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D'un seul geste... - Loisirs & passions

Sujet de discussion : D'un seul geste...
  • slough-i-will Membre pionnier
    slough-i-will
    • 25 août 2014 à 08:20
    Ma passion pour la peinture m'amène souvent à contempler les techniques d'artistes.
    Je suis tombé sur cette démonstration de peinture "One stroke".
    C'est une méthode pour peindre notamment les pétales de fleurs et obtenir d'un seul geste un mélange de couleurs (d'où one stroke, "d'un coup de pinceau").
    La technique a été récupérée dans le Nail Art, la peinture sur ongles.

    Ici on voit un artiste japonais utilisant cette technique avec une maîtrise bluffante vue la surface et la forme qu'il produit, le corps d'un dragon.

  • greenary Membre élite
    greenary
    • 25 août 2014 à 10:30
    Bonjour,

    la plupart des aquarellistes peignent par "simples" coups
    de pinceaux précis, la transparence et le glacis mélangeant
    les couleurs pures par transparences (visuellement).
    C'est le cas pour les pochades notamment.

    Ces techniques "mouillées" sont particulièrement subtiles
    car elles ne permettent pas des coups de pinceau
    maladroits (transparence oblige)...
    Dans ce cas ci, s'agit il d'écoline , d'aquarelle ou autes?
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 25 août 2014 à 11:29
    Cette technique est impressionnante. Ce n'est pas qu'une performance ; il y a une démarche artistique.

    Je n'ai pas la connaissance nécessaire pour me lancer dans un commentaire technique, comme mon voisin du dessus. Je me contenterai de remarquer - outre les nuances laissées par la pression variable sur le pinceau - que le geste unique tгапsfère son mouvement à l'objet peint. Le dragon ne semble pas aussi figé que la moyennes des dragons orientaux, massivement et médiocrement représentés.
  • greenary Membre élite
    greenary
    • 25 août 2014 à 11:39
    La démarche artistique n'a rien à voir avec quelle technique que ce soit.
    Or ici, il s'agit de la technique du "one stroke".
    Donc on parle de performance technique.
    La "démarche artistique" résiderait plus dans le choix
    du sujet pictural par rapport à telle ou telle technique pour correspondre plus à la mentalité de tel ou tel sujet (entre autres).
    Par exemple, représenter une panthère qui court,
    nécéssiterait plus comme médium technique, un coup
    de pinceau souple avec aquarelle ou écoline
    ou même de l' encre de chine diluée.
    Car ces techniques retranscrivent plus la souplesse féline par leur souplesse inhérente et effets subtils dilués.
    De même pour saisir la finesse et la semi transparence
    des pétales de fleurs, comme mentionné par Sloughwill.
    Enfin c'est ainsi que je le conçoit.

    Cette technique est impressionnante. Ce n'est pas qu'une performance ; il y a une démarche artistique.

    Je n'ai pas la connaissance nécessaire pour me lancer dans un commentaire technique, comme mon voisin du dessus. Je me contenterai de remarquer - outre les nuances laissées par la pression variable sur le pinceau - que le geste unique tгапsfère son mouvement à l'objet peint. Le dragon ne semble pas aussi figé que la moyennes des dragons orientaux, massivement et médiocrement représentés.

  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 25 août 2014 à 13:25
    La démarche artistique n'a rien à voir avec quelle technique que ce soit.
    Or ici, il s'agit de la technique du "one stroke".

    Je ne suis pas du tout d'accord ; pour moi, adopter une technique (en s'exerçant pour obtenir un degré tel de maîtrise) plutôt qu'une autre appartient à la démarche d'un artiste dans son activité de création. La manière de peindre est éloquente, en elle-même : elle révèle une certaine conception artistique et la réflexion en amont de la création.
  • vinsang Membre suprême
    vinsang
    • 25 août 2014 à 14:17
    Woua, je serai toujours bluffé par le talent de certains ! Ce dragon est magnifique ! Chapeau !
  • greenary Membre élite
    greenary
    • 25 août 2014 à 14:32
    Il faut alors distinguer la démarche technique et celle artistique.
    La création plastique et la maîtrise technique
    sont 2 choses tout à fait différentes.
    On peut s'exercer pour maîtriser une technique et donc
    la dompter pour envisager la création qui elle nécéssite
    une démarche ou projet.
    C'est comme en photographie artistique.
    on choisit la sensibilité de pellicule (pour l'argentique)
    et la sensibilité du papier photo qui servira de support
    selon le sujet "capté" (papier barité, etc,...) car telle ou
    telle technique a plus de corrélation avec
    la sensibilité du sujet présenté.
    Mais la technique est un choix d'"habillage" du sujet
    et ne fait pas partie de la création en elle même.
    Elle n'est pas une démarche en tant que telle.
    Savoir adapter une technique à un sujet tient plus
    à la sensibilité de l'artiste qu à une démarche, je pense.
    Encore une fois, ce n'est qu'un avis bien sûr.

    Ceci dit, çà n'empêche qu'il faut du talent pour savoir
    sentir et adapter une technique à un sujet, bien sûr.
  • lessismore Membre suprême
    lessismore
    • 25 août 2014 à 17:51
    Il faut alors distinguer la démarche technique et celle artistique.


    La création plastique et la maîtrise technique
    sont 2 choses tout à fait différentes.
    On peut s'exercer pour maîtriser une technique et donc
    la dompter pour envisager la création qui elle nécéssite
    une démarche ou projet.
    C'est comme en photographie artistique.
    on choisit la sensibilité de pellicule (pour l'argentique)
    et la sensibilité du papier photo qui servira de support
    selon le sujet "capté" (papier barité, etc,...) car telle ou
    telle technique a plus de corrélation avec
    la sensibilité du sujet présenté.
    Mais la technique est un choix d'"habillage" du sujet
    et ne fait pas partie de la création en elle même.
    Elle n'est pas une démarche en tant que telle.
    Savoir adapter une technique à un sujet tient plus
    à la sensibilité de l'artiste qu à une démarche, je pense.
    Encore une fois, ce n'est qu'un avis bien sûr.

    Ceci dit, çà n'empêche qu'il faut du talent pour savoir
    sentir et adapter une technique à un sujet, bien sûr.

    Je suis pas du tt d'accord quand tu dis que la technique est un habillage. Et bien sûr elle peut être le centre du travail artistique.
    Parfois c'est la technique qui fait le sujet, Pollock par exemple, les ready made ne demandent absolument aucune technique, et l'oeuvre n'est pas vraiment le sujet, c'est plus cette absence de technique, l'esthétique du ratage, etc etc
    L'art contemporain est complètement décloisonné, il n'y a ni règles, ni généralité.
    Bon ici je trouve la technique un peu pourrie, même si elle est carrément plus aboutie que celle des mecs qui te vепԁеnt 10euros ton prénom, et une fois que t'as vu comment c'est fait, tu pleures tellement c'est merdique. n'importe qui qui a des mains peut faire sa avec un poil d'entraînement et le matériel ( oui oui la peinture de la video).Toute fois le rendu est plutôt impressionnant, même si le sujet ne m'intéresse pas vraiment.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 25 août 2014 à 18:31
    Mais la technique est un choix d'"habillage" du sujet
    et ne fait pas partie de la création en elle même.
    Elle n'est pas une démarche en tant que telle.



    De moins en moins convaincu par tes explications... Au début, je pouvais hésiter, et tes arguments avaient éveillé chez moi le doute. Ce n'est plus le cas, maintenant. Le choix de la technique peut être signifiant et porteur de sens ; ce n'est pas qu'un simple moyen. C'est même bien plus qu'un simple moyen. Les amateurs d'art asiatique, et notamment d'estampes, savent très bien tout cela. L'estampe a d'ailleurs des points communs avec le one stroke, de ce point de vue.

    Le choix de la technique fait pleinement partie de la démarche créatrice. La technique peut tout à fait relever de la philosophie artistique : choisir une technique comme celle-ci interdit toute erreur, tout coup de pinceau correcteur. C'est être concentré sur son objet et en saisir l'essence au point de le restituer dans son intégralité par le fil ininterrompu de son pinceau, en renonçant à certains détails non essentiels, superflus. Si l'artiste adepte du one stroke voulait se contenter de représenter l'objet, il ne s'imposerait pas une telle contrainte et il lèverait la main à chaque détail. C'est en outre une façon d'assurer le spectacle en peignant (je pense notamment aux spécialistes de l'onglerie pour les clients desquels c'est une prouesse renouvelée à chaque ongle) ; cela donne dès lors une autre dimension à l’œuvre. Cette technique relève donc pleinement de la démarche artistique.
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 25 août 2014 à 18:45
    Bonjour Sloug,

    Chapeau l'artiste, un dessin que l'on pourrait bien voir en tatouage

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