Mais enfin, ce n'est pas en larguant un bouquin, dont est montré la première de couverture, que quoi que ce soit est démontré, ou même commence à être étayé.
S'il s'agit de combats idéologiques, alors c'est la méthode habituellement employée de la massue.
Des compte-rendus de traitements avec Sigmund Freud, il y a d'abord celui du psychiatre Joseph Wortis, qui a suivi une analyse didactique.
Nous avons les trois volumes chez Césura Lyon Editions, qui rendent compte, avec maints détails véridiques, de plus de trente ans de vie institutionnelle à la cliпіԛuе La Chavannerie. Soit des centaines de patients traités !
Nous avons, surtout, le fait que tous les psychanalystes, en "anonymisant" les noms utilisent les séances avec leurs patients comme un matériau de réflexion théorique : il faut porter au crédit des psychanalystes cette large vue donnée à tous sur leur pratique par leurs publications, en livres, en revues ; tout ce corpus-là ne peut pas être écarté par une attaque à charge. Et tout(e) psychanalyste refuse de travailler seul(e) : il/elle appartient à une société et il/elle a un superviseur ! Grande modestie et honnêteté des psychanalystes !
Signalons, par exemple les livres de Salomon Resnik attaché à la pratique du groupe et aux soins donnés aux psychotiques. Ceci est d'une valeur humaine certaine !
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Bref, ce n'est pas en citant un livre que l'on pourra venir à bout de la psychanalyse, qui est une pratique, avant d'être une théorie indurée (un corpus doctrinal), et qui nourrit ses concepts de sa pratique quotidienne avec des patients. Et S. Freud était le premier à théoriser à partir des matériaux rencontrés au cours de son auto-analyse et des analyses qu'il a conduites.
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Puisque nous remontons aux sources, citons quand même ce livre :
"Vienne, 26 avril 1921, dans le cabinet du professeur Freud. Allongée sur le divan, Anna G. lui déclare: "Je vous aime d'une façon si indescriptible, comme jamais auparavant je n'ai aimé quelqu'un." Cette jeune femme de vingt-sept ans est entrée en analyse il y a un mois. Elle a quitté Zurich pour la capitale autrichienne, laissant derrière elle son fiancé, sa famille et le Burghölzli, la cliпіԛuе où elle exerce le métier de psychiatre. Après sept ans de fiançailles vécues dans l'ambivalence et le doute, son mariage est annoncé pour l'automne. Cependant, Anna G. continue d'hésiter. La découverte posthume de deux cahiers d'écolier, dont Anna G. n'avait jamais parlé et qu'elle ne destinait pas à la publication, jette une lumière inattendue sur Freud : une partie des séances et des propos échangés y sont consignés. À l'écoute des rêves, des associations, des fапtаsmеs sехuеls de son analysante, Freud, alors en pleine maturité, explique, interprète, provoque, sonde. Et il évoque ses propres théories: le complexe d'OEdipe, le transfert, le cas Dora, le fапtаsmе de l'enfant battu (que sa fille, prénommée Anna elle aussi, lui a inspiré)... La petite-fille d'Anna G., Anna Koellreuter, docteur en philosophie et analyste à Zurich, a dirigé l'édition de cet ouvrage, paru en 2009 en Allemagne. Elle a convié des historiens et des psychanalystes allemands et anglo-saxons à réagir à ce document exceptionnel, témoignage aussi de la façon dont une jeune femme peut, par l'analyse, sortir d'une souffrance affective et se découvrir un nouveau destin." (quatrième page de couverture)
Le livre existe en poche !