Certaines à bon droit.
Par exemple, je trouve logique que l'on bannisse la рогпоgгарhіе au collège.
Ce n'est pas le rôle de l'école de faire Ьапԁег les élèves même si c'est tout à fait logique qu'elle puisse enseigner pourquoi on Ьапԁе.
D'autres choses sont bien plus contestables, à mon sens, par sur-protection, auto-protection et étroitesse d'esprit.
L'école devrait favoriser l'esprit critique, ce qu'elle ne fait pas, bien au contraire…
Les profs sont majoritairement des gens qui ont supporté avec succès leur formatage pour devenir des "formateurs".
Il y a des transgressifs parmi eux mais tout est fait (cadre hiérarchique, programme,…) pour dissuader les initiatives.
Le paradoxe, c'est d’utiliser le privé (ta boite), logiquement pour faire plus ou autre chose que d'habitude à l'école.
Et, partant de là, se dépêcher de brider le truc pour en faire, au final, quelque chose qui ne sortira pas des clous.
Une façon de profiter de l'apparence d'une modernité, de l'ouverture d'esprit tout en veillant bien à ne pas sortir des lignes habituelles…
L'opportunité manquée, elle est, à mon sens, dans l'analyse critique du manga, de la culture japonaise.
Il y a, par les mangas, une porte d'entrée facile pour les collégiens.
Quelque chose qui peut les faire réfléchir au lieu de retenir.
Qui leurs ferait imaginer au lieu de restituer.
Un enseignant qui tient la route doit pouvoir montrer des choses borderlines, en discuter avec les élèves et les élever dans leur intelligence au lieu de les élever comme des poules…
Mais cela ne semble pas au programme…
Je suis plutôt d'accord avec toi.
Avec le prix manga, j'encourage la découverte mais aussi je souhaite montrer que le manga peut être plein de choses à la fois : aventure, SF, fantastique, fantasy, humour, romance, thème de société, thriller, sport, médecine, jeux, dénonciation, apprentissage, etc. tout comme le roman.
J'apporte toujours des titres qui montre toute la diversité éditoriale du genre.
Pour une touche éducative, je pousse les élèves à faire des critiques développées sur les titres qu'ils ont appréciés. Ce concours de critique ne fonctionne pas beaucoup ou alors les critiques ne sont pas top malgré que je le propulse avec des lots sympathiques. Certains me font de très belles critiques en disant par exemple :
Ce manga dénonce la xénophobie
Venant d'un collégien, je ne me serais jamais attendu à cela !
Mais je suis d'accord sur le fait que la рогпоgгарhіе ne doit pas être mise en avant. Pourtant, on m'a fait des remarques sur un titre qui possède 2 pages borderline où on voit des petites culottes. 2 pages sur 200... c'est un peu abusé. Ce n'est pas comme si c'était 50 pages du titre.