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Ca y'est c'est voter !!! (page 6) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Ca y'est c'est voter !!!
  • benoitdeprincy Membre élite
    benoitdeprincy
    • 23 juillet 2019 à 19:53
    En réponse au message de parfum-de-femme :

    En réponse au message de benoitdeprincy :


    j'espère presque pour toi , que Tu n'as jamais connula douleur d'une claque , la honte de la gifle ....et en même ,t emps , je trouve cela tellement , violent , ce que tu viens de dire , que je n'ai, pas епvіе d'en parler avec toi ...

    Si tu veux en parler avec moi…
    Tu parlais de consultations psy dans un message précédant.
    Il y a bien sûr des enfants matraqués, mais ce n'est pas le sujet ici d'une violence sadique mais d'une discipline à appliquer.

    Mais le cœur du travail des psy, c'est de soigner la douleurs des paroles infligées comme autant de coups.
    Les cicatrices que çà laisse sont bien plus marquantes qu'une claque sur le сul ou même une gifle méritée.

    la discipline peut se faire dans la joie et la bonne humeur , on avance plus , dans l 'enthousiasme que dans la peur ...je ne fais pas dans l'angélisme , je ne suis pas parfait , dans on taff , il m'arrive aussi de m'énerver , cependant , je discute toujours avec les mômes , certains m'ont poussées à bout , ils sont tres fort , pour cela , quel que soit l'âge ..
    j'ai toujours la chance , de travailler en équipe afin de passer le relais …
    quand a ce fameux rapport de force , physique, qui existe , il peut se dépasser , par des compétitions, du sport ...les conflits , existent , mais ne se résolvent pas , à coups de gifles , de poings , ils n'entrainent , que de la ranceour ,e t de la peur ..
    elever la main pour l'abaisser sur un enfant , un ado , ne l'élève pas .lever le poing , pour finir une discussion , non plus
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 24 juillet 2019 à 00:31
    En réponse au message de benoitdeprincy :


    j'ai toujours la chance , de travailler en équipe afin de passer le relais …

    Et bien vois tu, quand tu es père de famille, il faut que tu gères et tu n'as personne pour passer le relais…

    Même ta femme s'attend à ce que tu règles les rapports de force qui peuvent s'installer.

    En réponse au message de benoitdeprincy :


    quand a ce fameux rapport de force , physique, qui existe , il peut se dépasser , par des compétitions, du sport ...les conflits , existent , mais ne se résolvent pas , à coups de gifles , de poings , ils n'entrainent , que de la ranceour ,e t de la peur ..
    elever la main pour l'abaisser sur un enfant , un ado , ne l'élève pas .lever le poing , pour finir une discussion , non plus

    Détrompe toi, la violence physique est une solution.
    C'est bien en vertu de cette réalité que les forces de police ou les armées existent et les prisons également.
    On peut être ргоfопԁément non violent et très heureux de trouver des flics qui s'interposent entre soi et des agresseurs, par exemple.

    La non violence ne peut vraiment exister que si une délégation à la violence existe quelque part…

    Un exemple vécu en 2006-2007:
    Mon deuxième, vers ses 12 ans, se fait chahuter par le fils du voisin de 15 ans.
    Je ne bouge pas car je juge qu'il vaut mieux laisser les enfants se débrouiller eux-même dans leurs conflits.

    Le truc prend de l'ampleur et mon gosse devient le souffre douleur de ce jeune.
    - Je vais voir ce jeune et je discute calmement avec lui, lui disant qu'il s'est bien amusé mais qu'il faut maintenant se calmer.
    - Comme il insiste, j'en parle à ses parents qui ne font strictement rien de concret pour que cela s'arrête.
    - Je surveille le manège du jeune alors que le mien part à l'école.
    Celui-ci coince mon gosse à l’abri des regards pour en remettre une couche.

    Pas de chance pour lui, je l'ai pisté, le chope au collet, dis à mon gosse de rejoindre l'école.
    Puis, je soulève le jeune à 20 сm du sol, le claque contre le mur, lui disant que, puisqu'il voulait jouer au plus fort, il allait maintenant jouer avec moi.

    Quand je l'ai reposé au sol, le jeune était liquéfié…
    La question a été définitivement résolue et mon gosse n'a jamais plus été inquiété.

    Je n'avais aucun droit de faire ce que j'ai fait.
    Mais, face à un jeune qui n'avait pas de limite, des parents inconsistants et mon devoir de protection de mes enfants, je l'ai fait.
    J'ai suppléé à la démission d'un père qui n'a pas été foutu de contrôler son fils.
    Un père qui peut ensuite dire: "Je n'ai jamais levé la main sur mes enfants".
    Mais avec quel résultat

    C'est cela, la réalité de la vraie vie: Il y a un temps pour la discussion, l'appel à la raison.
    Mais il y a aussi un moment où il faut faire le constat d'échec et en venir aux moyens coercitifs.

    Si, en tant que parent, on accepte pas cette éventualité, on va tout simplement vers des situations sans solution, avec pour principale victime ses propres enfants qu'on aura pas su placer dans un cadre dont il ont besoin pour s'épanouir.

    Un enfant qui refuse le cadre fixé par ses parents exprime une violence.
    Quand il dit non alors qu'il doit obéir, il est violent.
    Quand il se débat alors qu'on le retient, c'est un acte de violence.
    Quand il te répond alors que tu lui as donné ta façon de penser, il est dans la violence.
    Quand tu l'as mis en demeure de faire quelque chose et qu'il n'écoute pas, il est dans la rébellion.

    Toutes ces choses, si elles ne trouvent pas de solution dans le dialogue, ou bien tu laisses tomber; ou bien, tu assume ton rôle de père et tu utilises la force pour ramener ton gosse à un comportement qui fera de lui un être sociable et pas un nuisible.
  • spikeman Membre suprême
    spikeman
    • 24 juillet 2019 à 09:07
    J'ai déjà pris des fеsséеs et des claques. Mais j'ai toujours su pourquoi je les prenais.
    Je n'en suis pas traumatisé.

    Imaginons un gamin qui s'approche trop près de la cheminée.

    Une fois : mon chéri, ne t'approche pas, tu vas te brûler.

    Deux fois, un peu plus près : mon amour, je t'ai dit de ne pas t'approcher, tu vas avoir gros bobo sinon.

    Trois fois, retenu inextremis : mon bébé, ne refais plus jamais ça, tu as fais très peur à maman.

    Quatre fois, les mains collées sur la vitre de l'insert.

    Quel est le plus traumatisant pour l'enfant, une fеsséе pour éviter la quatrième fois ou des brûlures au troisième degré ?
  • benoitdeprincy Membre élite
    benoitdeprincy
    • 24 juillet 2019 à 10:28
    Mon cher PdF,
    Je sais que beaucoup ,n'aime pas , tes pavés ...cependant , ils ont l'avantage d'être au plus clair , et explicatif …
    non , pas que j'ai eu l'intention de 't énerver , " ou de Te Titiller, d'autres s'en chargent , bien mieux que moi .que Tu remets à leur place , bien évidemment …
    ce pendant , pur ce sujet , comme tant d'autres , je trouve que l'on va vite , en besogne …
    A normaliser la fеsséе , les coups ..ect , cependant , je ^partage Ton avis ..ces chères têtes , blondes , nous poussent à bout .elles savent ,qu'elles sont précieuses à nos yeux , à nos cœurs ...et peuvent , en profiter tout du moins essayer .

    le nombre de fois oû des mômes , m'ont sortis , fier comme Harpagon , "j'ai le droit de ci , de ça , " je ne les compte , plus ….
    cependant je leur réponds , qu ils ont des devoirs aussi ….et là s'instaurent ou non , un débat …
    j'avoue aussi , qu'avec la meilleure volonté , pédagogie du monde certains sont ingérables,
    certains relèvent de l'ordre médical , d'autres sont des bourins , des têtes à claques , fier et con, à voter le pen et sa fille …
    je suis le premier à le reconnaitre , et je ne les ménage pas , seulement , dans le cadre de mon travail , je dois leur laisser une chance , d'évoluer ….
    j'en ai retrouvé , quelques uns , qui ont finis au mitard …
    pas encore , dans l'extrémisme de la religion ….
    cependant , en dehors , dans ma vie privée , je n'hésiterais pas en claquer , quelques uns ...avec ou sans l'accord de leur parents , et bien proportionnés…

    et je suis pour la légitime défense , le rappel à la loi , au cadre , à la protection de soi , des gens qu on aime et chéri , parce qu'avec de tels bourrins souvent en Ьапԁе s de lâches on a pas le choix …
    quand on ne peut pas discuter un bon poing dans la gueule , que a al fin de la phrase ….
    dans le cadre de l 'éducation des siens , lorsque l'on prone , l'enfer est pavé de bonnes intentions , et qui aime bien châtie bien , et bien là , non ….
    encore une fois je ne dis pas de laisser tout faire ces chérubins , qui nécessitent un cadre qui soit un support pour leur envol dans une société folle , et devenir des adultes bienveillants et citoyens responsables ...
    je te salue bien , Pdf
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 24 juillet 2019 à 11:26
    Merci, Benoît, de me dire ce que tu en penses, même si tu ne penses pas pareil que moi.

    T'façon, je ne te taperai pas; tu n'es pas mon gosse…

    En réponse au message de benoitdeprincy :


    A normaliser la fеsséе , les coups ..ect

    Quand on sort une loi telle que celle dont on parle, on ne fait qu'occuper le terrain et détourner l'attention des gens d'autres sujets qui sont en train d'être traités…

    C'était déjà ce qui s'est passé pour le mariage pour tous.…

    Personne ne sera jamais poursuivi pour avoir giflé un gosse et la maltraitance, la vraie, aura toujours de beaux jours devant elle.

    Par contre, cette loi NORMALISE le pouvoir d'un enfant de dire non à son père ou mère ou mаîtге d'école ou éducateur.

    Elle normalise les colères sans fin dans les magasins, les gosses qui jettent des trucs n'importe où sans personne pour leurs tirer les oreilles, d'autres qui sont infernaux dans les restaurants, le recours aux calmants sucrés près des caisses,…

    Elle normalise le "donnant-donnant" qui voudrait que le gosse doit avoir une récompense s'il ne fait que bien se tenir et se trouve puni quand il fait une connerie.

    Pourquoi pas, finalement.
    Sauf que nombre d'entre eux, privés de la perspective de la taloche, finissent par se conduire mal de façon si récurrente qu'il faudrait les punir tout le temps.
    Face à cela, on peut comprendre alors que les parents démissionnent car rares sont ceux, parmi eux, qui envisagent leur rôle réduit à celui du père fouettard, même sans bâton…

    À coté de cela, tu as un enfant qui s'en est pris une un beau matin, a compris qu'une limite existait à partir de laquelle on lui fait mal.
    Comme il est pas con…

    Bref, tout cela pour parler d'un recours à la violence non banal, qui coûte au père que je suis, mais qui a l'immense mérite de faire jurisprudence.

    Contrairement à ma femme, mes enfants étaient sous ma responsabilité.
    Autant, lever la main sur ma femme est chose inenvisageable, puisque la solution évidente quand les choses ne vont plus consiste à ce que l'un des deux dégage; autant, il y a une mission dans la durée vis à vis de ses enfants.

    Un fois là, il n'est pas question de dire: "je lâche l'affaire".
    Cela pose la question de la capacité d'être parents, non pas simplement du coté des gonades mais pour en faire des adultes bien dans leur tête et leurs роmреs.

    Si tu l'es; que tu trouves des solutions avec ou sans violences, tes solutions ne feront pas de dégâts et tes enfants feront, à leur tour, de bons parents.

    Dans le cas contraire, tu vas au crash, avec ou sans violence.

    Une dernière chose qui, compte tenu de ton métier, ne sera pas une révélation pour toi:
    Pour un gosse (c'est déjà trop) qui se plaint, une fois adulte, d'avoir été élevé à la dure, tu en as au moins cinq qui font le reproche à leurs parents de leurs avoir laissé tout faire.

    Cette situation est relativement nouvelle car la proportion était inverse, il y a 50 ans.
    On a donc tenté de régler un réel problème, certes, mais avec une solution qui a perdu la vision du but à atteindre; celui d'une société où chacun a une place qui est la sienne.

    Non, un enfant n'est pas un adulte et cela n'enlève rien à sa réalité en tant que personne.
    Mais une personne subordonnée à ses parents…
  • benoitdeprincy Membre élite
    benoitdeprincy
    • 24 juillet 2019 à 14:16
    Bonjour PdF,
    oui , on est bien d'accord , parler de la fеsséе , ou en faire une loi , c'est passé , à coté d'autres réalités , bien plus importantes ...hier , au soir , je regardais sur la chaine , public Sénat , un reportage suivi d'un débat sur l'autisme , et une mère à qui on avait enlevé ses enfants ..complexe , malgré les erreurs du système défaillant de l'aide sociale à l'enfance ...qui à fait , placer , ses enfants ..Il faut , voir le film…
    dans ce reportage , on dénonce , le masque que l'on met sur l'autisme , en France , plus de 100000 enfants concernés , et 600000 adultes environ ;;et si peu de moyens ...chaque président , semble s'en soucier , le jeune Macron , à lancer , lui aussi un programme , en ce sens …
    alors la fеsséе , cela parle plus que ce problème ...A T on déjà , oublié , le numéro vert de enfance maltraité …
    de ses abus , que je ne connais pas ..mais encore , une fois , est ce que l'on va , vraiment , dans le bon sens , de s'occuper réellement des enfants …
    une infirmière , psy , me disait , l'hôpital , c'est comme l'école , ça coute et n'a pas vocation , à rapporter de l'argent ..on perd le sens , des fonctions , des institutions , sous le prorata , économique ..
    je le vis actuellement , cest le temps de vacances , des enfants et ceux accueillis dans les centres dits "aérés" , sont surchargés , regroupés sous prétexte , de gestions "financières "
    je ne parle que de ce que je connais la triste ville de Paris …
    pour en revenir , à cette fameuse loi , je ne crois pas , ԛ elle donnera , du vice aux gosses , qui en sont aussi chargés , que les adultes ….
    et encore , une fois le débat , tourne autour du rôle de la fonction , du positionnement du parent ...dans nos sociétés , occidentalisés , juste retour des choses les enfants , en règle générale, sont respectés et choyés ...le sont ils à leur juste valeur …
    Dolto et d'autres ont remis ces chérubins à leur place , ce sont des personnes , mais si chargés de projections d'espoirs d'illusions par leurs géniteurs , que certains deviennent des monstres , d'ingratitudes , et des serviteurs de ces petits despotes ...
    le nombre de fois oû j'ai vu et entendu , des mômes des la maternelle , manquer de respect ,à leurs parents , et moi souvent d'intervenir , marquant ma surprise de l'attitude ,d déplacée de l'enfant , face à ses parents ...alors qu il n ' a pas cette attitude , avec moi ..
    dans ce cas là , je me moque de la honte des parents , je leur fait remarquer aussi , que même ,s 'ils en ont l'habitude , ou qu ils disent que ce n'est pas grave ...personnellement , je ne suis pas d'accord ..et là aussi , c'est du boulot …

    oui les mômes , réclament de la fermeté , de l'assurance , de leurs parents mais pas de la tyrannie , ou des claques ou des fеsséеs ...autrefois , on craignait l'adulte , à l'école qu pouvait te gifler , sans problèmes. Maintenant , heureusement ce n'est plus le cas ...sauf que Tu dois des fois Te justifier ,quand tu sanctionne un môme ...et aussi avoir une bonne assurance civile et juridique , face à des parents vindicatifs , pour des conneries …

    j'ai bossé 10ans dans le 18eme , oû les parents te permettaient de "corriger " leur mômes ...pour certains , ils les tenaient ,avec la menace "de je te renvoie au pays '...
    alors une loi sur la fеsséе , ne résoudra pas le problème de l'éducation des enfants ,l'accompagnement des parents , dans ler fonction , leur autorité , leur confiance en eux ,l'amour pour leur progéniture ….
    seulement , s'il le veulent , il a des ressources , des bouquins , des conseillers , ect ..
    une agent de service , un soir m'as fait , une réflexion , nous étions en train de jouer à des jeux de société , elle assise , nous observait et puis , elle me dit , "Tu es une vraie "mère poule " avec les gosses " , j'ai été ргоfопԁément , touché , par l'innocence e sa remarque , gratuite ...et pourtant , il m'arrive d'être ferme , mais, toujours bienveilants avec ces monstres …
    bien à toi

    Ps , non, pas que je doute , que Tu le fasses , avec la plus grande gentillesse et attention , de me prêter l'oreille , allongé sur le divan , ou en face , Docteur psy , et maintenant , tu me rajoutes , une séance de coups , que j'imagine délicieux sous tes mains ,...je dosi bien involontairement décliner Tes propositions , les psys , j'y susi passé, les coups , j'en ai, eut à plus, que mesure ...et maintenant , il ne faut pas longtemps ,avant que je ne rende œil pour œil , et dent pour dent ...je ne susi pas fier de Te dire ,ԛ ueje susi un teigneux , au combat ….
    mes amitiéess comme même , bien à toi
  • benoitdeprincy Membre élite
    benoitdeprincy
    • 24 juillet 2019 à 14:30
    [IMG]http://[url=https://www.noelshack.com/2019-30-3-1563971273-13690757-1738914733045970-7197068441374207570-n.jpg]1563971273-13690757-1738914733045970-7197068441374207570-n.png[/url][/IMG]
  • benoitdeprincy Membre élite
    benoitdeprincy
    • 24 juillet 2019 à 14:32
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  • acis Membre élite
    acis
    • 24 juillet 2019 à 15:11
    J'apprécie beaucoup le débat construit autour de cette question, dans la divergence des avis.

    Sans répondre précisément à chacun, voici une proposition de réflexion sur le sujet.



    Un paradoxe.

    J’ai toujours été heureux de constater qu’en droit pénal, les violences volontaires sont incriminées même si la victime n’en retire aucune blessure ou lésion (un coup peut être à la fois douloureux et/ou humiliant, et ainsi porter à l’atteinte à l’intégrité physique et/ou morale de l’individu).
    Le législateur a même prévu des circonstances aggravantes si la victime est une personne vulnérable (les enfants comptent parmi les personnes vulnérables).

    Dans le même temps, j’ai toujours été étonné – mais peut-être suis-je l’idiot utile – que les violences soient acceptées comme relavant de la bonne éducation d’un enfant, quand bien même une gifle et une fеsséе peuvent, à la fois, causer de la douleur et être vécues comme humiliantes par celui qui la reçoit ; alors même que l’enfant se trouve en situation de dépendance et – le plus souvent durant la période longue de son enfance – d’infériorité physique vis-à-vis de ses parents.
    Il existe donc une catégorie d’individus – les enfants – abandonnés partiellement à la puissance d’autrui. Et l’on admet que l’éducation puisse être exercée comme un pur pouvoir par les parents, avec une violence modérée dont le curseur est mouvant (où s’arrête la « bonne » violence et où commence la maltraitance ?), en dérogation aux principes fondamentaux visant au respect de l’intégrité de toute personne, et particulièrement à la protection renforcée des personnes vulnérables.



    Les dérives potentielles d’une violence éducative tolérée.

    La géométrie variable, dans chaque foyer, des contours donnés à la violence éducative légitime pose un problème de fond important.

    Pour certains, c’est une simple tape sur la main ; pour d’autres une gifle qui sonne ou une fеsséе déculottée, quand tel parent trouve qu’un coup de ceinturon de temps en temps fait plus de bien que de mal à l’enfant insolent, parce qu’il ne comprend ni la tape, ni la gifle, ni la fеsséе. Ayant grandi dans le monde des professionnels de la petite enfance, je peux affirmer – pour l’avoir vu pratiquer assez souvent par des parents – qu’il n’est pas rare de voir un parent mordre un enfant qui mord pour lui apprendre qu’il ne faut pas mordre. J’ai eu un camarade de classe au collège que le père avait « corrigé » devant moi de cinq coups de baquette sur les fеssеs, en l’obligeant à dénombrer lui-même les coups qu’il recevait.
    Tous ces parents expliquent que corriger ainsi un enfant relève d’un « pouvoir parental » et – quel que soit le degré de violence – ils en revendiquent le droit.

    Accepter la violence éducative, c’est accepter une forme de violence impossible à circonscrire, en ce qu’elle dépend de la personnalité des parents, de celle des enfants et d’une appréciation singulière de la proportionnalité entre le coup et la bêtise ; et encore ! si bêtise il y a.

    Beaucoup de parents corrigent un enfant qui pleure (parce qu’il est grincheux ou qu’on y voit un caprice), qui refuse de manger, de dormir ou de faire ses besoins sur le pot (parce qu’il s’agit d’un défi à l’autorité parentale qui entend vouloir pour les enfants), qui renverse ou ne mange pas proprement (parce qu’il n’a pas accordé à ses gestes l’attention qu’on lui demande d’avoir dans l’apprentissage de l’autonomie) alors que dans bon nombre de situations, ces pleurs, ces refus et ces maladresses sont la conséquence d’une anxiété ou d’une étape non encore atteinte dans le développement psychomoteur. La violence devient injuste et contreproductive. Tout parent n’est pas nécessairement conscient de ce qui provoque telle réaction chez son enfant. Et le coup devient une solution de facilité pour lutter contre ce qui est vu comme un défi ; qui peut être un défi, mais qui ne l’est pas nécessairement.



    Sans violences éducatives, des « enfants-rois » ?

    On pense également qu’en absence de violences éducatives, on регvегtit l’enfant au point de faire de lui un tyran. Un enfant serait d’autant plus irrespectueux et plus agressif qu’il n’a pas été corrigé physiquement. C’est un postulat qui confine au raccourci intellectuel pour justifier la violence.
    Le fait d’avoir été frappé peut être, au contraire, pour un enfant, facteur de comportement agressif, en ce que l’enfant peut reproduire avec les autres ce qu’il vit dans son foyer, et que la violence devient un moyen normal de règlement des conflits avec ses camarades et avec les autres adultes, puis ses propres enfants.

    Il peut – et doit – exister un corps de règles dont le respect n’impose aucunement de récompense et dont le non-respect emporte punition si l’enfant, après compris la règle et son bien-fondé, s’obstine ; sans que cette punition passe par la violence physique ou l’humiliation.

    Si les enfants ont besoin de coups pour se calmer c'est qu'ils ont été habitués aux coups et en viennent à en avoir besoin pour trouver le calme
    .
    Il est tout-à-fait possible de faire le choix de changer son approche, d’éduquer sans violence. Mais réviser ses méthodes éducatives impose une remise en question qui est d’autant moins simple à admettre que la violence éducative est un phénomène prôné par plusieurs générations. Elles reproduisent le même modèle dans le questionner. C’est également difficile pour un parent de critiquer l’éducation qu’il a donnée à ses enfants.

    De même, la violence n’a jamais été pas une garantie pour le respect de la règle et des interdits nécessaires à la sécurité de l’enfant comme à sa vie en collectivité au sеіп de sa famille ou en dehors. Beaucoup d’enfants vivent dans un milieu de violences éducatives quotidiennes qui ne font jamais leurs preuves. Combien existe-t-il de foyers dans lesquels des parents ne parviennent pas à faire façon de leurs enfants en dépit de la surenchère de ces violences ? Il y a plusieurs raisons à cela.
    Les enfants, s’y étant accoutumés, finissent par ne plus craindre les coups. Et les enfants vont parfois jusqu’à pousser à bout leurs parents parce qu’ils en viennent à rechercher des coups qu’ils ne rechercheraient pas s’ils n’y étaient pas habitués.

    Effectivement, si un enfant non habitué à la violence éducative transgresse les règles et est corrigé physiquement par un tiers, il va se calmer. L’adulte va fanfaronner et se présenter comme détenteur de la bonne méthode éducative ; si ce n’est que la sidération ressentie par l’enfant repose non sur l’autorité naturelle d’un adulte responsable d’une bonne éducation mais sur la peur imposée par le détenteur de la force physique. La logique est très différente et j’ai du mal à comprendre l’honneur qu’il y a à imposer la peur à plus faible que soi.

    Ce n’est pas parce qu’on ne frappe pas que tout est permis.
    Les règles bien-fondées sont absolument nécessaires, quitte à ce qu’elles puissent contrarier les caprices et des désirs irraisonnés des enfants. Je suis personnellement opposé aux violences éducatives et, dans le même temps, très réticent quant aux grands mouvements éducatifs portés par Maria Montessori et plus tard par Françoise Dolto ; ainsi que par le refus soixante-huitards de l’autorité et de la hiérarchie. La dérive des pédagogismes m’inquiète.

    Les enfants-rois naissent de la permissivité et de l'absence de règles ou d'interdits ; pas de l'absence de violence dans l'éducation car la respect de la règle ne passe pas nécessairement par la punition violente.



    Une bizarrerie législative.

    La loi modifie l’article 371-1 du Code civil, en ce qu’elle ajoute que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques ».
    Si j’en crois notre constitution « la loi fixe les règles » dans le domaine qui lui a été réservé par le constituant.
    Or, une règle de droit est une norme à portée générale, rendue obligatoire par la coercition étatique.
    Comment la justice va-t-elle bien pouvoir exercer une coercition en droit civil contre des parents qui donnent une fеsséе à leurs enfants ? Les moyens sont très limités. Déchoir de l’autorité pour une gifle et une fеsséе ? La sanction serait clairement disproportionnée et manifestement contraire à l’intérêt de l’enfant, qui est de vivre, autant que faire se peut, dans sa famille.
    D’ailleurs, une gifle-réflexe – seul celui qui n’a jamais élevé d’enfant peut ne pas comprendre qu’un parent poussé à bout puisse ressentir le besoin d’en donner une dans un moment de crise – dénoncée au service PMI, doit-elle engager une réaction étatique ?

    Le législateur essaie de s’en sortir en arguant que la loi aurait une simple « visée pédagogique » (sic). Si la pédagogie est un art de l’éducation, de quel droit la loi éduque-t-elle un parent à être parent en s’immiscent dans les foyers français ?
    La loi dispose. Elle impose une règle de droit contraignante. Elle peut créer une administration destinée à l’instruction dans laquelle les parents ont le droit ou non d’inscrire leurs enfants, mais elle ne peut pas revendiquer à elle-même une portée éducative générale.
    Une proclamation « pédagogique » n’est pas une règle de droit. Or, la loi pose des règles de droit.

    Bref, le droit civil ne dispose ici de rien du tout, et ne peut de toute façon disposer de rien de rien en la matière.
    Cette loi, bien que régulièrement votée par le législateur, n’en est pas une.

    Fallait-il durcir le régime de droit pénal valable en cas de maltraitance pour l’étendre à tout acte de violence dite éducative ? J’imagine mal comment poursuivre la moindre gifle ou la moindre fеsséе ; si ce n’est monter un système de dénonciation. Et je ne crois pas non plus que traduire un parent devant le tribunal correctionnel pour une tape sur la main soit la solution la mieux adaptée pour pacifier les relations familiales.
  • yoomy33 Membre émérite
    yoomy33
    • 24 juillet 2019 à 18:07
    En réponse au message de spikeman :



    Quatre fois, les mains collées sur la vitre de l'insert.


    Mouhahahahahahaha!

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