Climax, je crois que la différence fondamentale entre toi et moi, c'est que toi tu crois encore en l'humain, et moi je n'y crois plus ... Je crois que certains humains n'ont justement plus rien d'humain ni même plus rien d'animal ... Ce sont juste des êtres sanguinaires et idiots ... Qui sont uniquement capables d'aimer une entité qui n'existe peut être même pas ... Par contre pour ce qui est ici bas, terre à terre, on voit leurs actes
Aigri on va dire ? Je ne sais pas ...
Mais quand je vois ce qu'ils sont capables de faire ... Non, je ne peux pas, c'est au-dessus de mes forces de tenir le même raisonnement que toi ... Pourtant j'aimerais y croire
Une autre réponse, Intheair.
Quand je maintiens, fermement, l'unité et l'unicité (elle est une et unique) de l'humanité, je n'émets pas un jugement moral : c'est l'unité du genre humain indivisible !!!
Que je vois la malignité, ou la регvегsіté, ou la diabolique "banalité du mal" (Hannah Arendt) d'un Adolf Eichmann, donc quand je constate le mal, la "mauvaiseté", on me pardonnera le néologisme, de certains, je ne me dis pas : mais, toi aussi, tu as des traits détestables à égalité !!! Je ne me fais pas identique aux assassins, dans ma tête !!! Mais je pense ma parenté psychique et ontologique avec eux !
Affirmer l'unité de l'humanité, ce n'est pas se dire semblable à un Eichmann, ce n'est pas dire non plus que les partisans de Daech ont des traits aimables - les ont-ils que cela ne change rien au caractère criminel de leurs actes et de leurs pensées déterminant ces actes -, non, au-delà du fait de considérer en chacun de nous du bon et du mauvais, en acte, ou potentiel, ou en développement - tout ceci susceptible de jugements moraux -, c'est rendre pensable le monde humain.
C'est parce que le monde humain, le genre humain, l'histoire humaine ne sont pas dualistes (divisés entre deux principes du Bon et du Mauvais) que je peux penser ce monde, cette histoire, ce genre humain.
Sinon j'institue, d'un côté, des "boucs émissaires" à partir des actes détestables de personnes qui me navrent et me désolent et, de l'autre côté, une humanité qualitativement plus humaine, surhumaine, et jamais mise en doute par ses choix qui engagent aussi sa valeur morale.
Et les vues que l'on peut avoir de l'humanité se trouvent, dès lors, biaisées dès le départ !!!