Bonjour, Studio, l'évolution a fait de l'homo sapiens sapiens l'espèce ԁоmіпапtе qui transforme, exploite son environnement, et ainsi se produit comme espèce, si bien qu'aucun espace de cette Terre ne peut être assimilé à une Nature intacte, intouchée, non humanisée, serait-ce les eaux et les fonds de l'Arctique, polluées de plastiques, de particules de métaux lourds, ou la surface de l'Arctique dont le moindre relief peut porter un nom en inuktitut (la langue des Inuits).
Il y a dans ton sujet une attitude qui me paraît dommageable : littéralement, une détestation de notre espèce, qui te pousse à l'amplification de pronostics, déjà assez sombres selon des scénarios prédictifs changeants et multiples.
Il y a une branche de l'écologisme, qui nomme notre Terre Gaïa (nom de la divinité de l'ancienne Grèce, laquelle a dû pour donner et développer l'espace propice à la vie, se séparer d'Ouranos, châtré par son rejeton), écologisme très haineux envers l'humanité, et qui va jusqu'à attribuer une conscience à la Terre.
Pour les plus mystiques partisans de Gaïa, de style nostalgique, ils ont recours à la sacralité amérindienne et au dualisme spriritualiste ancien matière/esprit ; pour les plus technologiques, ils attribuent aux réseaux informatiques la fonction de neurones et de synapses, produisant une conscience réflexive globale de la "Terre notre Mère".
Pour ces écologistes (les écologistes sont des idéologues, et non des écologues, des spécialistes scientifiques), l'humanité est une tare, une abomination, une verrue (certains venant à une réédition du discours exécrant nazi, le nazisme célébrant en son temps un ordre naturel des choses).
Studio, tu es loin de ces écologistes fascistes, certes !
Mais il y a, très présent chez toi, une misanthropie (ton couplet sur la surpopulation, qui reste à prouver), une misanthropie qui n'est pas bonne conseillère, et qui t'incline aux scénarios les plus alarmistes.
Et peux-tu distinguer la portée des actes du citoyen x de celle des actes des gouvernements et des multinationales ?
Il y a un écologisme très attaché à s'accommoder du mode de production capitaliste, dévastateur, et donc à ne pas distinguer les classes sociales, à ne pas distinguer qui a le pouvoir économique, qui décide, qui pollue massivement.
Bref, tu développes un discours détestant l'humanité,
qui ne nous renseigne en rien, Studio, et cette attitude
- philosophique ? - est dommageable pour ton sujet :
cela lui enlève une grande part de son pouvoir
de questionnement.
Tu nous as produit un article d'humeur,
ce qui est ton droit le plus infini mais, ainsi,
tu diriges les interventions vers les lamentations
sur les salauds d’humains irresponsables !Tu remarqueras que ma critique, ici,
s'associe à ce que tu appelles "être constructeur" !
Et, tu remarqueras que je produis un texte qui a
le mérite d'être sectionné en paragraphes, ce qui
autorise une lecture moins oppressante !